Francis Robin Houssemayne Du Boulay, historian of England and Germany in the later Middle Ages, is remembered with admiration and affection by his colleagues as a fine scholar, and as a witty, charitable, and sometimes mercurial companion. Many professors of history and writers in Britain and the USA can testify to Boulay's inspiring gifts as a teacher. His unique historical vision, which is most powerfully communicated in his books on England in the later middle ages and Piers Plowman, (...) offers his readers a richly documented understanding of the lives and mentalities of medieval people, informed by sympathy and a deep charity. This is a valuable gift from a historian to a society in danger of losing its identity through forgetfulness of its past. (shrink)

Edith Stein est l’une des premières phénoménologues formées à l’école de Husserl à s’intéresser à la question féminine, puisque sa réflexion sur le sujet remonte aux années 1928-1933, et précède donc d’une vingtaine d’années la publication du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir. Or son rapport à la question féminine est complexe. Féministe militante lorsqu’elle est lycéenne et jeune étudiante à Breslau, elle perd tout intérêt pour la question à l’époque où elle rejoint Husserl à Göttingen, en...

The rise of ill-being is spreading to schools and worrying politicians. It questions our educational models beyond learning about well-being and happiness at school, particularly pedagogical approaches and teacher training; which « happy » teacher to « make a student happy »? Based on research on the components of student well-being and resilience first and case studies of pedagogical approaches « re-enchanting school », this article underlines the emotional capital and “enabling leadership” teaching style, and an essential well-being approach focused (...) on potentials and vitality; approach that we analyze from a positive and eudaimonic well-being perspective, through the “bienvivance” paradigm. (shrink)

À la croisée des institutions, des marchés et des discours, l’expertise artistique sous Louis XIV cor stitue un angle mort de la recherche. Les « experts » ainsi désignés relèvent alors di; domaine judiciaire: ils sont appelés à décrire, attribuer et évaluer peintures et sculptures dans des procédures contentieuses ou amiables et lors de la rédaction des inventaires après décès. Nommés par un acte performatif, à la discrétion des parties ou du juge, ils sont souvent, mais pas toujours, artistes, et (...) indifféremment maîtres ou académie ens. (shrink)

La textométrie propose une approche et des outils pour analyser les corpus numériques, que les chercheurs en sémantique interprétative mettent à profit depuis une quinzaine d’années. Pour éclairer ces réussites, on entreprend ici de repérer des adéquations essentielles entre la théorie linguistique de la sémantique interprétative, et les principes fondateurs de l’approche textométrique. Les connivences sont nombreuses : la place centrale des textes à toutes les étapes de l’analyse, le souci de rester au plus proche du texte et d’éviter toute (...) préconception réductrice, le rôle déterminant du contexte global construit par le corpus de référence, le fonctionnement différentiel des calculs contrastifs comme des tris… Dans le contexte de renouveau actuel des logiciels textométriques, la sémantique interprétative est appelée à nourrir la réflexion théorique sous-jacente. (shrink)

« Une Petite sœur toujours actuelle » ; « La place qu’elle fait aux femmes dit de notre culture quelque chose qu’il est temps d’entendre » : les intitulés que Michelle Perrot et Christine Planté donnent respectivement à la préface et à la postface qui encadrent cette réédition de La petite sœur de Balzac disent la pertinence d’un ouvrage devenu en vingt-cinq ans une référence incontournable de la réflexion sur la question du genre et les questions de genre en littérature. (...) Paru en 1989 aux éd... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:SCRIPTURAL GROUNDS FOR CONCRETE MORAL NORMS 1. Is JJ1oral Theology Really Theology? 0 BE CHRISTIAN theology moral theology ought to be firmly grounded in the Bible as understood in the living tradition of the Church. Yet the moralist who asks help from the biblicist today is to be met with a host cf objections.1 I will mention eight I have encountered: l) Attempts to develop a biblical theology unified (...) by some central concept such as promise fulfillrnent, salvation history, or liberation have all broken down. The Bible contains many diverse, even contradictory, or at least dialectically opposed theologies and ethical To harmonize them is to distort them.2 1 See Charles E. Curran and Richard A. McCormick, S.J., eds., The Use of Scriptures in Moral Theology (Readings in Moral Theology No. 4. New York: Paulist, 1984) for a representative selection of essays, and Robert J. DaLy, S.J. in cooperation with.J. A. Fischer, C.M., T. J. Keegan, O.P., A..J. Tambasco, L. J. Topel, S.J., and F. E. Schuele, Christian Biblical Ethfos Ji'rorn Biblical Revelation to Contemporary Christian Praxis, Method and Content {New York: Paulist, 1984) for a more systematic argument.. In these notes these will be referred to as US and CBE. See also William C. Spohn, S.J., What Are '!'hey Saying About Bcriptiire a,nd Ethics? (New York: Paulist, 1983) ; David Kelsey, Uses of Scripture in Recent Theology (Philadelphia : Fortress, 1975); and Bruce C. Birch and Larry Rasmussen, Bible and Ethics in the Christian Life (l\finneapolis: Augsburg, 1976). Valuable hermeneutical suggestions ·will be found in Rudolf Schnackenburg, The Moral Teaching of the New Testarnent (New York: Seabury, 1973) and the two works of Pierre Grelot, Sens Oh1·etien de l'Ancien Testarnent 2nd ed. (Paris: Desclee, 1962) and Problemes de ilforale JJ'ondarnentale: Un eclairar1e biblique (Paris: Cerf, 1982) and the essa\)'s in :M:. Gilbert, J. L'Hour and,J. Scharbet, Morale et Ancien Testament, (Universite Catholique du Louvain, 1976). 2 See H. G. Reventlow, Problems of Old Testament Theology in the Twen· tieth Cent·ury (Philadelphia: Fortress Press, 1985, pp. 44,65; 125-133, and 1 BENEDICT M. ASHLEY, O.P. 2) The predominant literary form of the Bible which holds it together is narrative. How then can we draw moral principles from such narratives? To treat them as cautionary tales with an obvious moral does great injustice to their psychological richness and moral ambiguity.3 3) The Bible primarily uses not a literal but a symbolic type of language appropriate to the mysteries it reveals. These symbols or images can mold ethical attitudes and affections but they cannot be reduced to literal concrete moral norms without danger of distortion.4 4) Granted that both Testaments contain many prescriptive statements, they are so embedded in their historical contexts and so related to situations that are now obsolete, that it is impossible to believe they oblige us today. Can we really believe that women must be veiled (I Cor 11: 10) or that slaves should obey their masters (Ti 2: 9)? 5 5) The early Church, and perhaps Jesus himself, expected the eschaton within a lifetime. Consequently, the New Testament provides only an " interim ethics " which is useless as a guide in a continuing sinful world.6 6) We read in Ephesians 2: 15 that Jesus "in his own flesh John H. Hayes and Frederick Prussner, Old Testament Theology: Its Nature and Development (Atlanta: John Knox, 1985), especially pp. 254-279 for a discussion of the search for a unifying concept for the Bible and its present status. s James A. Fischer, C.M., "Story and Image", CBE, pp. 156-169. 4 CBE, pp. 289-295. 5 Thus James M. Gustafson, in an influential article, "The Place of Scripture in Christian Ethics: A Methodological Study" (US, pp. 151-177) distinguishes the uses of Scripture as moral law, as moral ideal, as moral analogy, and finally what he calls its "loose" use to inspire reflection on current problems. He is especially critical of the first method and gives preference to the last. s" To put the matter most sharply, Jesus does not provide a valid ethics for today. His... (shrink)

