Trois parutions récentes sur la rhétorique aristolélicienne et médiévale ont fourni le contenu de cette recension. Il s'agit des livres suivants:Keith V. ERICKSON, Editor.Aristotle: The Classical Heritage of Rhetoric. Metuchen, New-Jersey, The Scarecrow Press, 1974; VIII-315pp. Joseph M. Miller, Michael H. PROSSER & Thomas W. Benson. Editors.Readings in Medieval Rhetoric. Bloomington, Indiana University Press, 1973; XX-299pp.James J. MURPHY.Rhetoric in the Middle Ages. AHistory of Rhetorical Theory from saint Augustine to the Renaissance. Berkeley, University of California Press, 1974; XIV-395 pp.
Quand il rédige ce qui allait être son testament intellectuel, Léon Dion ne sait pas encore que les années qui suivraient apporteraient avec elles leur lot de désillusions. Les accords constitutionnels qui auraient permis la réintégration du Québec dans la Fédération canadienne, après l’échec de 1982, ne devaient pas aboutir. Lui qui, depuis son bureau de professeur de science politique..
Le professeur Pelletier de l' Université Laval propose dans cet ouvrage une traduction nouvelle du premier traité de 1'Organonaristotélicien, habituellement désigné par le titreCatégories. Le changement dans le titre exprime certes plus qu'un choix arbitraire de traduction; il va de pair avec une interprétation de ce qui est en jeu dans la théorie des «catégories». Si ce changement devait être suivi, il entraînerait une réécriture de chapitres importants de l'histoire de la philosophie, ancienne et moderne. Je doute cependant que ce (...) tournant soit pris, car, comme nous le verrons à l'instant, il ne s'impose nullement. (shrink)
Après avoir examiné le chemin parcouru entre La volonté de savoir et les essais sur le monde antique de 1984, l'A. pose la question du destin du sujet dans une histoire de la sexualité. Comment doit être interprétée, dans les derniers ouvrages de Foucault, la restauration du sujet, sinon comme la rencontre avec le sujet de la philosophie grecque ? L'A. discute ensuite l'identification d'une histoire de la sexualité avec une histoire de la philosophie.After an examination of the distance separating (...) La volonté de savoir and the essays on the ancient world , this paper raises the question of the destiny of the subject in the framework of a history of sexuality. How should we interpret, in these last works of Foucault, the restoration of the subject, if not as an encounter with the subject of greek philosophy ? The paper discusses the identification of a history of sexuality with the history of philosophy. (shrink)
L’essor actuel de la psychologie morale dans les études de philologie classique ne constitue pas un phénomène surprenant. Très nombreux et très variés, ces travaux accompagnent le remarquable développement de la réflexion philosophique contemporaine sur l’action, la décision, la délibération et en général tout ce qui concerne la structure subjective de la vie morale. On peut en faire remonter le point de départ au livre toujours important de Bruno Snell, mais également aux travaux de E. R. Dodds et de A. (...) W. H. Adkins. La recherche de Snell mettait en œuvre, pour la première fois de manière systématique, une analyse philosophique de la littérature grecque, pour tenter de dégager la conception archaïque du sujet et de la vertu et exposer sa transformation dans la philosophie de l’âge classique. Plusieurs thèses de ce livre central sont aujourd’hui abandonnées, d’autres ont été renforcées par la recherche subséquente et on peut compter au nombre des témoins les plus significatifs du travail de Snell la mise en chantier, en collaboration avec une équipe remarquable, de son lexique conceptuel de la pensée archaïque. Ce lexique est devenu l’outil indispensable de la philologie préclassique. (shrink)
Les rapports de la philologie et de l'herméneutique ont toujours constitué un problème d'une redoutable complexité. Ce sont en effet les mêmes textes qui ont engendré à la période moderne le développement de la pensée de l'interprétation et les méthodes de la critique. L'espoir de parvenir à la formulation satisfaisante et définitive du sens d'un texte se trouve constamment différé par la production incessante d'interprétations nouvelles, qui utilisent souvent les ressources de la philologie pour se constituer et qui entrent en (...) rivalité avec les précédentes. On peut se réjouir de ce caractère immarcescible du procès de l'interprétation, on peut aussi déplorer les échecs répétés de la philologie à le freiner. Il y a en effet quelque légitimité à affirmer que la philologie travaille ultimement contre l'herméneutique, c'est-à-dire contre le déploiement infini de l'interprétation. (shrink)