Le but de cet article est de saisir ce que signifie, pour le corps, être actif. À partir de la proposition 49 de la partie IV de l’Éthique, on propose de distinguer deux manières d’appréhender le corps – soit comme corps organique, soit comme corps affectif -, et l’on montre que la question éthique du devenir actif s’adresse à la dimension affective du corps. Il faut penser le devenir actif du corps affectif comme augmentation de son aptitude non seulement à (...) affecter, mais aussi à être affecté. En effet, être affecté pour le corps n’est pas identique à pâtir : au contraire, plus est grande l’ouverture sensible d’un corps aux autres corps, plus est grande son activité éthique. (shrink)
Le livre d’O. Le Cour Grandmaison est un bel exemple, comme le dit E. Balibar dans sa préface, d’un ouvrage de « philosophie populaire » éclairant et suggestif. Pourquoi un ouvrage de philosophie populaire ? Parce qu’il s’agit, à partir de la pensée spinoziste, d’analyser la nature et les effets d’un affect particulier – la haine – dans le champ des relations interhumaines ; et il s’agit de le faire philosophiquement, c’est-à-dire non pas en évaluant normativement tel ou tel comportement (...) hai.. (shrink)