Loin de se cantonner à une aide exceptionnelle et d’urgence, l’aide alimentaire est devenue le moyen de se nourrir pour des milliers de personnes. Dans cet article, l’autrice ne s’intéresse pas seulement à la question de l’aide, mais à celle plus globale du système alimentaire, de la production à la distribution. Partie du don inconditionnel avec les Restos du Cœur, l’aide alimentaire s’est profondément éloignée de l’esprit Coluche empreint de partage et d’humanisme, pour aller vers une organisation à but économique (...) qui conduit à des violences alimentaires. Les bénéficiaires sont en effet assignés à une nourriture qu’ils n’ont pas choisie et qui heurte souvent leurs pratiques ou leur culture. Il s’agit pour les agro-industriels et distributeurs de faire des profits, spéculer sur le prix des denrées de base, recycler les produits invendables en « ramasses », profiter des subventions en denrées du Fonds social européen. Face à cette situation catastrophique, l’autrice jette les bases d’une Sécurité sociale alimentaire, universelle et répondant au droit à l’alimentation. (shrink)

Si Edith Stein est aujourd'hui connue pour son parcours exceptionnel d'intellectuelle allemande, née juive, devenue chrétienne et carmélite, morte à Auschwitz, ce livre entend combler un manque : celui d'une introduction générale à sa philosophie, et relever un double défi : rendre abordable une pensée réputée difficile, tout en montrant sa vigueur et son actualité, à travers l'approche renouvelée qu'elle propose de la notion d'âme.00Dans un XXe siècle où l'âme a été considérée comme une notion désuète, inappropriée même pour penser (...) l'humain, où la philosophie, les sciences humaines, et la théologie ont cru pouvoir s'en passer, Edith Stein montre au contraire que renoncer à l'âme, c'est s'empêcher de considérer certains aspects fondamentaux de la vie humaine.00À travers une démarche qui allie phénoménologie, métaphysique et mystique, et par ses talents descriptifs, elle nous rend attentifs à l'expérience vécue de l'âme, mais aussi au tragique d'une vie qui en est dénuée. Elle réveille ainsi en nous le désir de ce ± supplément d'âme?, qui donne à notre existence sa profondeur, sa vitalité, sa couleur et sa saveur... telle l'âme du violon qui, bien qu'à peine visible, assure l'unité de l'instrument et en déploie les résonances à tout le corps. (shrink)

La question du caractère opératoire du « territoire » se pose avec acuité en situation transfrontalière. Plusieurs formules institutionnelles et théoriques ont été explorées dans le cas du territoire franco-belge Lille-Kortrijk-Tournai, à l’urbanisation dense et polycentrique, pratiquée historiquement comme région de transit. D’abord, l’Eurométropole, premier Groupement européen de coopération transfrontalière, qui n’a finalement pas abouti à une vision intégrée. Ensuite, une réflexion sur la bio-région unifiée autour d’une vallée, d’une plaine ou d’un bassin permettant de transcender des limites administratives arbitraires. (...) Enfin, le modèle de la « ville horizontale », qui s’est concrétisé par le projet de Parc bleu autour des structures hydrographiques et une urbanisation continue qui s’étend de la Belgique à la Ruhr et la Randstad. L’enjeu est de vivre dans des systèmes territoriaux qui rassemblent, avec multiplicités et interdépendances. (shrink)

Au centre des fêtes patronales de la haute vallée d’Ossau, celles de Laruns et Bielle plus particulièrement, forment une manifestation que le visiteur est tenté de qualifier de folklorique : des danses traditionnelles, exécutées sur la place centrale par des hommes et des femmes vêtus d’un costume également traditionnel. Ce costume, particulièrement celui des femmes, est très valorisé localement. Le but de cet article est de comprendre les raisons de cette valorisation. On y montre que le processus de folklorisation des (...) coutumes de la vallée, qui commence dès le milieu du xixe siècle et a été une des conditions de leur conservation, n’a pas ôté tout sens social au costume de fête : les femmes, ou une partie d’entre elles, ne le mettent pas seulement pour offrir un beau spectacle aux touristes venus voir les danses ossaloises mais parce qu’il cristallise l’histoire familiale et locale. La jupe rouge témoignerait ainsi du statut privilégié des femmes dans le passé de la société ossaloise. (shrink)

