Abstract
Les luttes des peuples indigènes sont une constante invisible de l’histoire du Chili, car elles constituent l’envers caché de la construction de l’État et de son évolution politique. C’est précisément parce que le Chili n’a pas réussi à construire des canaux institutionnels efficaces pour l’inclusion des peuples indigènes que leur invisibilité constitue le fait fondateur de leur place dans la communauté politique. La sortie de cet état se produit, en particulier pour le peuple mapuche, sous forme d’irruptions qui perturbent la vie commune : d’une part, la violence politique exercée par des secteurs radicalisés du peuple mapuche qui ont abandonné les voies institutionnelles et démocratiques ; d’autre part, l’action politique non soutenue, qui a cherché à reconstruire le peuple mapuche en tant que nation.