Maître Eckhart passe communément pour le maître par excellence de la « mystique allemande ». Ce titre lui a été décerné par la philologie allemande du XIXe siècle, à une époque où les œuvres latines d’Eckhart étaient encore inconnues. Dans ce livre, Kurt Flasch veut ramener le lecteur au Maître Eckart historique. Il reconstruit le contexte intellectuel dans lequel sa pensée s’est développée, et fait apparaître des sources inattendues : c’est la puissante tradition péripatéticienne transmise dans le monde arabe et (...) reçue chez les pères de la philosophie « allemande » que furent Albert le Grand et Dietrich de Freiberg qui fournissent la clé des principales positions spéculatives de Maître Eckhart. Il s’en dégage une nouvelle conception du Christianisme, fondée sur « les arguments naturels des philosophes » et non sur le miracle ou l’inspiration surnaturelle. Les philosophes allemands ont toujours crû qu’ils descendaient des Grecs : ils découvriront dans ce livre leur ascendance arabe. (shrink)
Aujourd’hui encore, Maître Eckhart fascine par la singularité de sa pensée et la puissance de sa langue. Kurt Flasch livre ici une nouvelle interprétation de la vie et de l’enseignement d’Eckhart, philosophe et théologien dont il a fréquenté la pensée durant soixante ans. La recherche de ces dernières décennies a modifié l’image de Maître Eckhart. Ce livre tente un bilan. Il introduit à la pensée d’Eckhart, il invite à lire ses écrits et à penser ses propositions. De manière claire et (...) concise, Kurt Flasch étudie les différentes oeuvres d’Eckhart une à une. Il reconstruit leur contexte biographique et historique, ainsi que le monde intellectuel d’où venait Eckhart et vis-à-vis duquel il se positionnait. Paris, Erfurt, Strasbourg et Cologne apparaissent comme les lieux de l’activité intellectuelle d’Eckhart. Les soupçons et les attaques le conduisent ensuite à Avignon, où il meurt avant la conclusion de son procès et sa condamnation par l’Église. (shrink)
"Je ne suis plus chrétien. Je voudrais expliquer ici pourquoi. On me demande souvent mes raisons: aujourd'hui je veux répondre aussi brièvement et clairement que possible. Disons-le d'emblée: ma sortie de la foi n'a pas grand-chose à voir avec la situation des Églises et beaucoup avec leur prétention à détenir la vérité. Il ne s'agit pas ici d'une critique des Églises mais des raisons pour les quelles je ne partage plus la doctrine d'une Église."Kurt Flash est professeur émérite de la (...) Ruhr-Universität Bochum, spécialiste de l'histoire de la philosophie antique, médiévale et de la Renaissance. Il a publié aux éditions Vrin une monographie sur Maître Eckhart. Une philosophie du christianisme , D'Averroès à Maître Echkart. Les sources mystiques de la philosophie allemande. (shrink)
In his later thought, Martin Heidegger disclaimed the possibility of a philosophical history of philosophy. In his view, the history of philosophy tends to remain bound to a specißc philosophical orientation and offer merely a philosophical position, not philosophy itself, presenting at best nothing more than an assemblage of doctrinal positions. In contrast, Heidegger developed in his early Freiburg lectures of 1919-1923 an historical-phenomenological program of philosophical history directed against the historical school of Dilthey, whose objekthi-storisch perspective he meant to (...) replace with his own vollzugshistorisch method. For Heidegger, there is no perfected subject at the basis of historical investigation, but rather it is the temporality of the observer which makes possible historical knowledge in the ßrst place. Heidegger's later abandonment of this notion is a significant reason for the lack of a philosophical approach to writing the history of philosophy after 1945 in Germany. (shrink)