Demandée dès 1840 par Siméon-Denis Poisson, une agrégation spécialisée pour les sciences naturelles est créée par Victor Duruy: elle établit une triple spécialisation (sciences mathématiques, physiques, naturelles) au concours d'agrégation pour les lycées et introduit conjointement dans chacune des agrégations une composition de méthode et d'histoire des sciences dans la spécialité concernée. L'évolution de ce concours est étudiée jusqu'au milieu du xxe siècle. D'autres types de concours d'agrégation (agrégation de l'enseignement spécial, agrégation féminine, agrégation des facultés) ont existé où l'histoire (...) naturelle a trouvé place. (shrink)

L'usage du monde numérique, et plus particulièrement de l'Internet, crée des traces qui constituent la source de services que les utilisateurs contribuent à personnaliser eux-mêmes. En échangeant leurs favoris, leurs photos, leurs informations de toutes sortes, les utilisateurs révèlent leurs préférences et renforcent l'utilité du service qu'ils sont en train d'utiliser. Une première génération de services s'appuie sur les mécanismes d'une rationalité exploratoire, tirant bénéfice du savoir collectif . Une seconde génération de services va plus loin en utilisant les préférences (...) déclarées pour connecter des individus « qui se ressemblent » . Ces évolutions suggèrent le passage d'une économie de stock à une économie de flux où le bien rare est moins l'information que l'attention nécessaire pour la traiter. Elles ont des conséquences sur la gestion de l'identité numérique des individus et rend de moins opérant la notion juridique de la privacy.Using the digital world, and especially the Internet, generates traces that become the basis for services which are customised by the contributions of users themselves. As they share their favourites, photos and information of all kinds, users not only disclose their preferences but also strengthen the utility of the service they are using. Some first-generation services rely on mechanisms based on exploratory rationality and drawing on collective knowledge . A second type of service goes a step further by using displayed preferences to connect people who are "alike" . These trends suggest a switch from a stock-based economy to a flow-based economy, where the most valuable asset is not information as such but the attention it attracts. These developments are creating issues relating to the management of individual digital identities, and bringing the relevance of the legal notion of privacy into question. (shrink)

Changes in women’s clothing at the end of the eighteenth century in France (the revealing dresses worn by the merveilleuses) provoked a medical reaction. Physicians described the mode for such clothing as a harmful form of undressing ; in so doing, they sought to regulate the practices of women who followed fashion, and called for the preservation of individual and collective morality, beauty and health. Through a close and contextualized reading of a selection of medical texts, this article highlights the (...) gendered conceptions and standard knowledge underlying them, and examines the rhetorical devices and discursive strategies employed. These discourses, seeking both to dissuade and persuade, reveal how the medical gaze was in fact stripping and eroticizing the female body. By highlighting a moment when the clothed body was perceived as naked, the article contributes to the history of representations of female nudity. (shrink)

Le livre de F. Doro-Mégy (ci-après FDM) se fonde sur ses travaux de doctorat. Il s’agit d’un numéro spécial de la collection Linguistique contrastive et traduction dirigée par J. Guillemin-Flescher aux éditions Ophrys. Il est dédié à la mémoire de C. Bernigaud. Dans l’introduction, FDM expose son sujet et les limites de ce dernier. Elle part de l’idée intuitive selon laquelle think serait l’équivalent du français penser tandis que believe correspondrait presque systématiquement à croire. San...

La question de la liberté politique effective des hommes dans un monde globalisé travaille la crise de l’État-nation. Cette crise ne renvoie nullement à un déclin mais à une double contradiction, celle d’être à la fois le lieu de naissance de la liberté du citoyen et celui d’une volonté collective contrainte, pour ne pas dire contrariée dans certains cas. Il ne s’agit pas de louer ou blâmer la dynamique de la mondialisation mais d’en comprendre l’ambivalence dès lors que l’on envisage (...) l’alliance de la puissance et de la volonté comme facteur d’une liberté nationale plus effective au plan interne et dans l’ordre international. À la fois irréductible et dépassable, l’État-nation comme réalité critique surgit dans l’entre-deux-guerres dans les débats qui animent tous les milieux intellectuels, notamment catholiques comme en témoignent les positions clivées entre Joseph Delos et Gaston Fessard. Ce premier moment fonde les interrogations qui travaillent notre réflexion présente balancée entre la volonté de replacer les nations démocratiques au cœur de la marche globalisée du monde et la nécessité d’intégrations stratégiques régionales. (shrink)

L’article se propose d’explorer l’univers des facultés de droit sous la République de Weimar, que les contemporains jugent en « crise ». Cette perception renvoie tout d’abord aux difficultés d’adaptation d’un enseignement qui est de plus en plus écartelé entre les exigences de la science (transmettre une compréhension historique de l’évolution du droit) et celles de la pratique (préparer les étudiants au monde professionnel par une connaissance du droit en vigueur) : l’Université apparaît ainsi comme un lieu de confrontation entre (...) professeurs et autorités étatiques pour le contrôle du cursus juridique. Par ailleurs, dans un contexte de grande expansion des effectifs étudiants, les facultés de droit ne connaissent pas de démocratisation de leur public et restent le domaine des élites traditionnelles ; de ce fait, elles semblent en décalage avec leur époque et continuent de former un univers passéiste que conforte l’engagement des étudiants dans des corporations traditionnelles. Ce mode de socialisation explique leur radicalisation dans le camp antirépublicain dès les années 1920. (shrink)

Tout comme dans la confession catholique, le vin connaît dans l’orthodoxie une symbolique très riche qui engendre – en l’étayant – une fonctionnalité liturgique assez complexe. Nous avons essayé de la surprendre à quatre niveaux contextuels: les liturgies eucharistiques et la litie; le sacrement du mariage; le rituel de la consécration des églises; les offices et rituels pour les morts. Nous avons étudié les fonctions liturgiques de sanctification, de guérison, de bénédiction et de purification du vin, qui peuvent être regroupées, (...) selon leur symbolique sous-jacente, en trois catégories principales: l’obtention d’une efficacité rituelle extraordinaire; l’actualisation de la communication symbolique caractéristique du mimodrame liturgique; l’alimentation du sentiment religieux chez les fidèles. L’actualisation de ces fonctions liturgiques dépend strictement de la mise en oeuvre de quelques conditions essentielles, propres à l’anthropologie religieuse: l’espace sacré, le temps sacré et le contexte rituel créé par la communication de type symbolique. (shrink)

