Abstract
Edvard Munch (Løten, 1863 — Ekely, 1944), Antonin Artaud (Marseille 1896–Paris 1948): deux artistes bouleversés par des conditions de santé fragile et par des crises nerveuses. Une relation s’instaure entre eux. Chacun, de manière particulière, invite le spectateur à réviser son rapport avec la mort, la mélancolie et les forces de la nature. Tantôt cette relation s’exprime dans les écrits personnels d’Artaud ; tantôt elle apparaît dans le rapprochement que nous pouvons faire entre les oeuvres graphiques d’Artaud, qui mettent en exergue l’influence qui a exercé le peintre norvégien dans sa démarche artistique. Plus tard, l’approximation d’Artaud à la peinture devient plus évidente. Lui-même, non seulement poète et homme de théâtre, est aussi dessinateur et, comme témoigne nombre de ses documents écrits, porte une grande appréciation par l’art d’El Greco, Bosch, Lucas de Leyde, Bruegel et Goya. Cette étude comparative vise analyser le processus d’intertextualité qui accompagne Artaud tout au long de sa vie et qui commence précocement, quand il observe et traduit les références recueillies d’après d’autres artistes. Avec ceux-ci, il est possible de tracer une correspondance, non seulement artistique, mais aussi biographique avec Artaud. Ce projet présente des contributions pour la critique littéraire d'Antonin Artaud. Même si d'autres études ont fait le rapport entre son œuvre et la peinture, et celle d’Edward Munch, il y n’existe aucune étude plus détaillé autour du sujet.