Love's memories, love recalling itself in letters lost and found over an interval of forty years: Cixous's writer-narrator advances here far into a labyrinth of passions long ago delivered and yet still arriving through the mail, through letters and literature, in other words, the poetry of the post. As for the lovers' returning scenes, they have their addresses in Paris and in New York, but also in a lost oasis of the Egyptian desert during the Napoleonic wars, in Athens and (...) along the shores of a great lake centuries ago in the country of myth. The lovers are poets or soldiers, philosophers or students madly in love with poetry and poets. They are as well mermaids or panthers. Panthers? Yes, for it is the passion of the animal that drives all these lovers to bare themselves, and sometimes their claws, before the beloved. Misunderstandings are often, even inevitably the result. Seconded and witnessed by her passionate, truth-telling cats, Cixous's narrator-writer returns unerringly to moments of errancy inflicted on address and language, those errors and faults when love, perhaps, is listening only to itself, without subject or object, lover or beloved, just love itself, l'amour meme, l'amour m'aime, love loving me, in the letter box of memory. (shrink)
Babylonian Poems of Righteous Sufferers: Ludlul Bël Nëmeqi and the Babylonian Theodicy. By Takayoshi Oshima. Orientalische Religionen in der Antike, vol. 14. Tübingen: Mohr Siebeck, 2014. Pp. xx + 572, 65 plts. €139.
Les principaux problèmes que Bultmann a posés au plan de l’exégèse historique des textes évangéliques étaient commandés par des positions théologiques et continuent pour ce motif à interroger les théologiens catholiques, qui parfois le rejettent dans le camp tantôt du scientisme tantôt du dogmatisme.Contre la théologie libérale des « vies de Jésus », il élève une double protestation, d’ordre christologique : il revendique le caractère historique de la foi chrétienne, et historique : il prend au sérieux la visée eschatologique de (...) la prédication de Jésus. Marquée en ses origines par un rationalisme dogmatique, l’exégèse historico-critique travaille à son tour la théologie, l’oblige à assumer sa propre historicité et à sortir ainsi de son propre positivisme dogmatique.Réservant – à juste titre – à la foi de dire le sens de la Croix, Bultmann semble séparer le fait et le sens et mettre l’historiographie et la théologie en rapport contradictoire de double vérité. Nous savons mieux aujourd’hui qu’il n’y a de faits qu’interprétés ; la foi atteint la vérité historique des faits, mais doit renoncer à demander de les établir « scientifiquement » à une historiographie censée « objectivement neutre ». En soutenant que le sens de la Croix relève d’une décision de foi, Bultmann nous rappelle utilement, ainsi que l’a reconnu R. Marlé, qu’on ne peut jamais évacuer le skandalon de la foi.The principal problems that Bultmann presented as regards the historical exegesis of evangelical texts were guided by theological positions and continued, for this reason, to question Catholic theologians, who sometimes put him in the camp of scientism and sometimes in that of dogmatism.Against the liberal theology of the “lives of Jesus”, he raised a double protest : of a christological nature and of a historical nature . Marked in its origins by dogmatic rationalism, historical-critical exegesis works in its turn on theology, obliges it to assume its own historicity and this to escape from its own dogmatic positivism.Allowing faith – and for good reason – to decide the meaning of the Cross, Bultmann seems to separate the fact and the meaning and to put historiography and theology in contradictory rapport of a double truth. We know better today that there are only interpreted facts ; faith attains the historical truth of facts, but must renounce the demand to establish them “scientifically” to a historiography believed to the “objectively neutral”. In holding that the meaning of the Cross depends on a decision of faith, Bultmann helpfully reminds us, as R. Marlé recognized, that one can never escape the skandalon of faith. (shrink)
Depuis une vingtaine d’années, on assiste un peu partout à un regain d’intérêt pour les écrits socratiques de Xénophon. Que Xénophon ne nous donne pas davantage que Platon un portrait historiquement fiable de Socrate peut être considéré comme un acquis de la critique du XXe siècle. Laissant transparaître dans son témoignage des options profondément différentes de celles de Platon, Xénophon témoigne par là même, cependant, des tensions, voire des oppositions qui traversaient le milieu socratique autour du souvenir et de la (...) compréhension de la personne de Socrate : cette seule considération suffit à faire de Xénophon une source essentielle pour notre connaissance de l’immédiat « après Socrate » et, par delà, pour notre intelligence de l’histoire de la réception de Socrate dans les siècles ultérieurs.Le colloque dont sont issues les études rassemblées dans ce volume, organisé à l’Université de Provence du 6 au 9 novembre 2003, s’inscrit dans cette perspective. Plus qu’un bilan de la nouvelle orientation des études xénophontiennes, qu’il est encore trop tôt pour établir, on y verra l’illustration de la diversité d’approches dont est susceptible le témoignage de Xénophon sur Socrate. Due à Louis-André Dorion, une bibliographie des études sur les écrits socratiques de Xénophon publiées dans le dernier quart de siècle témoigne de la vitalité retrouvée de ce domaine de recherche. (shrink)
Au renouveau indéniable de la théologie de la création, ne semble pas correspondre, dans l’expérience d’un bon nombre de chrétiens de notre temps, un intérêt égal pour l’affirmation de la création du monde ou de Dieu créateur. Comment expliquer cette disparité ? La croyance à la création revêt deux formes, l’une faible, celle du théisme, l’autre forte, celle de la foi scripturaire liée à l’Alliance, et il semble que la seconde cherche à assumer la première comme une voie sapientielle de (...) portée universelle ; mais la foi de nombreux chrétiens ne paraît même pas impliquer cette croyance faible. Cet oubli appauvrit sans doute leur foi, mais peut s’expliquer : la sécularisation a produit un effacement de la notion de création, qui a perdu son évidence culturelle, la question de l’origine est laissée à la science, le croyant trouve Dieu dans la proximité du présent et ne le cherche plus dans l’espace originaire, et des attitudes croyantes, autrefois liées à cette notion, s’expriment aujourd’hui autrement sans altération de la foi. La théologie aurait avantage à analyser le lien de la création à la culture, et à expliciter le rôle qu’y joue l’Esprit Saint dans une perspective mystique d’anéantissement ou de « décréation ».Despite an undeniable renewal of creation theology, a good number of contemporaneous Christians do not seem to have the same interest in affirming the world’s creation or a God creator. How can this disparity be explained ? Belief in creation takes on two forms : a weak one of theism and a strong one of scriptural faith tied to the Covenant. It seems that the second tries to assume the first as a sapiential way with universal import. The faith of numerous Christians, however, does not seem to even imply this weak belief. Without doubt, this omission impoverishes their faith but can be explained : secularization wiped out the idea of creation when it lost its cultural importance. The question of origins is left to science, ; the believer finds God in the proximity of the present and no longer looks for the original space. It is also true that believing attitudes, which were tied to this notion in the past, express themselves today in another way, without changing the faith. Theology would be better off if it analysed the connection of creation to culture and make explicit the role that the Holy Spirit plays in the mystical perspective of annihilation or of “de-creation”. (shrink)
Après avoir montré brièvement la place et le rôle de l'énigme en culture littéraire, cet article s'attache à montrer les procédés littéraires à l'oeuvre dans l'analyse augustinienne de deux grandes énigmes : l'homme-individu, l'homme-société. L'énigme qu'Augustin trouve au fond de l'homme, c'est d'abord une controversia , conflit qui le conduit à postuler la présence de ce qu'on appelle aujourd'hui l'inconscient ; mais ici l'herméneutique est menée avec des concepts littéraires et non médico-biologiques. D'autre part, les rapports sociaux de l'homme ne (...) sont pas analysés en termes de production, ni de pouvoir politique, mais plutôt en référence aux mythologies religieuses, c'est-à-dire en fonction de l'interprétation du Livre. Loin d'être économico-politique, le déchiffrage repose sur la manière dont Romains, Juifs, chrétiens, manichéens, donatistes lisent les signes de l'Ecriture. L'article s'achève enfin sur une brève description de l'épistémologie qui organise les lignes de force de cette herméneutique.After briefly showing the place and the role of the enigm in literary culture, this article goes on to show the literary procedures at work in the Augustinian analysis of two great enigmas : man-individual, man-society. The enigma which Augustin finds at the basis of man is first of all a controversia , a conflict which leads him to postulate the presence of what today is called the unconscious. But here hermeneutics is pursued with literary rather than with medico-biological concepts. Moreover, man's social relations are not analysed in terms of production, nor of political power, but with reference to religious mythologies, that is, as a function of the interpretation of the Book. Far from being an economic and political interpretation, the interpretation here is based on the way Romans, Jews, Christians, Manicheans, and Donatists read the signs of scripture. The article concludes with a short description of the epistemology which organizes the lines of force of this hermeneutic. (shrink)
