Abstract
OverviewEn 1979, la revue Meta publiait, sous la direction de Jean-Claude Gémar, un numéro spécial consacré, pour une première fois, à la traduction juridique comme activité et discipline autonomes au sein de la jeune traductologie [8]. Ce numéro reste une référence devant la persévérance et la rigueur manifestées par le Bureau des traductions d’alors et l’action, inspirée et audacieuse, du ministère de la Justice du Canada , qui laissaient entrevoir l’avènement d’une «jurilinguistique» en gestation. Cette tentative de refrancisation du langage du droit canadien par le biais de lois bilingues, corédigées et non plus traduites, allait connaître une fortune peu commune. L’exemple canadien et son modèle de «lisibilité» de la loi se sont en effet répandus, inspirant de nombreux États aux quatre coins du monde. Quelques années plus tard, en 1982, le Conseil de la langue française du Québec publiait, sous la direction de J-C Gémar, un ouvrage collectif bilingue trai ..