From the early reception of Thomas Aquinas up to the present, many have interpreted his theory of liberum arbitrium to imply intellectual determinism: we do not control our choices, because we do not control the practical judgments that cause our choices. In this paper we argue instead that he rejects determinism in general and intellectual determinism in particular, which would effectively destroy liberum arbitrium as he conceives of it. We clarify that for Aquinas moral responsibility presupposes liberum arbitrium and thus (...) the ability to do otherwise, although the ability to do otherwise applies differently to praise and blame. His argument against intellectual determinism is not straightforward, but we construct it by analogy to his arguments against other deterministic threats. The non-determinism of the intellect’s causality with respect to the will results from his claims that practical reasoning is defeasible and that the reasons for actions are not contrastive reasons. (shrink)
This volume, including sixteen contributions, analyses ancient and medieval theories of intentionality in various contexts: perception, imagination, and intellectual thinking. It sheds new light on classical theories and examines neglected sources, both Greek and Latin.
The argument from ignorance mounted by John Schellenberg argues from the existence of non-faulty unbelief to the non-existence of God, from the fact of atheism or agnosticism to the truth of atheism. It relies on two putative conceptual relations: between the idea of love and that of personal relationship, and between personal relationship and existential belief on each side of the relation concerning the other relatum. I argue that each is debatable, and so the argument cannot proceed.
Cette étude tente de répondre à la question de la possibilité ou plutôt du caractère intelligible de l'attribution à Dieu de la prescience de nos actes libres. Il s'agir d'un problème bien connu des historiens de la pensée, d'Aristote à Leibniz. La question "Dieu a-t-il la science des futurs actes futurs libres (plus généralement des futurs contingents)" doit être précédée par la question "la notion de Dieu comme d'un être qui a la science des actes futurs libres est-elle intelligible?" L'auteur (...) commence par étudier les raisons et enjeux d'attribuer ou de refuser à Dieu la prescience. Puis il s'attache à la conception de la liberté qui semble incompatible avec la prescience, avant de préciser l'idée d'incompatibilité de la prescience et de la liberté puis d'étudier les diverses tentatives proposées pour éviter une telle incompatibilité. (shrink)
Qu'est-ce que le libre arbitre? Avons-nous le pouvoir de choisir si nous sommes déterminés? Avons-nous ce pouvoir si notre choix est indéterminé? Le libre arbitre est-il seulement possible? La responsabilité morale requiert-elle le libre arbitre? Cette collection s'adresse aux étudiants des universités et des classes préparatoires. mais aussi au grand public cultivé attendant un traitement direct et clair de questions de philosophie générale.
Philosopher sur la religion, c’est d’abord étudier les concepts qui permettent d’en construire le contenu doctrinal, et les arguments par lesquels on peut en montrer la plausibilité ou en défendre la possibilité. Dieu est-il éternel, hors du temps, ou sempiternel, dans le temps? Que valent les arguments classiques en faveur de l’existence de Dieu? La bonté de Dieu est-elle compatible avec l’existence du mal dans le monde? Pouvons-nous percevoir Dieu? Les croyances religieuses sont-elles justifiables?Ces questions de théologie et d’épistémologie sont (...) traditionnelles, mais elles restent actuelles. Elles sont aujourd’hui poursuivies à nouveaux frais, à l’aide de méthodes et de concepts qui sont développés par la logique, l’épistémologie et la métaphysique contemporaine, notamment au sein de la tradition de la philosophie analytique. Les textes ici présentés composent ainsi une théologie philosophique dont on a pu croire, à tort, que les philosophes y avaient renoncé. (shrink)
Après avoir identifié quelques arguments pour illustrer ce dont traite la philosophie analytique de la religion, je défends que celle-ci a la pertinence de la spéculation classique sur le contenu de la foi. L’une et l’autre reposent sur la contrainte logique qui suit de l’acceptation d’une proposition — refus de ce qui la contredit, acceptation de ses conséquences — et sur le fait que la Révélation chrétienne contient des propositions, certaines paradoxales. J’illustre cette pertinence par trois exemples pris dans la (...) « philosophie continentale de la religion ». (shrink)
I argue that one can be responsible for a certain state of affairs, one has brought about, or one has let happen, only if one could have avoided it, by omitting or by performing a certain action. I limit my argument to the consequences of actions and omissions, and to the conditional ability of avoiding the consequences by an alternative behaviour. Even within those limits, the argument challenges the Causal Conception of Moral Responsibility and the strategy mounted by Frankfurt against (...) the Principle of Alternate Possibilities. It is a step in favor of the idea that the ability to do otherwise is a necessary condition for moral responsibility. (shrink)
La « théorie des deux noms », qui assigne la même fonction sémantique au sujet et au prédicat, est souvent considérée comme caractéristique de l'analyse occamiste de la prédication, et du nominalisme en général. On l'oppose à la doctrine de l'asymétrie du sujet et du prédicat, telle qu'elle a été formulée par Frege, et qui paraît caractéristique d'une forme de réalisme, ainsi qu'en témoignent Frege lui-même et les versions préfrégéennes de cette doctrine chez les Médiévaux, comme Thomas d'Aquin. L'examen des (...) analyses de la prédication de Thomas d'Aquin et de Guillaume d'Occam montre que le second, comme le premier, a soutenu une forme d'asymétrie sémantique. Les options ontologiques ne déterminent pas, sur ce point, leur philosophie du langage. The so-called « two names theory » which attributes the same semantic function to both subject and predicate, is frequently considered as reflecting the occamist analysis of predication, and as characteristic of nominalism in general. It has been opposed to the fregean doctrine of the asymmetry of subject and predicate, which seems connected with realism, as it can be seen in Frege's work, and in the medieval and pre-fregean versions of that same doctrine, for which Aquinas is a good example. But Thomas Aquinas and William of Ockham's analysis of predication do not show such an opposition. On the contrary, both have formulated a kind of semantical asymmetry, which is not undermined by their ontological commitments. (shrink)