De l’aperception immédiate a été écrit en 1807, pour le concours de philosophie de l’Académie de Berlin. Dans cette œuvre, où Maine de Biran discute de la question de savoir s’il y a une « aperception immédiate interne » et en quoi elle consiste, on a à faire à l’exposé le plus maîtrisé, le plus abouti, de la doctrine de la maturité, encadrée en amont par la Décomposition de la pensée et en aval par l’Essai sur les fondements de la (...) psychologie, demeuré inachevé.Opérant la synthèse de ses travaux antérieurs, les ramassant sous une forme concise, Biran procède là à une analyse rigoureuse des faits primitifs du sens interne dans l’intention de constituer la « science des principes » dont il a l’ambition depuis 1804. (shrink)
Les textes que nous reproduisons dans ce volume ont été rédigés entre 1792 et 1798. Ce sont les premiers écrits philosophiques de Maine de Biran, jalonnant une pensée qui se forme peu à peu, avant d’aboutir à un premier résultat, le mémoire intitulé Influence de l’habitude sur la faculté de penser, dont la rédaction commence vers la fin 1799, le sujet ayant été mis au concours le 6 octobre par l’Institut. Tous les textes regroupés dans ce volume appartiennent à cette (...) période de formation, qui doit beaucoup aux événements de la Révolution. Sont ici présentes quatre périodes : 1792, 1793-1795, 1797 et 1798, entre lesquelles, d’ailleurs, on ne peut discerner aucune différence doctrinale marquante, aucune évolution significative dans la pensée, sinon, parfois, un déplacement des centres d’intérêts. (shrink)
L’ensemble des textes publiés ici est pour une moitié inédit. Il comprend, outre le mémoire de 1802, déjà connu, le Premier mémoire sur l’influence de l’habitude, rédigé en 1800, ainsi que deux introductions appartenant à des étapes encore antérieures. On trouvera également toutes les notes et commentaires ajoutés par Biran en marge de ces mémoires, le rapport de Destutt de Tracy et deux compte-rendus —l’un de Degérando, l’autre de Cabanis.Il est augmenté d’une substantielle étude de G. Romeyer-Dherbey.Tome II des œuvres (...) complètes, comprenant 13 tomes en 18 volumes. (shrink)
Avec le Mémoire sur la décomposition de la pensée, écrit en 1804 et couronné par l’Institut en 1805, on a à faire au premier exposé complet de la philosophie biranienne constituée. Maine de Biran a pris la pleine mesure des implications de sa théorie du fait primitif, et s’emploie à les faire valoir dans toute leur originalité.Nous publions ici pour la première fois dans son intégralité le mémoire couronné, et nous le faisons suivre de la version remaniée durant l’année 1805, (...) et laissée inachevée par l’auteur.La Décomposition de la pensée est précédée du Mémoire sur les rapports de l’idéologie et des mathématiques, rédigé à la demande de Cabanis dans le dernier trimestre de 1802. (shrink)
Depuis 1820, l’intérêt de Maine de Biran pour la physiologie connaît un nouveau développement; c’est qu’il s’agit, maintenant qu’il a développé sa philosophie de l’absolu, d’harmoniser tous les domaines de son anthropologie. A cet effet, il s’appuie sur d’anciens textes, mais le fait dans un esprit nouveau, stimulé qu’il est par l’aliéniste Royer-Collard, pour qui il écrit les Nouvelles considérations sur les rapports du physique et du moral de l’homme, et par la lecture de physiologistes qu’il découvre alors, Reil, dont (...) l’analyse de la cœnesthèse l’intéresse beaucoup, Bérard, dont l’ouvrage, Doctrine des rapports du physique et du moral suscite la rédaction des Considérations sur les principes d’une division des faits psychologiques et physiologiques, ainsi que Bertrand et Magendie.Ces deux textes sont accompagnés d’opuscules traitant de sujets de même nature, l’un particulièrement, discutant la notion d’âme sensitive chez Van Helmont. (shrink)
On trouvera réunis dans ce volume tous les discours prononcés par Maine de Biran à la Société médicale de Bergerac, entre sa fondation en 1806 et sa dissolution en 1810; quelques-uns sont inédits, ainsi que plusieurs appendices. Le philosophe confronte aux systèmes médicaux en vogue sa philosophie du sujet; bien informé, il discute pied à pied avec Gall, Cabanis et Bichat, des implications philosophiques qu’il excelle à voir dans les œuvres de ces physiologistes. Écrits en pleine période de la maturité, (...) ces textes constituent une excellente expression des grands thèmes biraniens.Ils sont accompagnés d’une série de documents – comptes-rendus des séances, règlements de la Société, plan d’une topographie médicale, etc. – relatifs au fonctionnement de la petite institution créée par le philosophe, alors sous-préfet de Bergerac. (shrink)
