We show that Bayesian ex post aggregation is unstable with respect to refinements. Suppose a group of Bayesians use ex post aggregation. Since it is a joint problem, each agent’s problem is captured by the same model, but probabilities and utilities may vary. If they analyze the same situation in more detail, their refined analysis should preserve their preferences among acts. However, ex post aggregation could bring about a preference reversal on the group level. Ex post aggregation thus depends on (...) how much information is used and may keep oscillating (‘‘flipping’’) as one keeps adding more information. (shrink)
Consider a group of people whose preferences satisfy the axioms of one of the current versions of utility theory, such as von Neumann-Morgenstern (1944), Savage (1954), or Bolker-Jeffrey (1965). There are political and economic contexts in which it is of interest to find ways of aggregating these individual preferences into a group preference ranking. The question then arises of whether methods of aggregation exist in which the group’s preferences also satisfy the axioms of the chosen utility theory, and in which (...) at the same time the aggregation process satisfies certain plausible conditions (e.g., the Pareto conditions below). (shrink)
Jeffrey conditioning allows updating in Bayesian style when the evidence is uncertain. A weighted average, essentially, over classically updating on the alternatives. Unlike classical Bayesian conditioning, this allows learning to be unlearned.
What is the je-ne-sais-quoi? How - if at all - can it be put into words? In addressing these questions, Richard Scholar offers the first full-length study of the je-ne-sais-quoi and its fortunes in early modern Europe. He describes the rise and fall of the expression as a noun and as a topic of debate, examines its cluster of meanings, and uncovers the scattered traces of its 'pre-history'. The je-ne-sais-quoi is often assumed to belong purely to the realm of (...) the literary, but in the early modern period it serves to articulate problems of knowledge in natural philosophy, the passions, and culture, and for that reason it is approached here from an interdisciplinary perspective. Placing major figures of the period such as Montaigne, Shakespeare, Descartes, Corneille, and Pascal alongside some of their lesser-known contemporaries, Scholar argues that the je-ne-sais-quoi serves above all to capture first-person encounters with a 'certain something' that is as difficult to explain as its effects are intense. When early modern writers use the expression in this way, he suggests, they give literary form to an experience that twenty-first-century readers may recognize as something like their own. (shrink)
Anne-Lise Rey | : L’article montre qu’après la « révolution scientifique » opérée par l’introduction des idées de Newton en France, Émilie du Châtelet a construit un dispositif épistémique inventif qui lui permet d’articuler principes métaphysiques et experimental philosophy. Je cherche à exposer que, s’il y a bien une relative invisibilité du travail philosophique d’Émilie du Châtelet dans l’historiographie des Lumières, cela tient à la fois au statut de femme savante à cette époque, mais aussi à la situation philosophique d’Émilie (...) du Châtelet, qui ne peut se réduire à aucune filiation et qui élabore une philosophie naturelle originale. | : This paper shows that after the “Scientific Revolution” stemming from the introduction of Newton’s ideas in France, Émilie du Châtelet developed an innovative epistemic framework that allowed her to reconcile metaphysical principles with experimental philosophy. The author aims to show that the relative invisibility of Émilie du Châtelet’s philosophical work within the historiography of the enlightenment is due both to her status as a learned woman at that time and to the philosophical position of Émilie du Châtelet, which cannot be reduced to a single philosophical affiliation and which allows her to develop an original account of natural philosophy. (shrink)
PIERRE REY. — Connaître personnellement un auteur, c’est un peu superposer une voix à une parole... Après son décès, les médias ont commenté votre relation avec Claude Nougaro. Pourriez-vous nous en dire un mot ?DOMINIQUE BAUDIS. — Le lien entre Claude et moi, c’est évidemment Toulouse. Pour l’anecdote, je l’ai connu au moment..
Je pensais, sans doute naïvement, que tous les physiciens contemporains croyaient en l’existence du temps. Après avoir lu cet ouvrage, je commence à en douter. Non seulement parce qu’à plusieurs reprises l’auteur affirme, d’une façon ou d’une autre, que « le message de l’impossibilité relativiste du temps n’est pas encore passé, même chez certains physiciens », , mais aussi parce que la manière très rigoureuse, tout en étant compréhensible pour u..