Cet article traite du concept de « dégénérescence », importé dans la psychiatrie française par Benedict-Auguste Morel dans les années 1850, et largement diffusé par la suite, dans ce champ ainsi que dans celui de la criminologie. On tente d’analyser la reconfiguration qu’impose ce concept au savoir psychiatrique en dégageant la manière dont il permet d’intégrer en un ensemble cohérent plusieurs modèles théoriques: un paradigme neurologique, une théorie de l’automatisme morbide, un certain évolutionnisme. Sur ces bases, on essaie d’établir (...) les similitudes de fonds existant entre les conceptions psychiatrique et criminologique de la dégénérescence, en montrant qu’elles mobilisent le même réseau « structurant » d’analogies entre les figures de l’anormal (le fou, le sauvage, l’enfant, la femme, l’animal); et l’on s’efforce de montrer que ces théories promeuvent une logique dans laquelle les infractions aux différents types de normes (biologiques, sociales, morales, juridiques, psychologiques, économiques) sont susceptibles de faire systématiquement référence les unes aux autres, de se traduire les unes dans les autres. Puis l’on caractérise les transformations que ce nouveau paradigme impose aux principes de la thérapeutique, de la pédagogie et de la prise en charge des malades mentaux et des déviants. Pour finir, on présente les éléments latents qui dans ce paradigme préparent et indiquent déjà sa remise en cause et son renversement à venir. (shrink)

Le Prophète - que la bénédiction et le salut de Dieu soient sur lui - a dit : " La recherche du licite est une obligation pour tout musulman ". C'est là une obligation d'entre les obligations, la plus difficile à comprendre et à mettre en pratique. C'est ce qui explique la quasi-disparition de la science du licite et de sa mise en application. La difficulté à la saisir est la cause de sa disparition car les ignorants pensent que le (...) licite est perdu et qu'il ne reste de sain que l'eau douce et l'herbe qui pousse dans les terres en friche tout le reste ayant été souillé par des mains malignes et corrompu par de mauvaises pratiques. Ce prétexte de l'herbe justifierait le recours à l'illicite. Ils ont totalement rejeté ce principe de la religion et ne peuvent différencier les choses. Hélas! Le licite est clair et l'illicite aussi, et, entre les deux, se situe l'ambigu. Ces trois cas demeurent liés, quelle que soit la situation. Et puisque cette hérésie s'est répandue dans la religion et que ses méfaits se sont propagés parmi les gens, il est un devoir d'en dévoiler la corruption en amenant, par une argumentation rigoureuse, à la faculté de distinguer entre le licite et l'illicite pour atteindre une clarté que nul obstacle ne pourra voiler. (shrink)

Le nouveau Rituel en français du mariage , adapté de l’editio typica altera du Rituel romain , présente des «Préliminaires» plus abondants ainsi que de nouveaux textes de célébration. Mais le principal progrès se situe au plan de la pneumatologie: désormais, les bénédictions nuptiales au choix comportent toutes une prière d’épiclèse. De plus, le rapprochement du consentement émis par les fiancés et de la bénédiction nuptiale formulée par le ministre de l’Église amène à reposer la question de la ministérialité du (...) mariage. (shrink)

Pendant tout le XVIII° siècle et surtout à partir de 1741, il y eut diverses tentatives pour atteindre le sommet du Mont-Blanc. Le 3 août 1787 Horace-Bénédict De Saussure parvint à la cime du fameux mont et sut donner le plus grand retentissement à cet exploit tant dans les milieux mondain que scientifique.Afin de commémorer cet évênement, Charles François Exchaquet construisit des maquettes de la Vallée de Chamonix et du Mont-Blanc qui se vendirent dans toute l'Europe. A notre connaissance il (...) n'en subsiste plus que cinq exemplaires. L'un d'entre eux est la propriété du Cabinet de Minéralogie du Musée Teyler de Haarlem, Pays-Bas. Il est en parfait état de conservation et accompagné de documents originaux dont un de la main de C. F. Exchaquet. Cette maquette donne de précieux renseignements sur la technique des plans-reliefs, qui a précédé la représentation cartographique plane.SummaryDuring the whole of the eighteenth century, and especially since 1741, various attempts have been made to climb the Mont Blanc. On 3 August 1787, Horace-Bénédict De Saussure reached the summit of the famous mountain. His achievement had an impact on society at large, as well as in the scientific community. To commemorate the event, C. F. Exchaquet built maquettes of Mont-Blanc and the Valley of Chamonix, which he sold all over Europe.To our knowledge, only five of these models have been preserved. One of them, in a perfect state, is the property of the Mineralogical Cabinet of Teyler's Museum at Haarlem, in The Netherlands. Original documentation has been preserved, including one hand-written manuscript from Exchaquet himself.The study of both documents and maquette reveals interesting information on the technique of plan-relief before the traditional use of two-dimensional cartography. (shrink)

L'itinéraire singulier d'une femme que l'on pourrait, par bien des aspects, considérer comme appartenant à un passé déjà lointain, suscite pourtant chez nombre de nos contemporains un intérêt de plus en plus grand. Edith Stein - connue également sous le nom, qu'elle prit au Carmel, de Thérèse-Bénédicte de la Croix - reste aux yeux de beaucoup un témoin particulièrement saisissant des drames fondamentaux qui ont jalonné le XXe siècle européen et dont nous sommes, pour le meilleur comme peut-être pour le (...) pire, les héritiers. C'est à ce titre que sa vie et son message peuvent constituer pour notre avenir une lumière digne d'être interrogée. S'il est vrai que l'Europe doit d'abord et avant tout être un espace où vivent et se rencontrent des êtres humains capables de promouvoir une culture empreinte de dignité et de responsabilité, il était alors tout naturel de prendre comme fil conducteur de ce colloque le thème essentiel de la réflexion steinienne : la question de la personne humaine. Quatre approches complémentaires ont été choisies pour déployer quelques-unes des composantes de cette interrogation : L'enracinement philosophique d'Edith Stein dans le milieu phénoménologique de Göttingen, sa situation dans l'histoire de son temps, son activité d'éducatrice au service de la formation intégrale de la personne humaine, l'accomplissement de son engagement intellectuel dans la réflexion théologique et l'expérience du mystère de la Croix. (shrink)