L’Essai sur les fondements de la psychologie occupe une place singulière dans l’œuvre de Maine de Biran. D’une part, l’ouvrage marque le point d’aboutissement de la période ouverte en 1804 par le Mémoire de la décomposition de la pensée; en ce sens, il donne sa forme achevée à la philosophie de l’existence subjective que les mémoires couronnés par les différentes académies ont jalonnée. D’autre part, il marque le moment où Maine de Biran, en partie sous la pression d’Ampère, s’efforce de (...) faire droit à la nécessité d’une ontologie; c’est le début d’une crise qui va aboutir en 1813 à la rédaction des Rapports des sciences naturelles avec la psychologie, qui inaugurent la philosophie biranienne de l’absolu.A la charnière des deux époques, l’Essai récapitule et innove, synthétise et fraye de nouvelles voies. Depuis sa première publication par Naville au XIXe siècle, il est considéré comme le chef d’œuvre de Maine de Biran. (shrink)
Les textes rassemblés ici marquent un tournant décisif de la philosophie biranienne : après avoir développé sa pensée dans les Mémoires couronnés , Maine de Biran, revenant sur ses pas, estime qu’il a laissé sans solution les problèmes de la métaphysiques classiques. Il s’efforce d’y répondre à partir de son propre point de vue et élabore à cet effet ses théories de la croyance et de l’absolu : l’être ne se réduit pas au phénomène qui le manifeste; être, ce n’est (...) pas être perçu.C’est dans les Rapports des sciences naturelles avec la psychologie que Biran traite pour la première fois ces questions de manière détaillée, ce qui l’oblige à reprendre sa distinction du sujet et de l’objet, et à revoir sa critique de Condillac et des cartésiens. On trouvera aussi dans ce volume plusieurs opuscules de la même époque abordant ces questions, et notamment des discours prononcés à la société philosophique qu’il animait alors. (shrink)
Dans cette ouvrage – inédit à ce jour –, Maine de Biran répond à une question posée par l’Académie de Copenhague le 14 mai 1810 sur « l’utilité des doctrines et des expériences physiques pour expliquer les phénomènes de l’esprit et du sens interne ».Il s’attache à établir ce que la philosophie subjective, constituée par lui auparavant, peut attendre des sciences médicales et ce qu’elle doit en refuser. Repoussant l’idée trop simple d’une explication de la psychologie par la physiologie, il (...) invite à concevoir leurs rapports sur le modèle du « signe » au « signifié » : l’anthropologie biranienne s’affirme ici avec une rare vigueur, soucieuse à la fois d’intégrer l’ordre vital à l’ordre humain, et de récuser l’absorption d’un niveau par l’autre. (shrink)
Ces deux tomes de la Correspondance découpent la littérature épistolaire de Maine de Biran en deux périodes : avant la correspondance échangée avec Ampère sur la période 1766-1804, de 1805 à 1824 les lettres se multiplient alors que commencent les échanges avec Ampère. Le volume des pièces publiées est doublé par rapport à ce que l’on connaissait. Des correspondants inconnus apparaissent alors que les échanges connus sont complétés et révisés. L’ensemble est référé à ses sources originales et à ses traditions (...) éditoriales. Chaque document est accompagnés de notes historiques qui ouvrent aux commentaires. Ces pièces ont été présentées comme une biographie épistolaire continue relative aux épisodes des fonctions publiques de Maine de Biran. Elles constituent ainsi le pendant des écrits politiques. (shrink)
Ces deux tomes de la Correspondance découpent la littérature épistolaire de Maine de Biran en deux périodes : avant la correspondance échangée avec Ampère sur la période 1766-1804, de 1805 à 1824 les lettres se multiplient alors que commencent les échanges avec Ampère. Le volume des pièces publiées est doublé par rapport à ce que l’on connaissait. Des correspondants inconnus apparaissent alors que les échanges connus sont complétés et révisés. L’ensemble est référé à ses sources originales et à ses traditions (...) éditoriales. Chaque document est accompagnés de notes historiques qui ouvrent aux commentaires. Ces pièces ont été présentées comme une biographie épistolaire continue relative aux épisodes des fonctions publiques de Maine de Biran. Elles constituent ainsi le pendant des écrits politiques. (shrink)
Voici réunis les commentaires de Maine de Biran sur les philosophes du XVIIe siècle : Descartes, Locke, Malebranche, Leibniz, Bossuet et Pascal. L’ensemble ne compose pas pour autant un cours d’histoire de la philosophie : car, à travers la lecture critique des grands textes, l’auteur cherche à définir correctement et à surmonter les problèmes que lui pose la conversion de la psychologie de l’effort à la philosophie de l’absolu.De nombreux textes inédits viennent compléter les œuvres déjà connues, et l’on peut (...) ainsi suivre avec précision, de 1812 à 1823, les mouvements d’une pensée toujours en devenir. (shrink)