La democracia, entendida como el horizonte moral de la sociedad occidental, ¿necesita la terminación de la filosofía como saber fundante último? ¿Conllevan todos los relatos del fin de la filosofía una derrota de la verdad en favor de la opinión, una transformación y subordinación del propio discurso filosófico a la forma de convivencia que se considera más justa, más abierta, más inclusiva? Dicho de otra manera, ¿la pregunta sobre qué tipo de vocabulario y de acercamiento filosófico puede servir mejor a (...) la libertad humana tiene que ser la pregunta filosófica fundamental? ¿Habría que hacerle entonces a la filosofía las mismas terroríficas preguntas que Lenin le hizo a la libertad: filosofía sí, pero, ¿para quién, para hacer qué? A lo largo de este ensayo, se abordan estas cuestiones de la mano de dos relatos que teorizan el final de la filosofía con más de cuatrocientos años de diferencia. el primer relato es obra de Thomas Hobbes. el segundo, lo protagonizan Gianni Vattimo y Richard Rorty. el juego de espejos que se estable en el texto entre ambas narrativas quiere ser una reflexión sobre la identidad del discurso filosófico y su implementación en la institución universitaria en el marco de las democracias del siglo XXI. (shrink)
La théologie naturelle faisait partie de la tradition philosophique occidentale jusqu’à ce que Hume et Kant affirment qu’il y a des limites fondamentales à l’intelligibilité, ou au moins au savoir possible, de ce qui dépasse l’expérience ; et donc qu’il ne peut exister d’arguments solides partant du monde naturel et concluant à l’existence de Dieu. Je défends que, bien que nos concepts doivent en effet être dérivés de notre expérience, ils peuvent avoir une application bien au-delà de notre expérience ; (...) et que la science moderne nous a montré comment des théories à propos de choses au-delà de notre expérience pouvaient être rendues probables par les données de l’expérience. Un point important dans les arguments de Hume et de Kant est que le concept de ‘cause’ n’a d’application que pour les successions régulières d’événements observables. J’argumente contre eux en montrant que, puisque nous dérivons originairement ce concept de notre propre expérience quand nous sommes cause d’événements, son application n’est en aucun cas limitée aux successions régulières d’événements observables. J’en conclus que les arguments de Hume et Kant n’ont pas du tout de force pour montrer l’impossibilité d’une théologie naturelle solide. (shrink)
ABSTRACT: Critics have charged that there are gaps in the logic of Kant’s derivation of the formula of universal law. Here I defend that derivation against these charges, partly by emphasizing a neglected teleological principle that Kant alluded to in his argument, and partly by clarifying what he meant by actions’ “conformity to universal law.” He meant that actions conform to universal law just when their maxims can belong to a unified system of principles. An analogy with objects’ conformity to (...) universal law in nature helps show how Kant was correct in deriving the formula of universal law from the premises of his argument. RÉSUMÉ: Certains ont critiqué la dérivation de la formule de la loi universelle de Kant parce que la logique en serait lacunaire. Je prends la défense de la dérivation, en mettant d’abord l’accent sur un principe téléologique auquel Kant fait allusion dans son argument et, ensuite, en clarifiant ce que celui-ci entend par la «conformité à la loi universelle» des actions. Kant maintenait que les actions étaient conformes à une loi universelle seulement lorsque leurs maximes appartiennent à un système unifié de principes. Une analogie avec la conformité à la loi universelle des objets dans la nature aide à montrer pourquoi Kant avait raison de dériver la formule de la loi universelle des prémisses de son argument. (shrink)
Dans l’itinéraire théologique que je raconte, je distingue les principales étapes que j’ai parcourues dans ma compréhension de la toute-puissance divine. Je signale alors les différents éléments qui tour à tour se sont intégrés dans la synthèse à laquelle je suis parvenu.
