Abstract

Dans cette dissertation, nous tenterons de répondre à deux questions liées. Premièrement, si nous acceptons le principe de Nietzsche sur « l’agrandissement de la vie » comme valeur principale, la vérité et l’expression de la vérité auraient-elles une signification grande, moyenne ou nulle? Dans quel sens Nietzsche soutient-il que la « fausseté d’une estimation n’est pas nécessairement son reproche »? Dans le but de donner une réponse satisfaisante à ces deux questions, il faut d’abord montrer comment Nietzsche, à partir de l’analyse et de la critique d’une théorie habituelle de la vérité , construit sa propre théorie du multiperspectivisme. Dans l’essai intitulé « Vérité et mensonge dans un sens extramoral », nous trouvons le germe de cette théorie que Nietzsche a encore développé dans le recueil d’aphorismes intitulé Par-delà le bien et le mal. Après que nous aurons reconstruit les recherches de Nietzsche sur la théorie habituelle de la vérité et sur sa propre théorie du multiperspectivisme, nous pourrons donner une réponse casuistique aux deux questions citées ci-avant