Abstract
Ce chapitre reprend, en l’enrichissant, un article antérieur sur la philosophie de la biologie de l’empirisme logique, en en examinant les thèses centrales telles qu’elles sont exprimées lors des rencontres de Prague, de Paris et de Copenhague, rencontres décisives pour le développement du mouvement et son rayonnement dans le monde occidental. Je montre que l’empirisme logique n’a pas contribué au développement de la philosophie de la biologie, comme il l’a fait pour celui de la philosophie de la physique ou des mathématiques. Les raisons de cet échec sont triples: 1o) les empiristes logiques n’avaient qu’une vague connaissance des sciences biologiques; 2o) ils se sont focalisés sur un cadre stérile, l’antivitalisme et le réductionisme, qu’ils prenaient pour la philosophie de la biologie; 3o) cela les a empêchés de traiter des véritables problèmes de la biologie. Entre les différentes sections de ce chapitre, j’insère des « intermezzos» qui replacent différents protagonistes de ces rencontres dans un contexte plus large.