I have a long-standing relation with the noun “technoscience.” In recent years, I have been concerned with its evolution and connotations, since the period when I first thought it up. This chapter presents a survey of the various uses, transfers and significations of the term. It makes a twofold claim technoscientific research and development are conducted by a plural subject in need of a moral conscience; the study of technoscientific objects requires a methodological and operational materialism.Augmented version for this volume (...) of an essay first published in French Regards sur les technosciences, Vrin, Paris, pp. 23–38, 2006). Translation by John Stewart, University of Technology Compiègne. (shrink)
The Convention for the Protection of Human Rights and Dignity of the Human Being with Regard to the Application of Biology and Medicine is now one of the most important bioethics texts from the point of view of international policy and law. It is the result of five years of discussions and negotiations between the different instances of the Council of Europe. In this article I analyze several problems. First, there are problems of articulation between the Convention and the joint (...) Explanatory Report. The oriented exegesis of the Explanatory Report raises suspicion about the Convention, which appears as a smooth façade for an instrument actually serving ideological positions many people do not share. Second, there are problems of formulation within the Convention. These are mainly problems with articles that state prohibitions without any distinction, relativization, contextualization or sense of evolution. Finally, there are problems of substance, leading to the conclusion that the Convention is not a good illustration of the human rights philosophical tradition in the name of which it has been proclaimed. This tradition is the one of Enlightenment. And when Kant summarizes the motto of Enlightenment, the injunction is "Sapere Aude!": "Dare to know!" It is difficult to hear such a message through the Convention, and the Explanatory Report includes too many passages and sentences that mean the opposite. (shrink)
La bioéthique est-elle une nouvelle “discipline”? Les comités de bioéthique constituent-ils de nouvelles institutions démocratiques? Y a-t-il une méthodologie bioéthique? Quel contenu pour une bioéthique laïque? Gilbert Hottois examine ces questions à la lumière d’un extrait de texte de Engelhardt, “Le problème des fondements de la bioéthique”.
Les etudes reunies ont ete presentees au Colloque International de Bruxelles organise sous les auspices de la FISP en 2002 dont le theme a ete conserve comme titre du recueil. L'intention etait d'illustrer la maniere dont divers philosophes ont traite ou esquive la question de la technique. L'ampleur du champ, historique et contemporain, interdisait toute exhaustivite. Le dessein etait plus anthologique qu'encyclopedique. Les analyses critiques qui composent le volume manifestent l'interet de cette approche appliquee a Aristote, Lulle, Salutati, Kant, Kapp, (...) Bergson, Ortega, Schmitt, Jonas, Brun, Arendt, Foucault, Simondon, Heidegger, Haraway, Fukuyama. Et il serait fecond de l'etendre tant il vrai qu'en notre epoque tres technologique, poser aux philosophes qui nous sont les plus familiers, la question du sort qu'ils reservent a la technique s'avere riche en enseignements sur eux et pour nous. (shrink)
Enseignement de la morale et philosophie, qui inaugure la série, s’inscrit dans le cadre d’un effort de valorisation de l’enseignement de la morale et de réflexion sur la place fondamentale de la philosophie dans la formation morale.
La Philosophie de la Technique compte des centaoines de titres à l’étranger mais reste balbutiante en France. Or la technique constitue bien le milieu universel dans lequel désormais nous naissons, vivons et mourrons. Il n’est pas sûr que cette technique englobante, qui innerve notre temps et notre espace, puisse encore être considérée comme un « ensemble d’outils au service de l’Homme » et comme une « science appliquée ». L’Homme suivant toutes ses dimensions, est mis en question par la technique (...) contemporaine. La science est si essentiellement enchevêtrée à la technique, qui est opération , qu’il n’y a plus de science « pure », c’est-à-dire neutre et innocente.Voilà pourquoi la Philosophie de la Technique rencontre la problématique éthique non de l’extérieur mais nécessairement et essentiellement. « Que dois-je faire? » dépend fondamentalement de ce que j’ai la capacité de faire. La technique, qui a radicalement modifié la nature et le champ du « pouvoir-faire » humain, individuel et collectif, exige du même coup que la question éthique soit fondamentalement reconsidérée. « Éthique et Technique » n’intervient donc pas comme un chapitre quelconque de la Philosophie de la Technique, mais peut-être bien comme le cœur même de ce nouveau champ de réflexion. (shrink)
Parce qu'il a avance comme modele du langage, la machine et le calcul, Leibniz annonce par certains aspects la „techno-logie“ universelle contemporaine. Celle-ci, c'est-a-dire le devenir operatoire ou instrumental du langage en general, presente une face n douce" et une face „dure“. La premiere coincide avec le regne de Pideologie et de la rhetorique qui pratiquent et pensent le discours sous le signe du calcul, de Paction et de l'instrument. La seconde coincide avec le developpement de Pinformatique. Avec celle-ci, Pinstrumentalisation (...) du langage n'est pas une operation simplement symbolique mais bien physique. (shrink)