Le temps est un grand maître en médecine. Il fait évoluer la maladie, le malade et sa relation avec le médecin. Il revient à ce dernier d'en prendre la mesure pour la maîtriser et l'exploiter plutôt que de s'en laisser dominer. C'est ce que l'auteur fait approcher par petites touches au fil d'une cinquantaine de réflexions puisées dans son expérience et ses lectures, alimentés de données parfois dérangeantes. Elles doivent aider à gérer une denrée précieuse, d'une manière simple, mais qui (...) ne va pas toujours de soi et peut contredire un bon sens élémentaire. Il en va de la qualité d'une pratique médicale et des satisfactions que patients comme soignants peuvent en retirer, en choisissant plutôt qu'en subissant. (shrink)
RésuméDans cet article, l'auteur discute les principes qui ont guidé M. Gonseth dans ses recherches sur la géométrie et le problème de l'espace. M. Gonseth défend la thèse selon laquelle avant de tenter de résoudre le problème de la géométrie, on doit disposer des facultés d'intuition, de déduction et d'une connaissance expérimentale de l'espace.M. Tummers a publié trois brochures sur la géométrie: 1. De Opbouw der Meetkunde ; 2. De Meetkunde en de Ervaring ; 3. Wijsgerige Verantwoording van het Paralelenpostulaat (...) . Il défend la thèse selon laquelle une science dont toute expérience serait bannie ne pourrait pas exister. Dans la troisième de ces brochures, il montre que la proposition des parallèles n'est pas une thèse qui peut ětre déduite, mais un véritable postulat. L'auteur suppose dans sa recherche — exactement comme M. Gonseth — l'expérience ainsi que les facultés d'intuition et de déduction.L'auteur conclut que M. Gonseth, lorsqu'il montre que l'expérience et les facultés d'intuition et de déduction sont indispensables pour la construction de la géométrie, a prouvé une thèse d'une importance fondamentale. L'auteur essaye de construire une géométrie abstraite, mais dirigée par l'expérience, alors que Hilbert introduit une géométrie entièrement abstraite, excluant l'expérience comme instrument de contrǒle.In this article the author discusses the principles leading Mr. Gonseth in his search of geometry and the problem of the space. The following books of Mr. Gonseth are consulted:I. La déduction préalable. II. Les trois aspects de la Géométrie. III. L'Edification axiomatique.Mr. Gonseth argues that—before attempting to solve the problem of geometry—we must avail ourselves of the faculties of intuition and deduction, and of an experimental knowledge of the space.The author Mr. Tummers has published three brochures on geometry:1° De Opbouw der Meetkunde 1941. 2° De Meetkunde en de Ervaring 1949. 3° Wijsgerige Verantwoording van het Paralelenpostulaat 1951.The author defends the thesis that a science from which experience is excluded cannot exist.In the third brochure the author demonstrates that the proposition of the parallels is not a thesis which can be deduced, but a true postulate. The author, exactly as Mr. Gonseth, supposes in his research the experience and the faculties of intuition and deduction.The author concludes that Mr. Gonseth, when defending that experience and the faculties of intuition and deduction are indispensable for the construction of geometry, proves a thesis of great and fundamental importance.The author tries to build up an abstract geometry but directed by experience, Hilbert introduces a geometry, entirely abstract, whereas excluding the experience as instrument of supervision. (shrink)
En 1986, H.T. Engelhardt justifiait l'autonomie de la bioéthique à l'égard des éthiques religieuses en partant du fait que les hommes de notre temps sont « moralement des étrangers », les uns pour les autres. En 1991, il entreprit de mieux discerner les relations entre éthiques séculière et religieuse, en gardant la même orientation de pensée, mais en s'attaquant à l'idéologie d'un humanisme athée. Il cherche à établir sur les bases d'une rationalité universelle un « cadre de référence neutre », (...) commun à l'ensemble des partenaires du débat éthique contemporain, mais qui laisserait la place à une pluralité de visions philosophiques, religieuses et morales. Car ce serait ruiner toute éthique que de vouloir fonder la bioéthique sur le seul recours au consentement libre et éclairé du malade et sur le respect de son autonomie, à l'exclusion de toute recherche de « buts transcendants ». – La pensée d'Engelhardt n'est pas exempte d'ambiguïtés sinon de contradictions : il ne dit pas comment son humanisme séculier donnera satisfaction aux partisans des éthiques religieuses ni quel sera le statut institutionnel de ce cadre de référence commun ni quelle issue il propose entre le nihilisme et le relativisme moral ni sur quelle base pourrait se faire une hiérarchisation des valeurs dans une bioéthique séculière. Sa pensée devrait se prolonger en direction des droits de l'homme, mieux distinguer entre principes premiers et principes dérivés, creuser davantage le concept de subjectivité.In 1986 H. T Engelhardt justified the autonomy of bioethics as regards religious ethics by starting with the fact that people in our day are “moral strangers” in regard to each other. In 1991 he studied further the relations between secular and religious ethics while keeping the same line of thougbt, but in attacking the ideology of atheistic humanism. He is trying to establish, on the basis of a universal rationality, a “neutral framework “ that would be shared by all those debating contemporaneous ethics. It would leave room for a plurality of philosophical, religious, and moral visions, For it would destroy all ethics if one wished to base bioethics only on trying to get a free and enlightened agreement from the patient and on the respect of his autonomy, in exclusion of every search.for « transcendental ends ». The thougbt of Engelhardt is not free from ambiguities, if not contradictions: he doesn't say how his secular humanism will give satisfaction to the supporters of religious ethics; nor what the institutional status of tbis common framework would be; nor what he proposes as the way out between nihilism and moral relativism; nor on what basis a hierarchy of values could be created in secular bioethics. His ideas call for further reflection : found etbics on the rights of man; distinguish more clearly between first principles and principles that are derived ; and dig deeper into the concept of subjectivity. (shrink)
L’essai de F. H. Jacobi Sur l’entreprise du criticisme de ramener la raison à l’entendement ouvre la voie à une compréhension différente du moment idéaliste et à une lecture alternative, aussi éloignée des interprétations phénoménologiques que néokantiennes, de la Critique de la raison pure et des pensées qui en sont issues. De tous les commentaires que les contemporains de Kant ont pu donner de la première Critique, il est, malgré diverses incompréhensions, l’un des seuls qui conservent encore aujourd’hui une pertinence. (...) Avec la Lettre à Fichte, dont il est le prolongement, il offre en effet une première élaboration philosophique du concept de nihilisme. Le diagnostic qu’il établit doit alors se comprendre non seulement comme le point d’aboutissement des querelles théologicophilosophiques qui, à la fin du XVIIIe siècle, ont mis aux prises la philosophie de la religion et la théologie spéculative, mais aussi comme un jugement qui engage à lui seul tout l’avenir du postkantisme. Écrits au moment de la querelle de l’athéisme et contemporains de la formation des grands systèmes idéalistes, ces deux textes constituent un document irremplaçable pour qui veut comprendre le devenir de la philosophie moderne : après l’injonction de Jacobi à affronter directement la question du néant, jamais plus une philosophie ne pourra faire l’économie de ce problème. (shrink)
Deux « scandales » raniment la guerre civile à Nantes en 1927. En janvier, une « surprise-party » très mondaine dégénère en « partouze » : les autorités ne parviennent pas totalement à étouffer l'affaire, exploitée par la gauche et par les chansonniers de la ville. Le 11 novembre, des anciens combattants membres des Jeunesses patriotes s'attaquent à coups de hache à la statue de la Délivrance, femme nue qu'ils jugent indécente et déplacée. Si ces deux scandales se prêtent aisément (...) à un.. (shrink)
This is a collection of essays on themes of legal philosophy which have all been generated or affected by Hart's work. The topics covered include legal theory, responsibility, and enforcement of morals, with contributions from Ronald Dworkin, Rolf Sartorius, Neil MacCormach, David Lyons, Kent Greenawalt, Michael Moore, Joseph Raz, and C.L. Ten, among others.
