Sociological research in three Catholic «pillar» organizations indicates that secularization is not followed by a «de-pillarization» or crumbling of the Catholic pillar. Our explanation suggests a process of secularization within the Catholic organizations, with as main components : the development of a social-cultural christianity - which may be considered a secular surrogate for church-religion -, and professionalization by which the christian organizations provide a milieu which ensures job security and social advancement for its loyal members. Thanks to its informal and (...) formal ties with the Christian pillar organizations, the CVP acts on both components, by stressing a specific identity and by defining the interests of the pillar organizations. This explanation may indicate some major aspects of the ties between sociological Catholics and «their» political party - a bond which is certainly not being affected by the secularization processes, rather the contrary is occurring. (shrink)

La sécularisation, qui est un processus de distanciation à l’égard des religions institutionnelles, peut revêtir diverses formes. L’une d’elles est la laïcisation, qui correspond à une sécularisation intentionnelle et explicite. À côté de celle-ci, la sécularisation s’exprime de façon latente, c'est-à-dire qu’elle n’est pas explicitement voulue. L’une et l’autre peuvent se développer aux niveaux de la société et des organisations, ce qui est illustré par divers exemples. La question des relations réciproques existant entre ces processus collectifs et la sécularisation individuelle (...) est également abordée. (shrink)

La dernière Enquête sur les Valeurs des Européens confirme les résultats des trois EVS précédentes quant au délitement du lien à l’Église, au sensible recul des pratiques religieuses, de l’orthodoxie des croyances et de l’acceptation des préceptes ecclésiaux dans les matières éthiques. Elle montre aussi que le recul de ces divers indicateurs s’accentue chez les plus jeunes, dont près de 70% sont sans lien à l’Église depuis au moins une génération. Cette EVS indique en outre que la confiance en l’Église (...) diminue fortement et que les réponses qu’elle donne aux problèmes spirituels, moraux, familiaux et sociaux sont majoritairement jugées inadéquates. Et si le «pilier» catholique semble encore dans certains cas manifester certaines spécificités culturelles, la plupart de ses instances se sont distanciées de l’Église. Si l’on ajoute à ces constats que, parmi les qualités à développer chez les enfants, l’éducation religieuse vient en dernière position, il semble bien que, progressivement, la religion catholique instituée s’éloigne de la culture qui est celle de la société actuelle. (shrink)