Je présente le principe de compositionnalité et deux arguments classiques en sa faveur — un argument de Davidson et un autre attribuable aux sémanticiens vériconditionnalistes. Je soutiens ensuite que deux catégories d’expressions — les pronoms pluriels et les contextuels — constituent des contre-exemples pour l’argument vériconditionnaliste, mais pas pour l’argument de Davidson. La raison en est que les premiers ont de fortes exigences quant aux entités constituant la valeur sémantique des expressions linguistiques faisant partie du lexique d’une langue, alors que (...) l’argument de Davidson n’en a pratiquement aucune. Je propose finalement la notion de carte de contenu afin de prendre en compte l’idée que les énonciations n’ont pas toutes des conditions de vérité sémantiquement définies, mais que toutes déterminent tout de même sémantiquement, en tout ou en partie, une entité dotée de conditions de vérité.I introduce the Principle of Compositionality and two arguments usually invoked to motivate it. The first one comes from Davidson and the second one from truth conditional semanticists. I suggest that two types of terms — plural pronouns and contextuals — prove that the latter is flawed. However, Davidson’s argument remains plausible. The reason is that the truth conditional argument has very strong requirements with respect to the semantic value of lexical items, while Davidson’s is not very demanding. I finally offer the notion of a content map to fit the idea that even if all utterances do not have semantically defined truth conditions, they nonetheless determine, completely or in part, a truth valuable entity. (shrink)
Traditionnellement, la philosophie a pensé la connaissance de soi sur le mode problématique d’un sujet faisant de lui-même son propre objet de connaissance. Constatant l’impasse où mène cette approche contemplative de la connaissance de soi, Richard Moran propose de la repenser à partir de la responsabilité de la personne vis-à-vis de ses propres attitudes et de l’autorité de l’agent sur ses propres actions.En abordant la connaissance de soi sous l’angle d’une psychologie morale, Autorité et aliénation la renouvelle en profondeur (...) en mettant en évidence non seulement l’autorité de la première personne, mais aussi ses défaillances et ses limites. Je peux me tromper sur mon compte. Faisant dialoguer la philosophie analytique et la philosophie continentale, de Wittgenstein à Sartre, Richard Moran montre que l’aliénation, comprise comme une forme d’étrangeté à soi , délimite, autant que l’autorité, les contours de la connaissance de soi. (shrink)
Pogosto se govori o »krizi« na humanističnih oddelkih ameriških univerz. Vendar imajo ljudje, ki to govorijo, v mislih prekomerno politično korektnost, ki jo še lahko zasledimo na ameriških oddelkih za književnost. Oddelki za filozofijo v Združenih državah so imeli svojo zadnjo krizo v štiridesetih in petdesetih – v obdobju, ko je analitična filozofija dovršila svoj prevzem. Od takrat se ni zgodil noben dramatičen generacijski preobrat, razen nenadnega vznika feministične filozofije kot novega področja specilizacije v sedemdesetih letih. Posledice radikalizma so sicer (...) imele velik vpliv na matrice številnih drugih disciplin na univerzi, toda ameriško filozofijo so pustile večinoma nedotaknjeno. Veliko analitičnih filozofov je bilo politično aktivnih, toda zaradi te aktivnosti niso spreminjali svoje profesionalne samopodobe ali svojih bralnih navad.There is often said to be a “crisis” in the humanities departments of American universities. But people who say this usually have in mind the excessive political correctness which is still sometimes found in US departments of literature. American philosophy departments had their last crisis back in the 1940’s and 1950’s—the period during which analytic philosophy accomplished its takeover. There has been no dramatic generational shift since then, except for the sudden emergence, in the 70’s, of feminist philosophy as a new area of specialization. Whereas the aftermath of the radicalism of the 60’s had a profound impact on several disciplinary matrices elsewhere in the university, it left American philosophy largely unaffected. Many analytic philosophers were politically active, but this activity usually did not lead them to change either their professional self-images or their reading habits. (shrink)
Complex demonstratives raise problems in semantics and force a re-examination of basic principles underlying the New Theory of Reference. First, I present these problems and the relevant principles. Then, I explore the most common suggestions, for instance, as those put forward by Braun and Dever. Finally, I introduce my own view. The latter is a non-ad hoc extension of the Reflexive-Referential analysis of context-sensitive terms as discussed by Perry. It accounts for familiar problems, including those raised by the fact that (...) sometimes the object referred to does not satisfy the nominal, nor preserve the relevant principles.Les demonstratifs complexes soulèvent des problèmes sémantiques majeurs qui incitent à l’examen de principes sous-jacents à la nouvelle théorie de la référence. Je présente ces problèmes de même que les principes qu’ils semblent remettre en question, expose les deux principales approches des démonstratifs (celIes défendue par Braun et par Dever) et, finalement, suggère une théorie inspirée destravaux de John Perry sur les expressions référentielles sensibles aux contextes d’énonciation. Ma façon d’aborder les démonstratifs complexes est un prolongement de l’approche réflexive référentielle et fait appel à de multiples propositions exprimées par des énonciations. (shrink)