This book brings together contributions from seventeen of the world's foremost legal and political philosophers to examine the lasting influence of H.L.A. Hart. The essays explore the major subjects of Hart's work: general jurisprudence, criminal responsibility, rights, justice, causation and the foundations of liberalism.
Cet article étudie l’édition des œuvres de mathématiciens au xixe siècle Je me concentre sur une étude de cas : l’édition des œuvres du mathématicien allemand B. Riemann, par R. Dedekind et H. Weber, publiées pour la première fois en 1876, puis republiées en 1892 et en 1902, par Teubner, et partiellement traduites en français en 1898 chez Gauthier-Villars. Pour l’édition des textes de mathématiciens au xixe siècle, les éditeurs ne sont plus historiens ou philologues, mais eux-mêmes des mathématiciens de (...) premier plan. Le mathématicien éditeur devient celui qui à la fois lit et fabrique le texte à publier. Le cas des œuvres de Riemann est particulièrement intéressant, car une large majorité du travail éditorial s’est effectué par lettres. Ces lettres, ainsi que les Nachlässe de Riemann et Dedekind fournissent une documentation exceptionnellement riche. Il est possible d’obtenir une vision détaillée du processus d’édition. Après avoir replacé l’édition des œuvres de Riemann et ses rééditions dans leur contexte, j’étudierai certains choix faits par les éditeurs dans la sélection des textes à publier. Enfin, je considérerai la question des modifications et adaptations des textes de Riemann par les éditeurs. (shrink)
L'étude de l'élaboration historique du dogme du péché originel est propre à dissiper l'illusion qu'il descendrait le cours du temps : il le remonte en réalité. On l'observe en particulier dans la genèse de ce concept chez Augustin, en réponse à la doctrine manichéenne du mal: la rédemption du Christ reflue vers les origines de l'humanité pour dévoiler notre responsabilité de la faute sous le pardon divin qui la recouvre. Ce dogme fournit une clef de lecture de l'histoire, il montre (...) la présence active de l'amour et du pardon aux origines du temps, pour dénoncer et réprimer la violence des hommes ; il conteste l'inertie du temps par la profusion du pardon, il exprime un sens de l'existence, il enseigne une intelligence de la temporalité.Le cas du péché originel illustre le fonctionnement du dogme en général dans la culture, bien au-delà de la sphère de l'Église, son rôle à la fois révélateur, contestant et régulateur. Encore faut-il savoir interpréter les dogmes, à la façon des mythes fondateurs, c'est-à-dire en tant qu'ils relèvent d'une logique symbolique, d'un langage narratif. La contemporanéité du Concile de Trente et du style baroque illustre également l'inscription du dogme dans la culture: le foisonnement des ornementations périphériques ne doit pas détourner le regard du centre de l'architecture, qui est la figure du Christ.The study of the historical development of the dogma of original sin is enough to dissipate the illusion that it descended tbrough time : as a matter of fact it reascended. In particular we see this in the birth of the concept, in Augustine’s answer to the Manichaean doctrine of evil: the redemption of Christ flows back towards the origins of humanity to unveil our responsability for the fault, which is covered over by the divine pardon. This dogma gives a key for reading bistory. It shows the active presence of love and forgiveness from the beginning of time, which denounces and represses the violence of men. It contests the inertia of time by the profusion of forgiveness, it expresses a sense to existence, and it teaches an understanding of temporality.The case of original sin illustrates the functioning in culture of dogma in general, well beyond the spbere of the Cburch, and its role both as revealer, contestant, and regulator. But it is still necessary to know how to interpret dogmas, in the fashion of foundation myths, that is to, say in so far as they are based on a symbolic logic of a narrative language. Tbe contemporaneousness of the Concil of Trent and the baroque style equally show the inscription of dogma in culture: the multiplication of peripberal ornaments ougbt not to turn our look away from the center of the architecture, which is the figure of Christ. (shrink)
L'ordre infra-humain connaît-il un déroulement historique ? A cette question il faut répondre par la négative, du moins si l'infra-humain est considéré en soi, indépendamment de sa relation à l'humain. Seul l'homme peut donner un sens aux processus de la nature, qui, sans lui, ne possèdent aucune intelligibilité ni même ne peuvent exister. Pour élaborer cette thèse, il faut commencer par définir ce qu'est l'histoire en tant qu'enchaînement de faits. Un fait a nécessairement un certain caractère « événementiel » et (...) surgit toujours d'une manière imprévue, inattendue. Pour l'intelligence subsistante qui, elle, n'a rien d' « événementiel », un pareil fait n'existe pas, tandis qu'au contraire pour une intelligence qui est à elle-même un événement, les faits existent et même lui opposent une irréductible résistance. La connaissance de l'histoire est intrinsèquement liée à une intelligence qui est ellemême, dans une certaine mesure, historique dans son mode de connaître. Une histoire de la nature s'articule nécessairement à une histoire de l'homme. Et plus une connaissance passe à l'absolu, moins il subsiste d'histoire authentique. La place de l'homme dans l'univers est par là indiquée. Comme centre et terme de perfection de l'univers matériel, l'homme est le seul vrai porteur d'histoire ; il est le sujet pour qui tout le reste est objet. Mais un objet qui n'est pas objet pour un sujet, perd son objectivité. L'auteur note ici les points de divergences entre sa conception et celle concernant l'histoire chez Hegel comme aussi celle concernant l'historicité chez Heidegger et Jaspers. L'expression « centre de l'univers » est précisée à la lumière de ces mises-au-point. En conclusion, la thèse défendue est confrontée à ce que dit de la « finis creationis » la théodicée scolastique. La fin de la création est la gloire formelle extrinsèque de Dieu. Si donc il n'y avait pas de pensée dans la sphère matérielle, en d'autres mots si l'homme n'existait pas, il ne pourrait être question que de gloire objective, qui même perdrait son objectivité, puisque le sujet corrélatif serait inexistant. Ceci ne signifie évidemment pas qu'il a toujours fallu des hommes sur terre, ni non plus que l'homme doit avoir une omniscience exhaustive. L'intellect humain est moins encore à considérer comme un point d'appui nécessaire à la pensée divine pour prendre conscience de soi. (shrink)
