Abstract
L’article s’efforce, à partir de l’analyse des expressions allemandes employées par le jeune Marx, de vérifier la thèse communément admise selon laquelle on ne trouverait dans ce corpus qu’une critique de l’intérêt général tel qu’il a été formulé sous la Révolution française, censé dissimuler l’intérêt de la bourgeoisie. L’analyse fait apparaître qu’une telle critique côtoie un effort théorique pour penser un « intérêt commun » ou « humain » qui, dépassant l’antagonisme des classes, pourrait prendre en charge l’intérêt de tous et de chacun.