Abstract
Le « réalisme critique », dans ses nombreuses variantes, garde une place importante dans le débat scientifique et théologique d’aujourd’hui. Alors qu’il a été mis substantiellement en avant par Ian Barbour, John Polkinghorne et Arthur Peacocke, une analyse de son origine et de son sens conduit à se demander si cette position proposée par les théologiens-scientifiques n’omet pas une caractéristique intrinsèque de la dimension personnelle de la réalité incorporée dans les sciences humaines. Compte tenu de la vision des sciences sociales qui considèrent que des personnes responsables de leurs conclusions et actions conduisent le processus scientifique, l’aspect éthique de la science ne peut être ignoré. Pour intégrer ces aspects dans une approche cohérente, il faut un modèle épistémologique plus différencié, qui se fonde dans l’éthique. L’idée proposée dans cet article est de modifier le réalisme critique en réalisme critique-constructif.