Commençant par rappeler les objections traditionnelles ou habituelles à l'Enfer de la part des meilleurs croyants , l'auteur évoque d'abord les raisons qui militent en faveur de l'Enfer, notamment dans les propos même de Jésus : opposition entre le bien et le mal, intransigeance à l'égard du mal, langage pédagogique des paraboles, propos qui paraissent surtout contradictoires. Une aporie surgissant de l'enseignement même de jésus, l'auteur examine quelques théories pour en sortir pour examiner ensuite les implications de la liberté créée (...) et de ses risques, et de l'incertitude comme statut existentiel. Pour finir, il se concentre sur « l'enfer des démons », celui de ces anges déchus qui, hors de l'humanité, auraient librement choisi la damnation, ce qui ne contraint pas la théologie à des certitudes définitives, mais plutôt à la modestie.The author begins by recalling the traditional or habitual o1~ections to Hell by some of the strongest believers . He then gives the reasons that militate in favor of Hell, notably in the very remarks of Jesus : opposition between good and evil, intransigence towards evil, the pedagogical language of the parables, and remarks that appeared especially contradictory. The author examines some theories to overcome the aporie that arises from, the very teaching ofjesus «< the surgical hell » of J. Elluin, the « hope for everyone » of H. Urs von Balthasar) in order to then examine the implications of matedfreedom and its risks, and of uncertainty as an existential status. Finally, he concentrates on « the hell of demons », that of those fallen angels, who, beyond humanity, would have freely chosen damnation. This does not limit theology to definitive certitudes, but to a certain modesty. (shrink)
Herbert Lionel Adolphus Hart was born in Yorkshire in 1907 to second generation Jewish immigrants. Having won a scholarship to Oxford University, he went on to become the most famous legal philosopher of the twentieth century. From 1932-40 H.L.A Hart practised as a barrister in London. He was pronounced physically unfit for military service in 1940, and was recruited by MI5, where he worked until 1945. During his time at the Bar he had continued to study philosophy and at M15 (...) his interest was further stimulated by his philosopher colleagues in M16, Stuart Hampshire and Gilbert Ryle. After the war, Hart returned to Oxford to take up a philosophy fellowship, later to become Professor of Jurisprudence. H.L.A Hart single-handedly reinvented the philosophy of law and influenced the nation's thinking in the 1960s on abortion, the legalization of homosexuality, and on capital punishment. Hart's approach to legal philosophy was at once disarmingly simple and breathtakingly ambitious, combining as it did the insights of Austin and Bentham and the new linguistic philosophy of J.L. Austin and Ludwig Wittgenstein. He sought to elucidate a concept of law which would be of relevance to all forms of law, wherever or whenever they arose: his bestselling book, The Concept of Law, has sold tens of thousands of copies worldwide. In 1941, he married Jenifer Williams (a high-ranking civil servant, later an Oxford academic) with whom he had four children. Their relationship was an enduring if unconventional one. In the early 1950s, Jenifer was rumoured to be having a long-standing affair with Isaiah Berlin, one of Hart's closest friends. She was also, falsely, accused by the Sunday Times of having been a Russian spy, an allegation which was all the more scandalous given Hart's position at MI5 during the War. Nicola Lacey draws on Hart's previously unpublished diaries and letters to reveal a complex inner life. Outwardly successful, Hart was in fact tormented by doubts about his intellectual abilities, his sexual identity and his capacity to form close relationships. Her biography also sheds fascinating light on the origins of his ideas, and assesses his overall contribution. Above all, it chronicles of a life which had a depth ands impact far greater than many of Hart's readers have realized. (shrink)
Le débat engagé dans le Phèdre à la suite des trois discours, constitue une enquête dialectique qui ne se limite pas, comme dans le Gorgias, aux seuls genres étudiés par les rhéteurs et sophistes, à savoir l'éloquence du barreau et de la tribune politique. Il examine toute la rhétorique en tant qu'art de conduire ou de provoquer l'âme. Tout discours, à quelque genre qu'il appartienne, est sujet à contradiction : en rhétorique comme en dialectique celui-là est le meilleur qui voit (...) la vérité, parce que, connaissant le pour et le contre, le vrai et le semblant de vérité, il saura défendre l'une et l'autre thèse. C'est là une doctrine reçue dans l'Académie. Pour la mettre en évidence Platon a recours à l'exemple des trois discours. Celui de Lysias, faute d'avoir établi une définition qui en soit le principe ou commencement, manque de suite et „nage à rebours". Les deux discours de Socrate posent un principe. Dans le premier une définition conventionnelle de l'amour le conduit à blâmer celui-ci, à juste titre. Vrai en lui-même, ce discours devient faux du moment qu'on lève la convention : or, dans le cas présent, il faut la lever, parce qu'elle méconnaît le divin. Sur l'intervention du „ signe" avertisseur, Socrate le corrige et le complète par le second discours, dont le principe n'est plus conventionnel et hypothétique, mais absolu : l'âme, principe moteur de tout. Nous avons ici l'antilogie parfaite qui repose sur l'unité de formes opposées, „l'un qui s'épand en multiplicité". Platon a choisi comme sujet l'amour parce que c'est lui qui, en tant qu'intermédiaire, unissant l'humain et le divin, réalise éminemment cette unité-multiplicité. L'exposé de la méthode diérétique contient bien des éléments que nous retrouverons dans les dialogues métaphysiques, mais nous aurions tort de la confondre avec celle du Sophiste, qui opère sur des notions „humaines" et a comme but de définir la forme indivisible en la cernant par une chaîne de divisions dichotomiques. Ici, grâce au mythe, il opère la jonction avec le trancendant, et il prouve que, par son caractère antilogique, le discours complet correspond à la structure de l'être un et multiple en affirmant l'unité et la contrariété des formes non-homonymes qui la constituent. Ce ne sont donc pas des exercices de dialectique formelle opérant sur de purs concepts. L'unité en question est réalisée dans l'ordre transcendant des Idées et c'est la réminiscence qui nous permet de la saisir et de reconnaître ainsi les rapports logiques et ontologiques à la fois entre les choses perçues. Cette méthode, nous devons la suivre „ pour être à même de parler et de penser". En fondant la rhétorique sur la dialectique, Platon entend reléguer au second plan les facteurs émotionnels que, sous l'influence du théâtre, la rhétorique attique d'inspiration Gorgienne avait mis en évidence comme constituant l'essence de la rhétorique. Après avoir, ici, revendiqué pour la dialectique la place qui lui revient, Socrate nous dira dans la suite ce que valent ces moyens et quel parti on peut en tirer. Il importe de bien distinguer ces deux thèses, comme Platon a eu soin de le faire. La première nous renvoie à la dialectique, la seconde à la philosophie de la nature. (shrink)
