Abstract
Résister à teinter l’information dans un monde polarisé, ainsi pourrait se résumer le principal défi des salles de presse contemporaines, soumises à la transmission rapide et à une circulation de l’information qui n’a pas toujours le luxe du temps et donc, du nécessaire recul pour bien témoigner des faits. Lise Millette, journaliste à la Presse Canadienne et rédactrice en chef de la revue Trente, croit que l’heure n’est plus à la hantise des médias sociaux, mais qu’en revanche, les journalistes doivent s’imposer eux-mêmes des normes d’utilisation et assumer leurs responsabilités professionnelles. Les débats polarisés de la dernière année ont plus que jamais divisé le Québec. Ces scissions ont pris d’assaut les réseaux sociaux, qui sont devenus le carrefour et le nerf d’une guerre de mots. Les journalistes ont été sur les lignes de front que sont le terrain et la couverture quotidienne, mais ils ont aussi été confrontés à leurs propres réflexions. La profession journalistique exige de la rigueur. Les responsabilités de la presse sont grandes, comme le sont les attentes du public