Cet article porte sur l'amitié et la piété filiale dans le néo-confucianisme de l’époque Ming, notamment dans l’enseignement de Wang Yangming. J’avance que les jianghui cultivant la pensée de Yangming offrirent un environnement social idéal pour ennoblir l’amitié. On considérait la véritable amitié comme un vecteur de perfectionnement moral et le moyen de réduire le risque de subjectivisme dans la philosophie inspirée de Yangming. Je reconsidère également la question de savoir si les néo-confucianistes de l’époque Ming ont contesté l’ordre des (...) cinq relations cardinales en faisant de l’amitié la plus importante d’entre elles. À travers l’examen approfondi de la piété filiale dans la culture impériale et l’enseignement de Yangming, je souligne que la piété filiale ne constituait pas seulement la base de l’ordre socio-politique, mais aussi l’essence du vrai moi. L’amitié tire son importance de sa capacité à nous aider sur la voie du perfectionnement moral et de l’amélioration de soi. Néanmoins, elle n’a jamais pu surpasser l’importance que revêt la piété filiale et elle ne vint que compléter l’éthique familiale. (shrink)

Cet article porte sur l'amitié et la piété filiale dans le néo-confucianisme de l’époque Ming, notamment dans l’enseignement de Wang Yangming. J’avance que les jianghui cultivant la pensée de Yangming offrirent un environnement social idéal pour ennoblir l’amitié. On considérait la véritable amitié comme un vecteur de perfectionnement moral et le moyen de réduire le risque de subjectivisme dans la philosophie inspirée de Yangming. Je reconsidère également la question de savoir si les néo-confucianistes de l’époque Ming ont contesté l’ordre des (...) cinq relations cardinales en faisant de l’amitié la plus importante d’entre elles. À travers l’examen approfondi de la piété filiale dans la culture impériale et l’enseignement de Yangming, je souligne que la piété filiale ne constituait pas seulement la base de l’ordre socio-politique, mais aussi l’essence du vrai moi. L’amitié tire son importance de sa capacité à nous aider sur la voie du perfectionnement moral et de l’amélioration de soi. Néanmoins, elle n’a jamais pu surpasser l’importance que revêt la piété filiale et elle ne vint que compléter l’éthique familiale. (shrink)

This chapter discusses the reception of The Classic of Filial Piety (Xiaojing孝經) from medieval to late imperial China. Based on the records found in Scripta Sinica database, we see the way in which female biographies indicate the increasing importance of The Classic of Filial Piety in female education during late imperial China. Male biographies, however, demonstrate the opposite trend. I suggest this phenomenon does not reflect the decline in its male readership, but rather a change in the status of the (...) book. I then discuss how the text played a significant role in political culture before medieval period and became mainly a primer after Southern Song. The marginalization of the text in political and elite circles caused it to figure less prominently in male biographies. In addition, this chapter also discusses certain aspects related to The Classic of Filial Piety and female education, as well as the revival of the study of the Canon during the late Ming and how the book regained its political importance by the support of the Qing state. (shrink)