Un des problèmes les plus controversés en bioiogie philosophique, c'est l'unité de l'être vivant. Cette unité est tout à fait sui generis. En effet, nous nen trouvons aucun analogon dans la Nature inorganique. L'unite de l'eau, par exemple, c'est sa molécule dont nous connaissons bien la formule essentielle (H₂O). L'eau contenue dans un récipient, c'est une foule d'individus. Au contraire, l'être vivant, malgré le nombre immense de molécules dont il se compose, constitue un être parfaitement un. La preuve? C'est l'unité (...) de ses activités. Elles tendent toutes au bien de l'être vivant. Mais comment une multitude énorme de molécules, dans l'être vivant, peut-elle conspirer ainsi pour assurer un résultat favorable à l'individu vivant? Comment se fait-il que ces molécules puissent garder si scrupuleusement l'ordre de succession et de subordination dans leurs interventions particulières? Les Psychovitalistes (et il y en a encore de nos jours) disent que tous les êtres vivants possèdent, au moins à quelque degré, la conscience. Cet anthropomorphisme ne trouve aucune sympathie chez les biologistes sérieux. II a déjà été refuté par Aristote. Certains autres biologistes croient pouvoir résoudre le probleme en question en réunissant les forces physico-chimiques dans une "machine". Cette théorie a quelque chose de vrai. L'organisme possède toujours quelque structure. Or la structure rappelle, par plus d'un point, une machine. Cependant outre les ressemblances qui existent entre la machine et Torganisme vivant, il y a entre eux de différences nombreuses et profondes. Ce point a été bien saisi par les Vitalistes. Aussi ont-ils mis dans chaque organisme une "force" spéciale, irréductible aux forces physico-chimiques ("vis vitalis"). Malheureusement, la manière dont ils présentent sa nature compromet gravement leur thèorie au point de la rendre absolument inacceptable. Considérant les difficultés que le mécanicisme et le vitalisme soulèvent sans pouvoir les résoudre, certains biologues ont eu l'idée de présenter une théorie qui serait capable de surmonter "le dualisme mecanicisme-vitalisme" : elle reconnaitrait la pleine validité des lois physico-chimiques dans l'ordre de la vie, mais en même temps elle considérerait l'organisme comme un tout indivisible, inanalysable et absolument spécifique: elle verrait dans l'organisation caractéristique de l'être vivant le vrai facteur de son unité, de ses régulations, de ses restitutions. Mais ce facteur ne serait pas actif, ni, à plus forte raison, transcendant à la manière de la "vis vitalise". Ainsi cette théorie serait "accessible à la science" (L. von Bertalanffy). Elle porte différents noms: organicisme, holisme, théorie de totalité (Ganzheittheorie) etc. Dans certains pays elle est en vogue, dans d'autres elle est en butte à de rudes attaques: elle est considérée comme un "concept vide", comme "un cercle vicieux" (H. Ruyer). Nous croyons que ce reproche n'est pas sans fondement. En effet, nous ne comprenons pas comment les fonctions vitales s'expliqueraient entièrement par les facteurs totalement soumis aux lois physico-chimiques. Car enfin le fait que les éléments physiques et chimiques de l'organisme sont unis entre eux par des liens de "mutuelle interaction" (L. von Bertalanffy) en vue de former un "système" , une "totalité" (Ganzheit) ne change pas leur nature foncière ni, par conséquent, leurs actions. Pour procéder logiquement, cette théorie devrait accepter le "préformisme" (qu'elle rejette). De plus, elle est incapable d'expliquer l'origine et la nature de la "totalité" . Poussée à fond, elle aboutit à une impasse ou à une contradiction. Passons à l' hylémorphisme aristotélicien. On le confond souvent avec le Vitalisme. Il est à regretter que Driesch n'eût pas inventé un autre nom pour désigner la "vis vitalis". Car "l'entélechie" chez Aristote signifie une tout autre chose. D'abord elle ne "réside" pas dans l'organisme; j'entends dire, elle ne réside pas dans l'organisme tout fait. Car c'est elle précisément qui le construit. Mais elle ne le construit pas du dehors, mais du dedans; en s'unissant à de la matière elle lui donne une "forme" particulière d'être vivant. La forme en question n'est point synonyme des contours extérieurs. Elle apporte à la matière une transformation profonde comparable au changement que subit l'hydrogène quand l'oxygène s'unit à lui en proportion de 2: 1. L'organisme qui doit son origine à l'union de la matière et de la forme possèdet des propriétés qui ne se trouvent identiques dans aucune des parties composantes. L'action que l'entéléchie exerce sur l'organisme n'est point comparable à l'action du "pilote qui gouverne son navire" (Aristote); elle n'est pas d'ordre de causalité efficiente (motrice) mais formelle. En se communiquant à la matière, elle lui détermine sa nature; elle lui indique son comportement spécifique, sa manière d'agir. Aucun organe n'agit à son propre titre, ni, par conséquent, pour son propre bien: chacun agit au titre de la "totallité" , et au profit de celle-ci. Voilà em même temps le sens profond de la finalité dans le système d'Aristote et de l'action immcmente. C'est grâce è l'entéléchie que l'organisme possède une structure supérieure è celle que nous rencontrons dans le monde inorganique. Ce dernier point ne doit pas nous créer trop de difficulté. Les biologues parlent communément de la "hiérarchie" dans la Nature, de la "gradation" dans ses créations, des différents "niveaux" de la perfection. On sait combien les partisans de la Ganzheittheorie insistent sur ce point (L. von Bertalanffy). Comme théorie philosophique l'hylémorphisme aristotélicien fait certainement bonne figure permi les théories que les modernes ont inventées pour expliquer "philosophiquement" l'organisme. A notre sens il les surpasse toutes, comme nous avons tâché de le montrer dans plusieurs de nos ouvrages sur le système d'Aristote. (shrink)
En dépit de témoignages explicites d'auteurs anciens, auxquels des historiens modernes ont fait confiance, la date tardive du Phèdre ne fait plus de doute. Ce résultat est dû aux études stylistiques bien plus qu'aux travaux d'exégèse. Quand il s'agit de définir le sens et le but du dialogue ou de démêler les liens qui le rattachent aux autres dialogues ou à des écrits contemporains, on est loin d'aboutir à un accord. Platon veut-il simplement établir le programme d'une rhétorique philosophique pour (...) faire pièce à l'action envahissante des écoles de rhétorique ? Vise-t-il plus spécialement telle ou telle doctrine rhétorique ? Vu les points de contact avec des écrits d'Isocrate, d'Alcidamas et d'autres, a-t-il peut-être voulu trancher certaines questions brûlantes, intervenir en conciliateur ou en arbitre ? Le fait est que l'examen dialectique se termine à la p. 272b par la récapitulation et la réponse définitive à la question posée p. 258d et reprise p. 259e. Alors que le débat portait sur le logos en tant que discours écrit ou prononcé, Socrate introduit dans la finale la notion du logos de l'âme pour répondre aux objections de Phèdre. Alors qu'il a prouvé (261e-262b) la nécessité de la connaissance de la vérité, peu importe de quel genre de discours il s'agit, il revient en arrière pour discuter à nouveau la théorie de la vraisemblance de Tisias appliquée au seul genre judiciaire. Pourquoi, après chacune des objections (273d-274a, 278bc) répéter la conclusion finale et reprendre