Cet article tente de dégager la signification de la circoncision comme signe de l’alliance avec Dieu, telle qu’elle émerge des précisions données dans les discours divins de Gn 17. Dans sa dimension individuelle, le rite demande, en vue de l’alliance, de consentir à une perte de complétude, qui fait entrer dans le manque: il permet ainsi un ajustement de la relation d’Abraham vis-à-vis de Sarah, ce qui l’ouvre à la fécondité. Dans sa dimension collective, il établit Abraham et son clan (...) dans une différence par rapport aux autres nations, consacrant l’élection en vue de la bénédiction de tous à travers des relations où sont respectées les singularités propres. Consentir à la circoncision, c’est dès lors aussi ouvrir une place, entre homme et femme et entre groupes, au Dieu qui sépare et rend fécond, précisément dans l’ajustement mutuel que rend possible la séparation. C’est donc entrer en alliance avec lui. (shrink)

La diffusion des révisions hiéronymiennes des Bibles latines s’est faite notamment à travers les textes liturgiques latins. La présente communication s’intéresse à l’utilisation de l’oeuvre du moine de Bethléem dans les prières des livres liturgiques (missels, sacramentaires et bénédictions pontificales). Elle est centrée sur les citations des livres dits “des petits prophètes”. Si l’oeuvre de Jérôme s’impose progressivement dans la vie liturgique occidentale à partir de la deuxième moitié du VIIe et du VIIIe siècle, plusieurs missels et sacramentaires comportent aussi (...) bien des citations de la révision de Jérôme que de versions des Vieilles latines. C’est notamment le cas de sacramentaires irlandais de la fin du VIIe siècle et du missel gallican dit Missale Gothicum, datant des années 700. À cette époque, l’oeuvre de Jérôme n’est donc pas encore utilisée par la liturgie comme un ensemble unifié. La citation et l’allusion aux anciennes traductions latines persiste même dans la péninsule ibérique et la liturgie mozarabe jusqu’au XIIe siècle. Une étude détaillée des allusions au livre II de Jonas montre que des morceaux de versets issus des Vieilles latines se sont maintenus pendant tout le Moyen-Âge dans des livres ayant recours à la Vulgate, peut-être parce qu’ils étaient passés dans la culture biblique collective. Cet article souligne donc la nécessité d’une analyse détaillée, livre liturgique par livre liturgique, pour étudier les citations de la Bible dans la liturgie latine, car une même pièce liturgique peut emprunter à plusieurs traductions différentes. (shrink)

« J'espère que le lecteur verra clairement que ce livre n'est pas écrit contre l'exégèse moderne » : l'étude de l'Avant-propos de son livre, désormais fameux, sur Jésus de Nazareth, pose la question du rapport personnel de Benoît XVI à ce qu'il appelle le plus souvent la « méthode historico-critique » tout en traitant des apports et limites de cette « méthode ». Par delà quatre siècles d'histoire de l'exégèse critique, qu'en est-il de ces rapports ? Les évangiles et surtout (...) la personne historique du Christ ont-ils bénéficié ou souffert de l'exégèse moderne ? Benoît XVI soulève ici un problème grave qu'il ne convient pas d'écarter une fois de plus, exégètes et théologiens campant sur leurs positions, et le lecteur des évangiles risquant l'incertitude par rapport aux difficultés que les évangiles lui présentent. Cet article s'efforce de montrer les attendus des positions complexes de Benoît XVI par rapport à l'exégèse, tout en rappelant les fondements du projet critique pour le service des croyants. “I hope that the reader will clearly see that this book is not written against modern exegesis”: study of the Preface to his now famous book on Jesus of Nazareth raises the question of Benedict XVI's personal relationship to what he most often calls the “historical-critical method”, all the while examining the contributions and limits of this “method”. After four centuries of the history of this critical exegesis, how do things now stand? Have the gospels and above all the historical person of Christ benefited or suffered from modern exegesis? Benedict XVI raises a serious problem here that should not be simply set aside once again, with exegesists and theologians holding steadfast to their positions, and the reader of the gospels left prey to uncertainty in regard to the difficulties that those gospels present for him or her. This article will endeavor to show the motives behind the complex positions of Benedict XVI in relation to exegesis, while recalling the foundations of its critical project in the service of believers. (shrink)

Julien Claparède-Petitpierre Cet article aborde la question du bien-être à partir du problème sociologique et psychologique de la socialisation. Deux types de théories distinctes de la socialisation sont ici cernés qui posent de façon différente la question du rapport entre émotions et bien-être. En premier lieu, les théories de la répression (Freud) et des sentiments moraux (Elster) font du processus de socialisation une expérience d’émotions négatives puissantes suscitées par l’intériorisation du jugement moral d’autrui dans la psyché individuelle. Qu’elle soit naturalisante (...) (Freud) ou culturaliste (Benedict, Elster), cette approche repose sur l’idée d’une contradiction entre les aspirations pulsionnelles de l’individu et les réquisits moraux du groupe. Cette contradiction, qui induit une violence affective (angoisse du rejet, honte) et un renoncement systématique aux satisfactions du désir, montre la socialisation comme un processus conflictuel générant inévitablement du mal-être. En second lieu, les théories de l’apprentissage font de la socialisation un processus générateur de bien-être dans la mesure où la découverte cognitive des règles qui structurent le champ social permet à l’individu de devenir un acteur social compétent et à l’aise dans les interactions quotidiennes. Ces théories distinguent l’affectivité de haute intensité, générée par l’angoisse ressentie par l’acteur social incompétent et désorienté, de l’affectivité de basse intensité reposant sur le sentiment de confiance affectant l’acteur social compétent (Quéré). Cette seconde approche illustre l’intérêt que porte l’individu à la maîtrise des règles sociales. Quoique distinctes, ces deux positions ne s’opposent pas, voire semblent pouvoir être articulées à profit. (shrink)