Le présent volume regroupe l’ensemble des commentaires – dont de nombreux inédits – consacrés par Maine de Biran à la philosophie du XIXe siècle. Témoignages précieux de vingt années de lecture critique, ces textes permettent de suivre à la fois l’essentiel de l’évolution biranienne et le mouvement de la pensée française de 1800 à 1820.Ces commentaires fournissent des éléments indispensables à la compréhension de la problématique des Idéologues, de la rencontre avec les philosophies kantienne et post-kantienne, ainsi que de la (...) naissance de l’éclectisme cousinien. De Destutt à Laplace, de Degérando à Laromiguière, la pensée biranienne traverse une variété de thèmes qui marque l’attention aigüe du philosophe de l’intériorité pour son environnement culturel. (shrink)
Entre 1805 et 1819, Maine de Biran et Ampère échangèrent une correspondance si abondante, si riche, si cohérente, qu’il a paru souhaitable de consacrer un volume autonome à ces documents, pour une large part restés inédits.Pour Maine de Biran, Ampère est un interlocuteur consistant, qui permet de mettre à l’épreuve les principes philosophiques élaborés dans les grands textes de la maturité; il est de plus le grand artisan de la conversion à l’ontologie, opérée par le philosophe autour de 1813 : (...) c’est dans ces lettres que la question du noumène est posée et discutée longuement.En Maine de Biran, Ampère dispose d’un partenaire de choix, qui lui offre l’occasion de tester les diverses classifications des opérations psychiques auxquelles il attache une si grande importance. (shrink)
Dans ce volume ont été réunis les commentaires, parfois inédits, du philosophe de Bergerac, rédigés entre 1806 et 1823, sur les auteurs du XVIIIe siècle, principalement Hume, Lignac, Kant, Mérian, Reid et Stewart.Dans une réflexion qui couvre les différents domaines qui ont intéressé Maine de Biran – que ce soit régulièrement, comme la physiologie, ou plus occasionnellement, comme la théorie du langage et l’éducation – on retrouve tous les grands thèmes de sa pensée, de la doctrine du fait primitif à (...) celle de l’absolu . Ce sont donc là d’utiles éclaircissements et de précieux compléments pour la compréhension de la doctrine biranienne. (shrink)
On trouvera dans ce volume des textes qui reflètent certains aspects de la « dernières philosophies » de Maine de Biran, ainsi que de nombreux témoignages de ses lectures entre 1818 et 1823. Sa pensée se développe selon trois perspectives : une redéfinition de la philosophie à l’occasion d’une critique détaillée de Bonald , une réflexion sur la morale , et une reprise de la tradition religieuse .Son évolution vers un platonisme de plus en plus marqué, la présence croissante du (...) christianisme peuvent se lire à travers de nombreux textes et appendices – tous inédits – où s’élabore plus nettement le thème de la « troisième vie ». (shrink)
Second volet de ce qu’il est convenu d’appeler la dernière philosophie de Maine de Biran, ce volume consacré à l’anthropologie de 1823-1824 donne l’état final d’un projet élaboré dans ses grandes lignes une vingtaine d’années auparavant, mais repensé largement à partir de 1815-1818. A la « vie animale » et à la « vie humaine », s’ajoute désormais une « vie de l’esprit » qui contraint le philosophe à réévaluer l’organisation de l’ensemble. Derniers efforts du philosophe pour « fermer son (...) cercle », la Note sir l’idée d’existence et les Nouveaux essais d’anthropologie, édités ici sur de nouvelles bases, permettent de mesurer le champ parcouru par lui depuis l’époque où il se croyait disciple des Idéologues. (shrink)
La carrière de Maine de Biran, homme public, se poursuit durant toute son existence et s’il se plaint fréquemment de ne pas disposer du temps indispensable pour la rédaction de ses ouvrages philosophiques, c’est parce qu’il est accaparé par ses tâches dans la fonction publique ou dans les assemblées représentatives. Il surmontera les sept régimes auquel il jura fidélité et en vint, avec la Restauration, au régime politique qui s’accordait avec ses pensées relatives à sa “troisième vie”. Pour la première (...) fois, on disposera de ces écrits de philosophie politique qui permettent de constater que le philosophe n’est pas un simple exécutant au service des gouvernements illégitimes puis légitimes. Penser son existence politique, c’est faire entrer ce large champ public dans le domaine philosophique. (shrink)