coup sur coup le problème de l'œuvre écrite, qu'il avait expédié en passant, p. 257d-258d ? Au terme de cette dernière diversion, Socrate oppose à la philosophie les techniques spéciales qui lui sont subordonnées : législation, poésie, éloquence. Est-ce peut-être dans ce message destiné à Lysias et doublé d'un message analogue à Isocrate que Platon a voulu nous donner la clef de l'œuvre ? Le Phèdre été conçu comme un drame parfait axé sur la mission et la condamnation de Socrate et cette structure lui donne son sens et son unité. Le cœur, c'est la péripétie et cette „reconnaissance” dans laquelle le daimonion ouvre les yeux de Socrate. Ecoutant son daimonion, il embrasse ses dieux à lui, son Eros, et dès lors sera traité d'impie par le jury. Les politiques, les poètes et les orateurs impuissants à appuyer leurs paroles (par la philosophie) (273c) deviendront ses accusateurs, et c'est Socrate qui, ignorant leur éloquence, sera impuissant à se défendre. On lui reprochera de corrompre la jeunesse. C'est que son discours ici se termine par cette prière significative : „Accorde-moi... d'être, plus encore qu'à présent, en crédit auprès des beaux garçons” (257a trad. Robin). Bref, la scène du Phèdre est le prélude, ou, si l'on veut, la contre-partie du drame de 399. Quel est le rôle de Lysias ? Exactement le même que dans la République et le Clitophon. Contrairement à son frère Polémarque (257b) il ne pense que politique et barreau, une politique qui en définitive adopte les principes de violence de Thrasymaque (Rép. I et Phèdre 266c). Dans une soi-disant Défense de Socrate, il a répondu à Polycrate en ramenant toute l'affaire sur le plan purement politique et en reniant le verdict de 399, imputable à l'absence d'une défense efficace. Soucieux du relèvement de la démocratie, il désire reléguer à l'arrière-plan l'affaire de 399, faire oublier les griefs religieux et peut-être tendre la main aux Socratiques, pour, ainsi, passer à l'ordre du jour. Or, se prêter à cette manoeuvre, pour Platon, c'est renier son maître. Que reproche-t-il à Lysias ? De tourner le dos à la Philosophie en médisant d'Eros. Et nous apprenons en finale, pour mettre fin à toute équivoque, qu'Isocrate n'échappe pas à ce même reproche. Mais tout cela se situe à l'arrière-plan. Dans la trame du Phèdre, celui qui est directement accusé d'impiété, celui qui s'accuse lui-même, c'est Socrate. S'il n'y avait vu clair, s'il avait quitté ce lieu sacré après un succès oratoire sur un thème imposé par Lysias, il aurait renié ses daimonia ; il aurait trouvé grâce auprès des hommes, mais serait justiciable des dieux (242d). Dans ce cas le drame, le vrai drame du Phèdre, n'aurait pas eu lieu et Socrate aurait échappé à son arrêt de mort. (shrink)
This classic collection of essays, first published in 1968, represents H.L.A. Hart's landmark contribution to the philosophy of criminal responsibility and punishment. Unavailable for ten years, this new edition reproduces the original text, adding a new critical introduction by John Gardner, a leading contemporary criminal law theorist.
D’une recherche méthodologique plus fournie du conflit entre vitalisme et mécanisme résulterait que la réduction des lois physiologiques et biologiques aux lois physico-chimiques est aussi philosophiquement intenable que la réduction des concepts biologiques aux concepts physico-chimiques. De l’as- sertion qu’il n’y a pas de lien de causalité entre phénomènes organiques et phénomenes inorganiques, ou entre faits psychiques et faits physiques résulte cette conséquence que les faits organiques ne s’expliquent que grâce à des méthodes de recherche biologiques, et les faits inorganiques (...) grâce à des méthodes de recherche physico-chimiques. Pourtant, dans les deux, il s’agit non de choses assurées qui se présenteraient comme des connaissances, mais seulement de procédés et de conventions proposés. (shrink)
Aydınlanma üzerine konuşmaya niyet eden birinin ilk kabulü, onun Avrupa‘da çıkmış olan bir ―durum‖ olduğu üzerine olacaktır. ―Durum‖ dedik çünkü Aydınlanma, hem ideolojik, hem siyasal, hem toplumsal, hem kültüreldir ve bu nedenle toplum içinde yaşayan bütün pratikleri etkilemiş ve etkilenmiştir. Yani Aydınlanma, yalnızca bunlardan biri değildir; o, hem düşünsel hem de eylemsel bir süreç olarak ele alınabilir. Bu eylemsel süreç bir şekilde Avrupa‘da başarıya ulaşmıştır. Ancak Türk Aydınlanması Avrupa odaklı hareket ettiği halde, kısmen başarılı olsa da genel olarak Osmanlı Devleti‘nin (...) çöküşünü hızlandırdığı kabul edilmektedir. Bu durumun sebebini ortaya koymak için ele aldığımız çalışmamızın asıl hedefi, bu iki aydınlanma arasındaki pratiklerin benzerlik ve farklılıklarını ortaya koymaktır. (shrink)
Mutlak ve mukayyet konusu fıkıh usûlünün lafız bahislerinde ele alınıp derinlemesine incelenen başlıklardan biridir. Konu her ne kadar fıkıh usûlü kitaplarında yeterince açıklanmış gözükse de her teorik meselede olduğu üzere farklı değerlendirmelere açık taraflar da ihtiva etmektedir. Bu iki lafız özellikle mutlakın mukayyede hamli etrafında ele alınmıştır. Usûlcülerin bu konuda verdiği örnekler ayrıca önemlidir. Bu örneklerin incelenmesi mutlak ve mukayyet lafızların daha iyi anlaşılmasına da katkı sağlayacaktır. Bu makalede öncelikle mutlak ve mukayyet lafızların tanımı, mahiyeti ve fıkıh usûlünün diğer konuları (...) ile münasebeti verildikten sonra mutlakın mukayyede hamli ele alınacak ve özellikle; “ıtlak ve takyidin sebebi bir olmakla beraber hükümleri farklı olursa mutlak mukayyede haml edilmez, mutlakla ıtlakı mukayyetle de takyidi üzere amel edilir”, kuralı için verilen örneklerin tatmin edici olmadığı tartışılacaktır. Günümüz fıkıh usûlü kitaplarında ele alınan bu konunun klasik eserlerde nasıl açıklandığı değerlendirilecek ve farklı örnekler teklif edilecektir. (shrink)
La médecine contemporaine bénéficie d’une prodigieuse efficacité technique. Pourtant, paradoxalement, les griefs à son encontre lui dessinent fréquemment le profil d’une accusée : l’objectivité, la rationalité de la science médicale ne font pas bon ménage avec la parole du malade. Dans la consultation médicale, plus exactement dans le contrat qui unit l’usager à un prestataire de soins, n’y a-t-il que des droits pour le premier et des obligations pour le second ? Droit d’avoir les enfants que l’on veut et devoir (...) de proposer le dernier équipement technique ? Un « testament de vie » est-il contraignant pour les soignants ? La médecine doit-elle accéder à toutes les demandes et s’occuper du bonheur ? L’article discute l’enjeu de ces interrogations. Celui-ci est peut-être lié à une question de sens, c’est-à-dire d’interaction entre la signification de la pratique médicale, la direction que celle-ci veut, peut ou doit prendre, et sa perception dans les représentations mentales. (shrink)
Dans les services de soins intensifs, la prise en charge des grands prématurés conduit l’équipe soignante à décider l’arrêt des thérapeutiques chez un nouveau-né dont le pronostic est celui d’un handicap lourd. Le problème éthique dans cette situation clinique est différent de celui de l’euthanasie chez l’adulte. L’article récuse en outre la pertinence de la distinction entre euthanasie active et passive : le terme d’euthanasie doit être réservé à l’induction délibérée d’un processus de mort différent de celui dans lequel le (...) patient est naturellement engagé. (shrink)