One of the most persistent and popular bourgeois myths about Spinoza is that of his unwillingness to participate in any kind of political struggle whatever. This myth is sustained particularly by those non-Marxist historians of philosophy who contend that the essence of Spinozism is the development of a new form of religiosity, free of the limitations of any national religion. Such a conception of the Dutch thinker is partially based on facts related by his first biographers, particularly Lucas. As we (...) know, Lucas, in his Life of Benedict Spinoza, written in French between 1678 and 1688, writes that the philosopher's father, Michael de Spinoza, lacking funds and being unable to establish his son in commerce, chose for him the career of a rabbi, and with this in mind placed the young Spinoza in the Amsterdam kheder, where he gained an excellent knowledge of classical Hebrew and studied to perfection the Old Testament and the considerably more voluminous Talmud. Even during his period of instruction, Spinoza, having found many contradictions in the Bible and Talmud, placed the rabbis who were his teachers in untenable positions and this subsequently led to a conflict between him and the leadership of the Amsterdam Jewish community. This report by Spinoza's first biographer suggests the idea that the young Spinoza had crystallized his ideas as early as his stay in the kheder. This we find stated in many of the non-Marxist studies devoted to him. Soviet writings on Spinoza also usually repeat Lucas' view entirely without criticism . However, certain foreign researches of recent decades, which have given consideration to documents and firsthand reports published in 1932 by the Dutch researcher Vaz Dias and, more recently, certain other documents have necessitated considerable corrections in the biographies both by Lucas and Colerus. In these works — of which the book by the French researcher Madeleine Francés, Spinoza dans les pays Neerlandais de la seconde moitié du XVII siècle, Vol. I, Paris, 1937, and that of the American researcher, Lewis Feuer, Spinoza and the Rise of Liberalism, Boston, 1958, are particularly worthy of mention — serious attempts are made to demonstrate the social roots and essence of Spinozism. The biographical data presented in these works contribute to a clarification of the real reasons for the conflict between the young Spinoza and the leadership of the Jewish community of Amsterdam. According to these writers, Spinoza's father was a wealthy man and, in all probability, did not intend to make a rabbi of his son. There can be no question that the young Spinoza attended the elementary classes of the Jewish school, but his name is not found in the lists of students in its higher grades, from which future rabbis emerged. Beginning approximately at the age of thirteen, Bento helped his father in his commercial and financial operations. However, after his father's death, Baruch himself took charge of these matters during the period 1654-1656 and, as these documents suggest, demonstrated considerable skill in commercial and financial affairs. However, the activities of merchant and financier did not appeal to the young man. The discrepancy between his intellectual interests and the nature of his occupation proved so irreconcilable that the future philosopher, who had established numerous scholarly and personal ties outside the Jewish community, drifted farther and farther both from his business and the community, until finally he was excommunicated, and broke with the community. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:The Listening Eye: Postmodernism, Paranoia, and the HypervisibleJerry Aline Flieger (bio)Jean Baudrillard. The Transparency of Evil: Essays on Extreme Phenomena. Trans. James Benedict. London: Verso, 1993. Trans. of La transparence du mal: Essai sur les phénomènes extrêmes. Paris: Galilée, 1990.Jean-François Lyotard. The Inhuman: Reflections on Time. Trans. Geoff Bennington and Rachel Bowlby. Stanford: Stanford UP, 1991. Trans. of L’inhumain. Paris: Galilée, 1988.Slavoj Zizek. Looking Awry: An Introduction to (...) Jacques Lacan Through Popular Culture. Cambridge: MIT P, 1992.“To the insides of the ear belong those who have a sight of internal hearing.” That’s the nocturnal look, the listening eye.—Emmanuel Swedenborg, cited in Lyotard, The InhumanPostmodernism, Yet AgainIn this essay, I shall take a cue from Slavoj Zizek’s discussion of Lacanian anamorphosis, or skewed perspective (Looking Awry), in order to read three dissimilar works alongside one another, and from a “paranoid” slant. For in spite of sometimes radically incommensurate subject matter, the three works I discuss here—The Transparency of Evil (Jean Baudrillard), Looking Awry (Slavoj Zizek) and The Inhuman (Jean-François Lyotard)—all share a focus on the dehumanizing effects of technology as determinants of what Lyotard has called the postmodern condition. 1 Moreover, all three works themselves adopt something like a paranoid perspective, suggesting that under the sway of an ethic of sheer performativity, human contact—face to face—has been rendered obsolete by interface.In the bleak vision of The Transparency of Evil (1993), for instance, Baudrillard describes an isolated disembodied satellite man, cut loose from his moorings: “The centrifugal force of our proliferating technologies has stripped us of all weight.... Freed of all density, all gravity, we are being dragged into an orbital motion which threatens to become perpetual” [30–31]. Similarly, in “The Ecstasy of Communication” (1983), Baudrillard describes a robotic subject mesmerized by pornographic hypervisibility, [End Page 90] “more visible than the visible... the obscenity of what no longer has any secret, or what dissolves completely in information and communication” [130–31]. 2Like Baudrillard, Lyotard (The Inhuman) describes the loss of dimensional intersubjectivity, suggesting that space is no longer an enabling interval between subjects, the scene of the exchanged gaze: contemporary cyberspace is the scene of communication without community, saturated with hypervisible information. But while for Baudrillard, we are already in weightless orbit, in a postcatastrophic, fractal aftermath, for Lyotard our fate is not yet cast, although adumbrated disaster—the end of the species or of the universe—provides a telos for our existence.Slavoj Zizek is not nearly so metaphysical, nor so glum, as his fellow post-philosophers, but he is every bit as concerned with the optical, Looking Awry. Zizek is a patient and even cheery exegete of Lacan, attempting to “introduce” Lacanian thought by looking at film, detective fiction, and other user-friendly instances of modern culture as templates of theory. Indeed, compared to his fellow travelers, Zizek is resolutely quotidian, even earthbound, focusing on the contemporary human subject as consumer/spectator, seated not in a satellite capsule or at a computer terminal but at the movies, popcorn in hand.Yet in spite of his goodwill, Zizek’s take on postmodernism is anything but sanguine: he too depicts a subject who is prey to the fascination of overexposed “obscene” virtual reality (X-rated Hitchcock, if you will), and always threatened as well by the eruption of the menacing Lacanian real into the web of symbolic reality—an intrusion that awakens the paranoid “post-man” from an absorption in the image on the screen, with a reminder of the precariousness of all that appears evident or meaningful. Thus in “The Obscene Object of Postmodernity” [Looking Awry, chap. 8], Zizek describes a blot or stain that sticks out or refuses assimilation to the totalizing gaze, eclipsing the heretofore meaningful and legible symbolic universe with an ineffable real that “produces a radical opacity and blocks every essay of interpretation” [151]. I suggest that Zizek’s notion of the obscene object as blot—like the hair on the camera lens that “disturbs” our absorption in the screen—as well as Lyotard’s notion of obdurate matter, may... (shrink)

