In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:92 HISTORY OF PHILOSOPHY seulement apr~s qu'on a drmontr6 son existence (pp. 182, 183, 185, 188). Or ceci nous parait tout h fait erronr: la critique mrt~physique de l'activit6 rrv~le qu'elle implique drpendance, et non seulement par rapport ~t d'autres 8tres finis (ce qu'Aristote a drift vu), mais par rapport ~t une Cause transcendante et infinie qui, en crrant l'~tre fini, lui donne constamment le pouvoir de se drpasser (...) en produisant ses aetes seconds. C'est pourquoi l'analyse mrtaphysique de l'activit6 est une des voies qui conduisent ~t la drcouverte de Dieu. Scot lui-m~me, du reste, reconnait que tout changement implique drpendance et rrv~le l'existence d'un Etre immuable et absolu (pp. 184-185). Ceci nous donne l'occasion de revenir h la prima via de Thomas d'Aquin. La libert6 avec laquelle nous avons discut6 nagu~re la valeur des quinque viae ne permet pas de nous SOUl~onner d'attachement servile aux positions du saint Docteur. La prima via est une preuve incomplete de l'existence de Dieu entendu comme le Crrateur unique de l'univers, nous avons dit et redit pourquoi. Mais l'argumentation qui s'appuie sur le principe de motion nous a toujours paru et nous parait encore inattaquable: dans la Summa contra Gentiles (I, 13), Thomas 6tait encore emp~tr6 dans la physique d'Aristote, mais, dans la Summa theologiae il se maintient strictement au plan mrtaphysique : un ~tre qui change vraiment ne saurait changer par lui-mSme. Ce principe est inrbranlable et la critique de Duns Scot est inol~rante ici. F. VAN STEENBERGHEN Louvain Francesco Sanchez. By Salvatore Miecolis. (Bari: Tipografia Levante, 1965. Universith di Bari, Pubblicazioni dell'Istituto di filosofia, no. 8. Pp. 100, one plate. No price given). Francisco Sanches,1 the Portuguese philosopher and physician of Jewish parentage who was also a relative of Montaigne, ranks as one of the more interesting of sixteenthcentury thinkers. Not only is he an important reviver of scepticism in the sixteenth century, but his best known work Quod nihil scitur (first printed in 1581) was still well enough known in the next century to draw several separate attacks. What is more, various scholars have pointed out the similarities between the arguments used in Sanches' work and Descartes' cogito argument. Though there are now quite a number of studies on Sanches, especially in Portuguese, there is not yet a defnitive study of aU aspects of his life, thought, and influence. In English there is very little indeed and we could well use a monograph or at least an article on Sanches to make some of his ideas accessible to a wider audience. A definitive study will require much work and 1 This is the Portuguese form of his name. It is also sometimes given the Spanish spelling 'Sanchez' as in the title of Miccolis' book. He was born near the Spanish-Portuguese border about 1550 and moved to France, while still a boy, and there spent the remainder of his life. There has been much discussion whether Sanches was in fact Portuguese or Spanish by birth and, consequently, which is the correct form of his name. It does not seem as though the question of his nationality can be answered with certainty. We have chosen to use the Portuguese form since the Portuguese seem to have adopted him as one of their philosophers more frequently than have the Spanish. BOOK REVIEWS 93 would have to use the extensive notes made by H. P. Cazac, who died before he could utilize all of the material which he had collected,z For these reasons one might look to Miccolis' book as a new contribution to Sanches studies. One is bound to be disappointed, however, for little new material is brought forth here and even previous studies on Sanches are not fully utilized. Although this study has the format of a book, its length is little more than that of a substantial article (ca. 25,000 words). After a very brief introductory section on the life and works of Sanches, the author treats the Quod nihil scitur and 'Sanches and medicine' in... