Abstract
La libre circulation des personnes et des biens est loin d’être réglée entre les États de l’Afrique centrale. Cet échec est lié aux difficultés de la mise en pratique des traités d’ouverture des frontières signés entre les États de cette région. Cependant, le modèle d’ouverture des frontières proposé par le géographe américain Oscar J. Martinez, qui décrit le passage de frontières aliénées à des frontières intégrées, semble s’appliquer à l’espace transfrontalier que forment le Sud-Cameroun, le Nord-Gabon et la partie continentale de la Guinée Équatoriale. Cette région se présente comme un exemple d’espace d’intégration sociospatiale grâce à la transnationalité de l’ethnie Fang, à l’implantation des marchés frontaliers et à la coopération décentralisée amorcée par les collectivités locales