in her 2010 paper, "the new politics of community," Dr. Collins's argument on community as conceptually and practically a political construct provides a vital connection to the American philosophical tradition, particularly the work of W. E. B. Du Bois and John Dewey. In my response to her paper, I combine components of her argument with her earlier work in black feminist epistemology. I tie these insights to Du Bois's and Dewey's arguments regarding how communities develop. These are then connected to (...) the work by transnational feminist Chandra Mohanty and political scientist Benedict Anderson on imagined communities. I use these to develop a framework for thinking of some communities as communities of epistemic... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:St. Thomas Aquinas's Appeal to St. John the Baptist as a Benchmark of Spiritual GreatnessJohn Baptist Ku, O.P.When we think of sources of St. Thomas Aquinas's speculative theology, we rightly recall teachings given in Scripture—such as that sin came into the world through one man (Rom 5:12) or that all that the Father has belongs also to the Son (John 16:15)—as well as teachings, based on Scripture, imparted by (...) Church councils or Fathers, such as that Christ is one person with two natures1 or that the human nature of Christ is an instrument of his divinity.2 In the project of faith seeking understanding, these teachings lead expeditiously to distinctions and clarifications concerning person and nature, habit and action, primary and instrumental causality, intellect and will, faith and reason, and the like. However, the saints themselves too serve as a source for Aquinas's speculative theological reflection. Though they admittedly constitute a less abundant source than scriptural, conciliar, or patristic teaching, the saints' contribution to Aquinas's theology merits our attention.For instance, in "Jean-Baptiste: figure du prêcheur chez Thomas d'Aquin," Jean-Pierre Torrell observes that Aquinas's research into the Fathers of the Church for the Catena aurea bore considerable influence on his subsequent works, and Torrell documents how Aquinas's treatment of John the Baptist is a precise case that shows this influence.3 More recent [End Page 1119] scholarship has, fortunately, taken note of the saints' contribution to Aquinas's theology—in the figures of St. Benedict and the virgin martyrs.4This article will therefore examine St. John the Baptist as just such a source of Aquinas's speculative theology. Aquinas appeals to St. John as a benchmark of spiritual greatness against which to situate other figures: Christ, angels, Mary, apostles, prophets, evangelists, priests, and the people of God. By examining these cases, we will not only observe the Angelic Doctor's appreciation of the saints as our teachers, as examples to be imitated, and as proofs of God's love in transformative grace; we will also witness aspects of the Dominican master's theological method, that is, in his manner of interpreting Scripture and his application of reason to scriptural data to make arguments and draw conclusions.5 For instance, in his treatment of the least in the kingdom of heaven, Scripture will definitively confirm what theological reasoning can determine concerning the knowledge of those with the beatific vision. Furthermore, his exposition on the Blessed Virgin will reveal that he reads the Bible as a whole with one divine author, in support of traditional interpretations.6 However, he is not naive about diverse human authorship and the literal versus the spiritual senses [End Page 1120] of Scripture,7 and his methodology unveils his explicit conviction that Scripture must be the basis of theological claims.8My presentation will unfold in five sections. After (1) a glance at some of Aquinas's comments on the authority of various sources of theology so as to situate our conversation about the saints as a source of theology, I will review Aquinas's enlistment of John the Baptist as a standard by which to establish: (2) three simple points about Christians and Christ—that all of the articles of faith must be accepted, that prepubescent children can enter religious life, and that Christ's baptism manifests divine power—(3) the superiority of angels to wayfarers, among whom John the Baptist is the greatest, followed by apostles, prophets, and evangelists; (4) the eminence of John the Baptist and a ranking, in order, of God, angels, John the Baptist, prophets, priests, and then God's people; and (5) the holiness of Mary the Mother of God.The Authority of Various Sources of TheologyIn just a few lines in the Summa theologiae, Aquinas identifies the roles of reason and authority in theology. On one hand, "it is most proper" to theology to offer "proofs from authority," since theology's "principles are known through revelation"—making theological arguments dependent on "the authority of those making the revelation." But on the other hand, theology "also uses human reason, not to... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Diacritics 29.4 (1999) 20-39 [Access article in PDF] Anderson and the Novel Jonathan Culler 1 Benedict Anderson's Imagined Communities: Reflections on the Origins and Spread of Nationalism has, in the past decade, become a classic of the humanities and social sciences. Any theoretically savvy discussion of nations or of societies of any sort must cite it for its fundamental insight that nations and, as Anderson points out, "all (...) communities larger than primordial villages of face-to-face contact (and perhaps even these) are imagined" [6]. In retrospect, it seems obvious that nationality, nationness, and nationalism "are cultural artifacts of a particular kind" [4], but this had previously been obscured by intellectuals' sense that nationalism was above all an atavistic passion, an often noxious prejudice of the unenlightened. Imagined Communities both argued that we had better seek to understand it, since "nation-ness is the most universally legitimate value in the political life of our time" [3], and gave us a constructivist way of thinking about the phenomenon of nationalism, which becomes more interesting and intellectually more acceptable when we ask how it is created, what discursive, imaginative activities bring particular nationalisms into being and give them their distinctive form. When nationalism was vulgar passion provoked by empirically occurring nations, it was vulnerable to the objection implicitly or explicitly mounted against it: why should I feel more affinity with people who happen to inhabit the country I live in than with others, more like-minded, who happen to have been born in other nations? Anderson neatly turned the