ABSTRACT: Complex demonstratives raise problems in semantics and force a re-examination of basic principles underlying the New Theory of Reference. First, I present these problems and the relevant principles. Then, I explore the most common suggestions, for instance, as those put forward by Braun and Dever. Finally, I introduce my own view. The latter is a non-ad hoc extension of the Reflexive-Referential analysis of context-sensitive terms as discussed by Perry. It accounts for familiar problems, including those raised by the fact (...) that sometimes the object referred to does not satisfy the nominal, nor preserve the relevant principles.RÉSUMÉ: Les demonstratifs complexes soulèvent des problèmes sémantiques majeurs qui incitent à l’examen de principes sous-jacents à la nouvelle théorie de la référence. Je présente ces problèmes de même que les principes qu’ils semblent remettre en question, expose les deux principales approches des démonstratifs et, finalement, suggère une théorie inspirée destravaux de John Perry sur les expressions référentielles sensibles aux contextes d’énonciation. Ma façon d’aborder les démonstratifs complexes est un prolongement de l’approche réflexive référentielle et fait appel à de multiples propositions exprimées par des énonciations. (shrink)
Dans son Avant-propos, Madame Goulet-Gazé remercie J.-F. Courtine pour la «largeur de vue» avec laquelle il a accepté cet ouvrage dans la collection qu’il dirige. «Largeur» est, je crois, le mot qui convient. Car les quarante communications ici reproduites sont pour une grosse part l’exposé de recherches «purement philologiques»; elles traitent de textes philosophiques sans doute, mais aussi scientifiques, alchimiques, bibliques, bref de textes en tous genres; elles couvrent des aires culturelles aussi vastes et diverses que la Grèce, ancienne et (...) byzantine, le monde latin de l’Antiquité et du Moyen Âge, les mondes arabe et hébraïque et même le monde indien, depuis les temps les plus reculés dans certains cas, jusqu’aujourd’hui dans d’autres; elles sont l’œuvre de spécialistes qui ne doivent pas tous mutuellement se lire très souvent et qu’a réunis l’intérêt porté par chacun, mais dans son domaine propre, à un type de littérature qu’on appelle globalement le commentaire de texte. (shrink)
On ne retient plus guère aujourd'hui le nom de T. Campanella parmi les philosophes qui ont compté à l'aube du XVIIe siècle. Cet ardent défenseur de Galilée, longtemps emprisonné pour la hardiesse de ses propres idées, a cependant joué un rôle non négligeable dans l'avènement d'une philosophie naturelle affranchie des traditions aristotéliciennes. Je voudrais attirer ciaprès l'attention sur quelques-unes de ses positions qui semblent avoir été prises en compte par Leibniz dans l'élaboration de sa première physique.
I argue in this article that, contrary to some recent views, Berkeley’s bundle theory of physical objects is incompatible with the thinking that we immediately perceive such objects. Those who argue the contrary view rightly stress that immediate perception of ideas or objects must be non-conceptual for Berkeley, that is, the concept of the object cannot be made use of in the perception, otherwise it would be mediate perception. After a brief look at the texts, I contrast how a direct (...) realist view of immediate perception differs significantly from a bundle theorist’s view. The difference is so great that one rationale for the alternative view, the claim that Berkeley allies himself with common sense by claiming we immediately perceive physical objects, loses plausibility.Je soutiens dans cet article que, contrairement à certaines interprétations récentes, la théorie de Berkeley sur la collection d’idées relatives aux objets matériels (bundle theory) est incompatible avec la pensée que nous percevons ces objets defaçon immédiate. Ceux qui ont soutenu le contraire remarquent à juste titre que la perception immédiate des idées ou des objets doit être non conceptuelle pourBerkeley : le concept de l’objet ne peut servir lors de la perception, car il s’agirait alors d’une perception médiate. Suite à un rapide tour d’horizon des textes pertinents, je fais ressortir à quel point une théorie réaliste sur la perception immédiate differe d’une théorie sur la collection d’idées (bundle theory). Ces positions diffèrent tant et si bien que le principe d’exégèse suivant lequel Berkeley se réclamerait du sens commun en défendant que nous percevons les objets materiels de manière immédiate doit être remis en question. (shrink)