L' auteur distingue entre la philosophie comme attitude mentale et la philosophie comme science. La philosophie dans la première acception regarde, plus ou moins, tous les hommes. La philosophie scientifique est la pensée qui scrute méthodiquement le sens de l' Univers. Le mot "philosophie" indique une attitude mentale, mais ce mot n' est pas un nom qui pourrait désigner la science qu' est la philosophie. Jusqu' ici cette science, n' a pas de nom caractéristique. Car ce nom devrait indiquer le (...) sujet de cette science, comme le font p.e. géologie, anthropologie, psychologie. Une simple analogie logique nous incite à appeler la philosophie scientifique du nom de pantologie. Ce nom la défendrait peut-être contre le dilettantisme verbeux et les rêveries nébuleuses qui ne manquent pas dans la philosophie pour autant qu'elle est et qu'elle doit être l' affaire de tout être humain. (shrink)
L'A. soutient, contre Germain Grisez, Joseph Boyle, John Finnis et William May, que le contrôle naturel des naissances pratiqué avec une intention mauvaise n'est pas contraception. Il montre que les auteurs identifient de façon incorrecte la fin prochaine de la contraception comme choix qu'il n'y ait pas d'enfant, alors que la fin prochaine véritable est d'empêcher un enfant de venir au monde . Ainsi donc, puisque en NFP un couple ne cherche pas à empêcher la venue au monde d'un enfant, (...) NFP n'implique pas d'action contraceptive. L'A. soutient aussi qu'identifier la fin prochaine comme choix qu'il n'y ait pas d'enfant ne spécifie pas de façon adéquate une classe homogène d'actes objectifs, bien que cela spécifie une classe homogène d'actes moraux. (shrink)
The article revisits modernization theory’s convergence claim, which has been strongly criticized by multiple modernists, who maintain that emerging realities have not borne out its underlying premises. Based on a thorough reading of classical texts, the article reconstructs the term’s meaning within a modernization-theoretical frame of reference and then considers the evidence that multiple modernists hold against it. It finds that none of the observations cited by leading multiple modernists are able to challenge modernization theory, which can easily accommodate the (...) kinds of difference invoked by its critics. East-Asian modernity in particular, to which both sides assign special weight for any test of modernization theory, appears remarkably similar to Western modernity when viewed through the lenses of this theory. At the same time, the literature on multiple modernities, despite pleading to take difference seriously, is silent about differences that large parts of the less-developed world exhibit vis-a-vis the West and East Asia in social-structural and cultural respects, indicating different degrees of modernization. The article concludes with a brief note on the differential weight of different kinds of diversity for different reference problems and a suggestion for a constructive resolution of the conflict between the two approaches. L’article revisite l’hypothèse de convergence de la théorie de la modernisation, objet de lourdes critiques de la part des théoriciens des modernités multiples, qui soutiennent que les réalités émergentes n’en ont pas confirmé les prémisses de base. Partant d’une lecture approfondie des textes classiques, l’article reconstruit le sens du terme dans le cadre de référence théorique de la modernisation et considère les faits que les théoriciens des modernités multiples lui opposent. L’article montre qu’aucune des observations relevées par les théoriciens des modernités multiples les plus éminents ne peut rivaliser avec la théorie de la modernisation, qui s’accommode facilement de toutes les divergences qu’invoquent ses critiques. La modernité est-asiatique en particulier, à laquelle les deux camps attribuent un poids particulier pour tout test de la théorie de la modernisation, paraît en réalité remarquablement semblable à la modernité occidentale vue au travers du prisme de cette théorie. En même temps, la littérature sur les modernités multiples, bien qu’elle plaide pour que l’on considère sérieusement les différences, reste muette quant aux différences entre de grandes parties du monde moins développé et l’occident ou l’Asie de l’est dans les domaines sociaux et culturels, qui indiquent différents degrés de modernisation. L’article se conclut par une brève note de discussion sur le poids différentiel de différentes sortes de divergences á l’égard de différents problèmes de référence et plaide en faveur d’une résolution constructive du conflit entre les deux approches. (shrink)
Bu araştırmada özellikle Batılı bir manevi uygulama olan lectio divina'nın ana unsurlarından bahsedilmeye çalışılmıştır. Kutsal Kitap dışında okumaya çok fazla önem verilmeyen erken dönem Hıristiyan manastırcılığının ortaya çıktığı çöl keşişliğinden yerleşik manastır düzenine geçiş sürecinde birçok yeni uygulamalar ortaya çıkmıştır. Okuma alışkanlığı da yerleşik manastırlara geçildikten sonra manastırın vazgeçilmez unsurlarından biri haline gelmiştir. Bu terimin manastır literatürüne girmesi ise onu bir tür manastır disiplini olarak günlük manastır takvimine dahil eden Aziz Benedikt'e kadar uzanmaktadır. Manastırlarda uygulanan lectio uygulaması, bu okuma eyleminin (...) içeriğinin ne olduğu, süresinin ne kadar olduğu ve nasıl tatbik edilmesi gerektiği gibi birtakım soruları da beraberinde getirmiştir. Bununla ilgili olarak, özellikle Aziz Benedikt'in de çağdaşı olan Cassiodorus'un manastır literatürüne yaptığı katkılar ve manastır okulu ideali önem arz etmektedir. Ayrıca çalışmada, lectio ile doğrudan ilişkili olması ve bilginin muhafazasının sağlanıp sonraki nesillere aktarılması açısından önemli bir yeri bulunan manastır kopyalama faaliyetleri hakkında da bilgi verilmiştir. Buradan hareketle, manastır kütüphanelerinde okunan Kutsal Kitap ve dini eserlerin dışında kalan pagan literatürüne dair, erken dönemden 12. yüzyıla kadar manastır önde gelenleri tarafından yapılan yorumlar incelenmeye çalışılmıştır. Lectio divina, Roma Katolik Kilisesi'ne bağlı olan manastırlar arasında popülerlik kazanmış ve 12. yüzyıla gelindiğinde II. Guigo tarafından bugün bilinen hali olan dört aşamalı okuma sürecine dönüşmüştür. Bu dört aşamalı sürecin detayları ise son bölümde verilmeye çalışılmış ve sonuç bölümünde yapılan değerlendirmeler ile araştırma sonlandırılmıştır. (shrink)
In his introduction to these closely linked essays Professor Hart offers both an exposition and a critical assessment of some central issues in jurisprudence and political theory. Some of the essays touch on themes to which little attention has been paid, such as Bentham's identification of the forms of mysitification protecting the law from criticism; his relation to Beccaria; and his conversion to democratic radicalism and a passionate admiration for the United States.
