La decouverte de plus en plus profonde de la signification du christianisme a transforme la pensee de Fichte. Reciproquement, Fichte s'engage dans la voie d'une transformation du christianisme, au sens d'une metamorphose de la croyance en vision; il saisit la foi comme un stade imparfait de la science et souligne que seule cette derniere est a meme de supprimer l'exteriorite de l'Absolu. Le present ouvrage allie les points de vue genetique et systematique. De ses cinq parties, les quatre premieres exposent, (...) en suivant l'ordre chronologique, l'evolution de la theorie fichteenne du christianisme, depuis les textes prekantiens jusqu'a la Doctrine de l'Etat de 1813. La longue cinquieme partie, structuree thematiquement plutot que chronologiquement, est reservee non seulement a la reprise synthetique, mais aussi a la confrontation critique. Elle examine les differents aspects de la conception fichteenne du christianisme, notamment sa position a l'egard du Nouveau Testament, de la dogmatique, de la morale et de la mystique chretiennes. (shrink)
v. 1. pt. 1. Rationalisme, empirisme et crise des croyances au XVIIe siècle -- v. 1. pt. 2. Le procès du Christianisme dans la pensée du XVIIIe siècle -- v. 1. pt. 3. La philosophie de la religion chrétienne chez Kant et les postkantiens -- v. 1. pt. 4. La critique du Christianisme au XIXe siècle -- v. 2. pt 5. Philosophie chrétienne, philosophie du Christianisme au XIXe siècle -- v. 2. pt. 6. Vingtième XVIIe siècle. Index.
Peu de temps après la publication de ses Discours sur la religion, et dans le contexte de sa discussion avec les systèmes de Fichte et de Schelling, Schleiermacher a pris conscience de la nécessité d'élaborer une «doctrine de la science», ayant pour tâche de thématiser la connexion des sciences et dé dégager la connaissance métaphysique suprême. Sous le nom de «Dialectique», notre auteur a présenté à plusieurs reprises cette science idéale, sous-jacente aux parties réelles du système philosophique — aux sciences (...) qui ont pour domaine l'effectivité finie — et ayant pour mission de fonder l'unité de la physique et de l'éthique, les deux sciences réelles suprêmes. Le but du présent article est d'offrir une vue déensemble de cet ouvrage, encore peu connu du public francophone. Une premiére section situe le projet de Schleiermacher par rapport aux “triumvirs de l'Idéalisme allemand”. Les deux sections suivantes présentent la partie «transcendantale» de la Dialektik, centrée sur la question métaphysique du fondement du savoir, de la possibilité d'une conformité entre la pensée et l'être. Une dernière section traite, plus sommairement, de la partie “technique” de l'ouvrage, axée sur le problème logique de la connexion et de la cohérence des divers domaines du savoir. (shrink)