In this paper, I explore a possible interpretation of Heidegger’s Nazism, viz., that Heidegger read or interpreted Nazism’s program in terms of the program Fichte expressed in Addresses to the German Nation. I regard Fichte as a Fürsprecher for Heidegger’s politics, and claim that Heidegger appropriated Fichte’s thought in a similar manner to the way that he appropriated Kant’s thought in Kant and theProblem of Metaphysics. In this sense, what we may have is a retrieval of Fichte’s political and educational (...) suggestions for Heidegger’s political views.Dans cet article j’explore une interprétation possible de l’adhésion heideggérienne au nazisme, en prétendant que Heidegger aborde le programme nazi à partir du programme fichtéen, tel que présenté dans les Discours à la nation allemande. Je considère Fichte comme le Fürsprecher, le porte-parole, de la politique heideggérienne, et soutiens que Heidegger se serait approprié la pensée de Fichte, dela même façon qu’il s’est approprié la pensée de Kant dans Kant et le problème de la métaphysique. En ce sens, l’on pourrait reconnaître que Heidegger a puisé à même la philosophie fichtéenne de la politique et de l’education afin de nourrir ses positions politiques. (shrink)
In this paper, I explore a possible interpretation of Heidegger’s Nazism, viz., that Heidegger read or interpreted Nazism’s program in terms of the program Fichte expressed in Addresses to the German Nation. I regard Fichte as a Fürsprecher for Heidegger’s politics, and claim that Heidegger appropriated Fichte’s thought in a similar manner to the way that he appropriated Kant’s thought in Kant and theProblem of Metaphysics. In this sense, what we may have is a retrieval of Fichte’s political and educational (...) suggestions for Heidegger’s political views.Dans cet article j’explore une interprétation possible de l’adhésion heideggérienne au nazisme, en prétendant que Heidegger aborde le programme nazi à partir du programme fichtéen, tel que présenté dans les Discours à la nation allemande. Je considère Fichte comme le Fürsprecher, le porte-parole, de la politique heideggérienne, et soutiens que Heidegger se serait approprié la pensée de Fichte, dela même façon qu’il s’est approprié la pensée de Kant dans Kant et le problème de la métaphysique. En ce sens, l’on pourrait reconnaître que Heidegger a puisé à même la philosophie fichtéenne de la politique et de l’education afin de nourrir ses positions politiques. (shrink)
I J’ai grandi au milieu des collines bleues et des lacs cristallins des Appalaches, loin de l’artifice des grandes métropoles : je vivais dans des conditions plus primitives, moins compliquées que dans l’effervescence des zones très peuplées. La nature fut mon premier professeur et les animaux domestiques mes premiers compagnons. Ma jeunesse s’écoula dans ce cadre et c’est là que je conçus pour la première fois l’idée que les animaux parlent. Enfant, je croyais que tous les animaux d’une même..
In 1949, the Department of Philosophy at the University of Manchester organized a symposium “Mind and Machine” with Michael Polanyi, the mathematicians Alan Turing and Max Newman, the neurologists Geoff rey Jeff erson and J. Z. Young, and others as participants. Th is event is known among Turing scholars, because it laid the seed for Turing’s famous paper on “Computing Machinery and Intelligence”, but it is scarcely documented. Here, the transcript of this event, together with Polanyi’s original statement and his (...) notes taken at a lecture by Jeff erson, are edited and commented for the fi rst time. Th e originals are in the Regenstein Library of the University of Chicago. Th e introduction highlights elements of the debate that included neurophysiology, mathematics, the mind-body-machine problem, and consciousness and shows that Turing’s approach, as documented here, does not lend itself to reductionism. (shrink)
Dans cet article, je considère la pratique et la conception de la rigueur chez Richard Dedekind qui se dégagent de l’étude d’une sélection de ses travaux les plus importants. Une analyse des mentions multiples de réquisits de rigueur dans les textes de Dedekind amène à constater qu’il lie très étroitement la rigueur à la généralité. La première partie de l’article donne à voir les liens serrés tissés par Dedekind entre généralité et rigueur, dans sa théorie des fonctions algébriques co-écrite (...) avec H. Weber, ainsi que dans ses travaux fondationnels et dans ses travaux de théorie des nombres. Dans la seconde partie, j’examine les critères de rigueur qui apparaissent dans la pratique mathématique de Dedekind. Je discute l’idéal logique de rigueur dans l’essai de Dedekind sur les entiers naturels, étudié par M. Detlefsen sous l’appellation « Dedekind’s principle » ; puis je m’intéresse à la stratégie de Dedekind pour arithmétiser les mathématiques afin de mettre en évidence qu’il ne s’agit pas d’une approche guidée par un principe purement logique. Ainsi, l’idéal logique de rigueur apparaît comme intimement lié à la pratique d’une autre norme épistémique : la généralité, en lien avec la quête, par Dedekind, de définitions et preuves générales. Dans la dernière partie, j’analyse la demande de généralité et la pluralité de conceptions de la généralité que recouvre cette demande, et termine en mettant en avant la relation des définitions aux preuves et de quelle manière une définition générale se pose en condition de rigueur dans les mathématiques dedekindiennes. (shrink)