tables on us by taking this as a serious question. Why indeed do we feel such affinities? How to explain the fact that people are more willing to make great sacrifices for others of the same nation whom they have never met (and whom they might dislike if they did) than for worthy and unfortunate people elsewhere?Read today, the introduction to Imagined Communities has the rightness and efficiency of a classic ("why hadn't anyone realized this before?"), as it guides us into the paradoxes of the modern world of nationalism: nations are objectively recent but subjectively antique, even eternal; nations may be messianic, but no nation's citizens imagine that everyone should eventually join their nation. Already here Anderson displays what I take to be the key to his appeal to the nonspecialist: his ability concretely to show us the strangeness of the familiar by judicious comparisons. Try to imagine a "Tomb of the Unknown Marxist or a Cenotaph for fallen Liberals," he suggests. But a Tomb of the Unknown Soldier does not seem risible. Why? "Many different nations have such tombs without feeling any need to specify the nationality of their absent occupants. What else could they be but Germans, American, Argentinians...?" [10]. We are in a sentence or two brought to appreciate the necessity of accounting for a social and cultural phenomenon that comparison and humor highlight.The second edition of Imagined Communities demonstrates, in a compelling if serendipitous way, just how much we need Anderson to provide such insights, as it takes up what he and his readers had failed to notice in the first edition. There he had quoted Ernest Renan remarking "in his suavely backhanded way," "Or l'essence d'une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous [End Page 20] aient oubliés bien des choses [in fact the essence of a nation is that all the individuals have many things in common and also that they have all forgotten many things]," with a footnote continuing the quotation: "tout citoyen français doit avoir oublié la Saint-Barthélemy, les massacres du Midi au XIIIe siècle [every French citizen must have forgotten Saint Bartholomew's, the Provence massacres in the thirteenth century]" [6]. In the preface to the second edition Anderson notes, "I had quoted Renan without the slightest understanding of what he had actually said: I had taken as something easily ironical what was in fact utterly bizarre" [xiv]. He calls this a "humiliating recognition" [xiv], which led him to write... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:IJIME Paul Dumouchel Université du Québec à Montréal In Japan, in particular in junior and senior high school, there is a violent phenomenon known in Japanese as ijime, a term which could be translated as bullying. While the word may be culturally marked, the phenomenon it describes is certainly universal. Bullying is a process through which a child becomes the victim of one or more of his classmates. A (...) bully is a little brute, a person who pushes with his elbows, steps in front ofothers and, generally, brutalizes his comrades for no reason, it seems, except because he can. A bully is a torturer, and bullying refers to the set of actions involving torment, molestation, persecution, teasing, harassment, in short the set of cruelties and vexations inflicted on the victim. This is something which exists at every latitude, but in Japan it sometimes takes on disturbing proportions, both in terms ofnumber and seriousness of incidents. Between the beginning of the year and April 1995, it was possible to identify four suicides which clearly resulted directly from bullying, in other words where notes (generally called "testaments") left by the suicide victims explicitly stated that the cruelty ofwhich they were the victim was the reason for their suicide. Four suicides between January and April, in other words an average ofone per month. This is enough to raise a few questions.1 Japanese educators, sociologists and journalists often wonder, especially during bad years like 1 995, what could be the cause, origin or reasons for the ijime phenomenon. In general, they blame the greater individualism characteristic ofthe period since the war, the excessive competition typical of both Japanese society and school, the father's reduced role in family discipline, or the fact that children in today's society of abundance are too 'The important information, which I do not have, would be to compare the number of ijime related suicides to the total number of suicides in Japanese high-schools. 78Paul Dumouchel weak or spoiled. In short, the phenomena invoked are all related to the modernization of Japan, even to its recent modernization, that which has taken place since the end ofthe war. I tend to believe that ijime is not linked so much to the modern world, to anomy, individualism, excessive competition, as it is to the immemorial origin ofsociety (and notjust that of Japanese society, of course). Likewise, I tend to believe that incidents of bullying are not accidents, that they are not malfunctions, ruptures within the Japanese education system, but to the contrary a virtual institution, events which until very recently were relatively normal. It is not that I believe such persecution is the result of an open policy, much to the contrary: the phenomenon is much more fundamental than that. The high number of incidents of bullying which are reported now, and which are found in all sociological studies and research, do not indicate so much that the phenomenon is more frequent than before as they do that it is working less well, that it is beginning to crumble and that it is becoming possible to talk about it and see it. Allow me to explain. Numerous studies on Japan (see for instance, Benedict 253-316) provide certain reasons for thinking that the phenomenon of ijime among secondary school students is not recent, that it can be traced to the pre-war period, and perhaps even further back. (I do not know whether this phenomenon was present in the period preceding the Meiji era. It would be interesting to see if phenomena ofthe same sort already existed in the temple schools which were responsible for most education during the Edo period.) The little information I have been able to find on this subject (during the Meiji period) seems to indicate that the victim perished more often in the hands of his torturers than he did by his own hand. However this is nothing but an assertion. (We will see below why it is unlikely we will find easy access to information on ijime in ancient Japan.2) It is true that Japanese elementary and secondary schools are very restrictive for students, but they are so in their own... (shrink)