Abstract
Résumé Cet article propose d’aborder différemment la longue querelle de la génération, qui divise les ovistes, les spermistes et les partisans de l’épigénèse tout au long des 17 e et 18 e en Europe. Plutôt que d’en définir les acteurs à partir des publiants, à savoir les médecins ou naturalistes français, anglais et européens qui contredisent les théories ovistes ou spermistes de leurs pairs, je chercherai à poser quelques questions en marge de cette querelle : que reste-t-il d’une querelle une fois qu’elle semble terminée? Comment une querelle est-elle perçue par les contemporains qui auraient un accès fragmentaire à la querelle? Quel est le rôle des querelles scientifiques dans l’éducation des médecins? Je traiterai ces questions en analysant quatre dissertations rédigées par les étudiants en médecine de la _Royal Medical Society_ d’Édimbourg au 18 e siècle.