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 109 makes for much enjoyment in the reading; the historical and linguistic enquiries are often most rewarding; the weakest moments come when his hectoring of modern sceptics betrays an ignorance of relevant modern arguments. Generally the production is excellent, but on page 129, line 19, delete.... ; on page 185, line 17 and page 186, line 14, read ~p,~**for ~pcr Amherst College J O H NKING-FARLOW Greek (...) into Arabic: Essays on Islamic Philosophy. By Richard Wa}zer. (Cambridge, Mass.: Oriental Studies I, Harvard University Press, 1962. Pp. vi + 256. $11.00. English edition: Oxford, Bruno Cassirer. 63s.) Venu ~ l'islamologie des ~tudes classiques, M. Walzer s'est consacr~ depuis de longues annfies ~ ~tudier la tradition philosophique grecque au sein de la culture musulmane. Ses recherches ont vis~ soit ~trecouvrer sous une forme plus ou moins directe des d6bris de l'h6ritage philosophique et culturel grec perdus dans l'original, soit ~t 6clairer la survivance et l'adaptation de cet hfiritage classique chez les penseurs de l'Islam. Le volume en question rassemble quatorze 6tudes de l'auteur, toutes consacr~es ~ ce th~me sfiduisant, et parues au cours d'une trentaine d'ann6es dans diff~rents recueils et revues scientifiques: en commen~ant par un beau chapitre de synthbse (Islamic Philosophy), contribu~ ~ une histoire g~n6rale de la philosophie, et par l'autre figalement d'ensemble On the Legacy of the Classics in the Islamic World tir~ de la Festschrift pour Bruno Snell, suivis par un nombreux groupe de recherches particuli~res, pour la plus part r6dig~es en anglais, mais aussi en allemand et en italien. Six chapitres traitent de l'Aristote "arabe" (un fragment probablement de l'Eud~me recouvr~ dans al-Kindi, un ficho de dialogue aristot~lique ~p,~T~6~ retrouv~ dans un ouvrage d'adDailami, des comptes-rendus critiques sur tes 6ditions r6centes des versions arabes de l'Organon et de la Metaphysique, une fitude sur la place de la Rh6torique et de la Po~tique dans le m~me Organon, une autre encore sur les versions arabes d'Aristote dans les biblioth~ques d'Istanbul). Deux autres chapitres, fitroitement li~s entre eux, traitent de la philosophie morale de Galien, en puisant h un abr6g6 arabe de son perdu,~p~~0~u, qui trahit une influence platonique pass6e par Posidonius, et contient entre autre une diatrib~ qui rappelle une fable bien connue de Babrius. Les quatre derniers chapitres se rattachent par contre au second des deux courants d'~tudes que nous avons indiqu~s: ils 6tudient ~ la lumi~re de textes r~cemment publi6s la pens~e d'al-Kindi, le philosophe arabe mu'tazilite pour lequel la revelation et la philosophie aboutissaient au m~me but, ou la pens6e d'al-Farabi sur le proph~tisme et la divination, consid~r~es avec Platon comme res- 110 HISTORY OF PHILOSOPHY sortantes de l"'imagination," et partant subordonn&s toutes les deux ~ la sp&ulation rationnelle. Une autre &ude sur l'&hique de Miskawaih nous montre ce philosophe du X si&le parvenu ~ des positions harmonistiques entre la foi et la pens& rationnelle, qui se rapprochent de celles d'al-Kindi, et se d&achent de celles d'al-Farabi, Avicenne et Averro~s. Une lecture enfin sur Platonism in Islamic Philosophy nous montre chez ce m~me al-Farabi et d'autres penseurs musulmans la survivance et l'adaptation de la pens~e platonique dans ce qui a trait aux quatre vertus fondamentales, ~ l'Rtat idfial, ~ la valeur du proph&isme, et ~ la pri~re philosophique. I1 suffit de cette simple table des mati6res pour faire ressortir la vari&~ et l'importance des th~mes abord~s par l'auteur darts la vaste domaine de la philosophie gr&o-islamique, &helonn& ici dans une succession chronologique et id~ale. M. Walzer connak en maitre la technique philologique dans les deux champs, classique et arabe; mais il salt s'~lever de la philologie fi des probl~mes fondamentaux d'histoire de la pens& et de la culture. I1 r~ussit ~ d~gager tr~s adroitement la pens& des auteurs arabes de leur forme souvent obscure et compliqu&, ~ reconnaltre ce qui est essentiel dans la foule des d&ails, ~ caract~riser la physionomie intellectuelle des individus et ~ la replacer en mSme temps dans le... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 487 61oign6 de Locke, qui a fait entrer les math6matiques dans la logique, il est leur successeur attitr6. II a 6pous6 une doctrine pacifiste encore plus imp6rative que celle de Voltaire. N'a-t-il pas lui aussi cherch6 a cultiver son jardin pour en faire un paradis terrestre, et ce n'est certes pas sa faute ni celle de la raison humaine sice paradis s'estompe darts un avenir toujours plus (...) 61oign6 pour n'~tre en d6finitive qu'un mirage. P. Gay qui est ~t sa fa~on un bon disciple de Locke est un pragmatiste plus qu'un rationaliste. Le programme des philosophes n'Stait pas seulement raisonnable, il ~tait pratique. MSme si ceux-ci se sonl: paffois montr6s, ridicules pour avoir m~connu la grande part de l'irrationnel daus l'esprit humain, ils ont du moins le m~rite d'avoir fair appel au bon sens de la collectivit6, ce bon sens qui fondait route la m6thode de Descartes. Pour P. Gay, comme pour les hommes du xvm e sidle, le philosophe est avant tout le sage et le savant, l'homme de bien et le citoyen, tel qu'il est dit daus l'Encyclopddie. C'est le "militaire phflosophe" dont l'auteur est inconnu, le "philosophe ignorant" de Voltaire, le "philosophe sans le savoir" de Sedaine. Une nouvelle conception de l'homme se fait jour, celle d'un 8tre ~ la lois rationnel et sensible. Par derriere de nombreux avatars se retrouve une philosophic g6n~rale commune: celle de Locke et de Condillac, de Hume, d'Helv6tius et de Diderot, celle-l~t m6me qu'E. C.assirer a su mettre en lumi~re en insistant sur son c6t6 formel, et que le philosophe sovi6tique J. Luppol a quelque peu fauss6e par une interpr6tation marxiste et par trop dogrnatique de l'histoire. Elle s'exprime clairement dans le Discours pr~lirninaire de d'Alembert. Le sensationnalisme a promu l'id~e de la souverainet~ de l'esprit critique et par l~t m~me a r6pudi6 la toute-puissance de la Raison. La nouvelle m6thode pr6conis ~e permet une dialectique nouvelle, qui est pr~cis6ment celle de l'homme moderne. EUe entraine une conception diff6rente du monde et de l'homme, une interpretation nouvelle de leurs rapports. La psychologie est amen~e ~ faire ses premiers pas en tant que science; mais c'est une analyse impitoyable du moi profond en marge d'une exploration de la vie sociale et du monde ext~rieur qui a fray6 la voie ~t la modernitY, et nous a donn~ le sentiment de notre libertY. C'est ainsi qu'il convient de faire entrer le Rousseau des Confessions aussi bien que du Contrat social dans la grande famille d~sunie qui fait le sujet du livre de P. Gay. Pour nous, en nous pla~ant ~t un point de rue quelque peu different de celui de notre auteur, et tout en reconnaissant avec lui que le dix-huiti~me si~cle a port~ une atteinte mortelle ~ la m~taphysique, nous croyons pouvoir dire que le dix-huiti~me si~cle n'est pas tant le si~cle qui a reni~ Dieu, mais le si~cle qui s'en est fait une conception plus moderne en le repoussant darts un pass~ lointain et t~n~breux ou en le situant, non sans ivresse, darts un avenir tr~s incertain. R. NIKLAUS Exeter, England La Filosofia Politica di Schelling. By Claudio Cesa. (Bari, Laterza, 1969. Pp. 252. n.p.) Was Schelling an original political philosopher? This does not seem to be the opinion of the author of this very careful research, which is beyond any doubt the 488 HISTORY OF PHILOSOPHY most extensive study of this aspect of Schelling's thought, at least until 1806. However, even if Schelling was not, as it is frequently stated, indifferent to the problems and the vicissitudes of politics, his theoretical thinking on this subject never went beyond temporary systematizations, to be given up, or modified, after a while. The author shows how Schelling, especially in this fieM, was influenced either by his environment in general, or by some personalities he happened to contact: first... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 487 61oign6 de Locke, qui a fait entrer les math6matiques dans la logique, il est leur successeur attitr6. II a 6pous6 une doctrine pacifiste encore plus imp6rative que celle de Voltaire. N'a-t-il pas lui aussi cherch6 a cultiver son jardin pour en faire un paradis terrestre, et ce n'est certes pas sa faute ni celle de la raison humaine sice paradis s'estompe darts un avenir toujours plus (...) 61oign6 pour n'~tre en d6finitive qu'un mirage. P. Gay qui est ~t sa fa~on un bon disciple de Locke est un pragmatiste plus qu'un rationaliste. Le programme des philosophes n'Stait pas seulement raisonnable, il ~tait pratique. MSme si ceux-ci se sonl: paffois montr6s, ridicules pour avoir m~connu la grande part de l'irrationnel daus l'esprit humain, ils ont du moins le m~rite d'avoir fair appel au bon sens de la collectivit6, ce bon sens qui fondait route la m6thode de Descartes. Pour P. Gay, comme pour les hommes du xvm e sidle, le philosophe est avant tout le sage et le savant, l'homme de bien et le citoyen, tel qu'il est dit daus l'Encyclopddie. C'est le "militaire phflosophe" dont l'auteur est inconnu, le "philosophe ignorant" de Voltaire, le "philosophe sans le savoir" de Sedaine. Une nouvelle conception de l'homme se fait jour, celle d'un 8tre ~ la lois rationnel et sensible. Par derriere de nombreux avatars se retrouve une philosophic g6n~rale commune: celle de Locke et de Condillac, de Hume, d'Helv6tius et de Diderot, celle-l~t m6me qu'E. C.assirer a su mettre en lumi~re en insistant sur son c6t6 formel, et que le philosophe sovi6tique J. Luppol a quelque peu fauss6e par une interpr6tation marxiste et par trop dogrnatique de l'histoire. Elle s'exprime clairement dans le Discours pr~lirninaire de d'Alembert. Le sensationnalisme a promu l'id~e de la souverainet~ de l'esprit critique et par l~t m~me a r6pudi6 la toute-puissance de la Raison. La nouvelle m6thode pr6conis ~e permet une dialectique nouvelle, qui est pr~cis6ment celle de l'homme moderne. EUe entraine une conception diff6rente du monde et de l'homme, une interpretation nouvelle de leurs rapports. La psychologie est amen~e ~ faire ses premiers pas en tant que science; mais c'est une analyse impitoyable du moi profond en marge d'une exploration de la vie sociale et du monde ext~rieur qui a fray6 la voie ~t la modernitY, et nous a donn~ le sentiment de notre libertY. C'est ainsi qu'il convient de faire entrer le Rousseau des Confessions aussi bien que du Contrat social dans la grande famille d~sunie qui fait le sujet du livre de P. Gay. Pour nous, en nous pla~ant ~t un point de rue quelque peu different de celui de notre auteur, et tout en reconnaissant avec lui que le dix-huiti~me si~cle a port~ une atteinte mortelle ~ la m~taphysique, nous croyons pouvoir dire que le dix-huiti~me si~cle n'est pas tant le si~cle qui a reni~ Dieu, mais le si~cle qui s'en est fait une conception plus moderne en le repoussant darts un pass~ lointain et t~n~breux ou en le situant, non sans ivresse, darts un avenir tr~s incertain. R. NIKLAUS Exeter, England La Filosofia Politica di Schelling. By Claudio Cesa. (Bari, Laterza, 1969. Pp. 252. n.p.) Was Schelling an original political philosopher? This does not seem to be the opinion of the author of this very careful research, which is beyond any doubt the 488 HISTORY OF PHILOSOPHY most extensive study of this aspect of Schelling's thought, at least until 1806. However, even if Schelling was not, as it is frequently stated, indifferent to the problems and the vicissitudes of politics, his theoretical thinking on this subject never went beyond temporary systematizations, to be given up, or modified, after a while. The author shows how Schelling, especially in this fieM, was influenced either by his environment in general, or by some personalities he happened to contact: first... (shrink)