Abstract
Cet article présente une analyse de l’interprétation de la définition aristotélicienne du mouvement dans Physique III. 1 (201a10-11) par Thomas d’Aquin, notamment en avançant deux thèses. Premièrement, Thomas comprend le mouvement comme une actualisation de la potentialité d’être mu. Deuxièmement, nous montrons que d’après Thomas le mouvement est une entité semi-réelle, dans la mesure où le processus du mouvement est dans l’esprit de celui qui perçoit. Ces thèses nous mènent à conclure que Thomas d’Aquin ne reprend pas simplement la définition aristotélicienne du mouvement, mais qu’il la transforme.