« Il ne faut pas se faire une idée trop haute de l'histoire, trop attendre d'elle... » écrivait H.-I. Marrou dont P. Vallin rappelle en exergue le propos. Cependant, construction consciente, l'histoire peut être richesse pour un groupe humain ou une époque, car c'est parce qu'il y a construction d'un objet, ou récit historique, en fonction d'options morales ou spirituelles - théologiques - que le récit et les langages ainsi forgés apportent la révélation d'une originalité féconde et nourrissante. Il s'agit (...) donc de donner les principes d'une histoire du « mouvement chrétien », à l'intérieur duquel est apparu un genre littéraire spécifique et donc nouveau, qui a très largement concouru à former la conscience que les groupes ont eue d'eux-mêmes, les « Histoires de l'Eglise ». C'est dans ces perspectives que pouvait se manifester une dimension théologique des pratiques historiennes concrètes. Que peut-il en être aujourd'hui ? Pour P. Vallin, une histoire théologique de l'Eglise continue, mais à condition de mettre en jeu, comme évaluation toujours à reprendre dans le passé et en vue de l'avenir, les deux « canons », celui de la suite de Jésus et celui de la confession célébrante à travers le temps.P. Vallin recalls, as an exergue , that H.-I. Marrou wrote: “One should not have too great an idea of history or expect too much from it.” History, nevertheless, as a conscious construction, can be a richness for human groups or an epoque. For, it is because there is the construction of an object, or a historical narrative, in function of moral or spiritual options—theological—that the récit and the languages thus forged carry the revelation of a fecund and nourishing originality. This, then, is about giving the principles of a history of the “Christian movement,” inside of which has appeared a specific literary genre and thus new, which had largely combined to form the consciousness that the groups had of themselves, the “Histories of the Church.” It is in these perspectives that a theological dimension of concrete historical practices could manifest themselves. What is the situation today? For P. Vallin, a theological history of the Church continues, but on condition of putting into play, as an evaluation always to take up in the past and in view of the future, the two “canons,” that of the following of Jesus and that of the celebrating confession throughout time. (shrink)
This important collection of essays includes Professor Hart's first defense of legal positivism; his discussion of the distinctive teaching of American and Scandinavian jurisprudence; an examination of theories of basic human rights and the notion of "social solidarity," and essays on Jhering, Kelsen, Holmes, and Lon Fuller.
Certain palaeontological observations, of which some examples are described do not fit in either a Lamarckian or Darwinian view of evolution. Both of these mechanistic theories assume small character-changes in the end stages of ontogeny, which gradually accumulate and are supposed thus to have given rise to all evolutionary progress. Palaeontology, on the other hand, teaches that the fundamental qualitative changes in the morphological plan have taken place in a saltatory manner in more or less young ontogenetic stages . Only (...) after the morphological plan has been built in a phylogenetic phase of explosive, early ontogenetic changing of type follows a phase of stable, continous evolution. It is shown that, theoretically, no other kind of fundamental change in the organisation is possible and that many, otherwise inexplicable, phenomena, the lack of transition forms, the question of ancestral stocks, the ideas of the biology of organisms as a “whole” etc., find their explanation by this means.Il y a certaines observations paléontologiques, dont l'auteur donne plusieurs exemples, et qu'on ne pourrait mettre d'accord avec un aspect larmarckienne ou darwinienne. Ce sont là des essais mécaniques d'explication, qui comptent avec de petites modifications de caractères dans les derniers stades de l'ontogénèse qui se totalisent peu à peu et devraient ainsi avoir occasionné tout progrès phylogénétique. Par contre, la paléontologie enseigne que les transformations qualitatives profondes des plans de constructions ont évolué par bonds dans les stades ontogénétiques plus ou moins juvéniles . C'est seulement après que les types ont été formés dans une phase phylogénétique de transformation explosive et juvénile, qu'une phase d'une évolution stable et continue vient s'y ajouter. On démontre que théoriquement un autre procédé d'un changement profond d'organisation est absolument impossible et que de cette manière un grand nombre de phénomènes par ailleurs incompréhensibles trouvent de la sorte leurs explications: par exemple l'absence des formes transitoires, la question des formes de racines, les conceptions de la biologie du „tout” de l'organisme etc. (shrink)
Theory and Practice of Knowledge Transfer: Studies in School Education in the Ancient Near East and Beyond. Edited by W. S. van Egmond and W. H. van Soldt. Publications de l’Institut histo- rique-archéologique néerlandais de Stamboul, vol. 121. Leiden: Nederlands Instituut voor het NabiJe Oosten, 2012. Pp. 111 + 152. €36.04.
This incisive book deals with the use of the criminal law to enforce morality, in particular sexual morality, a subject of particular interest and importance since the publication of the Wolfenden Report in 1957. Professor Hart first considers John Stuart Mill's famous declaration: "The only purpose for which power can be rightfully exercised over any member of a civilized community is to prevent harm to others." During the last hundred years this doctrine has twice been sharply challenged by two great (...) lawyers: Sir James Fitzjames Stephen, the great Victorian judge and historian of the common law, and Lord Devlin, who both argue that the use of the criminal law to enforce morality is justified. The author examines their arguments in some detail, and sets out to demonstrate that they fail to recognize distinction of vital importance for legal and political theory, and that they espouse a conception of the function of legal punishment that few would now share. (shrink)
Türk makam müziği, kökeni Orta Asya’ya dayanan, Çin, Hint, Fars ve Ortadoğu kültürüyle yoğurulmuş, çok kültürlü yapısıyla oldukça zenginleşmiş bir müziktir. İslâmiyetin kabulüyle Orta çağ İslâm dünyasının en önemli kuramcılarından olan Kındî, Farâbî ve İbn-î Sînâ yapmış oldukları çalışmalarla Türk makam müziğinin gelişimine büyük katkı sağlamışlardır. Türk mûsikîsi en büyük gelişimini Osmanlı devleti zamanında göstermiştir. Padişahların birçoğunun mevlevî tarikatına mensup olması bu bağlamda mûsikî ve edebiyata hâkim olmaları gelişimi sağlayan en önemli etkenlerdendir. Türk makam müziğinin gelişiminde Doğu coğrafyası ile olan (...) etkileşiminde önemli payı vardır. Safüyiddin Urmevî ve Abdülkâdir Merâgî yazmış oldukları eserlerle mûsikînin şekillenmesine büyük katkı sağlamıştır. On beşinci yüzyıl Türk makam müziği adına yapılan kuramsal çalışmaların arttığı, yapılanmanın hızlandığı ve günümüz mûsikî nazariyatının şekillendiği bir yüzyıl olmuştur. On altıncı yüzyılın sefer ve fetihlerle geçmesi mûsikî adına bir duraksamayı da beraberinde getirmiş, On yedinci yüzyıl ise özellikle bestecilik alanında önemli gelişmelerin yaşandığı bir dönem olmuştur. Çoğu müzik tarihçisi bu dönemi klâsik dönem olarak kabul etmiştir. Çalışmanın başlığında da belirtildiği üzere Hatip Zâkirî Hasan Efendi bu yüzyılın dini form besteciliğinde en önemli isimleri arasında yer almaktadır. Çalışmada bestecinin TRT repertuvarında yer alan Rast makamında ve ilâhî formunda iki adet eseri makam ve biçim açısından incelenmiş ve dönemin mûsikî kültürü adına çıkarımlar yapılmıştır. (shrink)
In his introduction Professor Hart offers both an exposition and a critical assesment of some central issues in jurisprudence and political theory. Essay themes include Bentham's identification of the forms of mistification protecting the law from criticism, his relation to Beccaria and his conversion to democratic radicalism.