In this paper, I engage with the works of Richard Bodéüs about Aristotle’s understanding of the relationship between law, virtue, and education. I argue that there is an important difference between the demands of the law and those of reason, especially in the defective, but more common, regimes. This difference is also found in the best regime possible for most cities, the mixed regime Aristotle calls ‘polity’, insofar as it represents a balance between oligarchy and democracy. To educate citizens (...) in this regime requires what Aristotle calls “political philosophy.”Dans cet article, je considère les travaux de Richard Bodéüs qui traitent de la manière dont Aristote envisage la relation entre loi, vertu, et éducation. Je soutiens qu’il y a une différence importante entre les exigences de la loi et celles de la raison, en particulier dans les régimes défectueux, qui sont aussi les plus communs. Cette différence existe aussi dans le meilleur régime possible pour la plupart des cités, le régime mixte qu’Aristote nomme «politie», parce qu’il représente un mélange d’oligarchie et de démocratie. Dans ce régime, éduquer les citoyens exige ce qu’Aristote appelle la philosophie politique. (shrink)
It seems natural to think of an unwilling addict as having a pattern of preferences that she does not endorse—preferences that, in some sense, she does not ‘identify’ with. Following Frankfurt (1971), Jeffrey (1974) proposed a way of modeling those features of an agent’s preferences by appealing to preferences among preferences.The addict’s preferences are preferences she does not prefer to have. I argue that this modeling suggestion will not do, for it follows from plausible assumptions that a minimally rational agent (...) must prefer those first-order preferences she actually has. I close by considering two different but related ways to think about the initial phenomenon. (shrink)
Studie recenzuje díla: Richard DAWKINS, Boží blud: Přináší náboženství útěchu, nebo bolest? Praha: Academia 2009, 480 s. ; HANUŠ, J. - VYBÍRAL, J., Dawkins pod mikroskopem: Diskuse nad knihou Richarda Dawkinse Boží blud. Brno: Centrum pro studium demokracie a kultury 2010. Cílem textu je poukázat na debatu vyvolanou českým vydáním Dawkinsova díla Boží blud, jejímž nejdůkladnějším příspěvkem je vydání knihy Dawkins pod mikroskopem.
RÉSUMÉ: Richard Rorty est souvent vu comme une sorte de clone américain de Derrida et considéré, en tant que tel, comme irresponsable à la fois au plan philosophique et au plan politique. Je soutiens que c’est là une caricature. Rorty propose à la fois une version unifiée, pénétrante et raisonnée du pragmatisme, et une métaphilosophie originale et stimulante, imprégnée de la tradition analytique et qui, tout en lui adressant un défi de taille, lui reste néanmoins tout à fait accessible. (...) Tel est mon propos principal. J’ai deux sous-thèmes: 1) que Rorty a été caricaturé par la gauche; et 2) qu’une position comme celle de Rorty et celle du marxisme analytique peuvent être compatibles. (shrink)
RÉSUMÉ: Richard Rorty est souvent vu comme une sorte de clone américain de Derrida et considéré, en tant que tel, comme irresponsable à la fois au plan philosophique et au plan politique. Je soutiens que c’est là une caricature. Rorty propose à la fois une version unifiée, pénétrante et raisonnée du pragmatisme, et une métaphilosophie originale et stimulante, imprégnée de la tradition analytique et qui, tout en lui adressant un défi de taille, lui reste néanmoins tout à fait accessible. (...) Tel est mon propos principal. J’ai deux sous-thèmes: 1) que Rorty a été caricaturé par la gauche; et 2) qu’une position comme celle de Rorty et celle du marxisme analytique peuvent être compatibles. (shrink)
I introduce the seven papers in this special issue, by Andy Clark, Je´roˆme Dokic, Richard Menary, Jenann Ismael, Sue Campbell, Doris McIlwain, and Mark Rowlands. This paper explains the motivation for an alliance between the sciences of memory and the extended mind hypothesis. It examines in turn the role of worldly, social, and internalized forms of scaffolding to memory and cognition, and also highlights themes relating to affect, agency, and individual differences.
Bayle est souvent considéré comme sceptique, mais sa conception de la raison n’est pas toujours claire ; ce qui en revanche est clair, c’est qu’il manifeste une profonde méfiance à l’égard des capacités de la raison de livrer une connaissance certaine. Cependant, une nouvelle interprétation de Bayle comme rationaliste « stratonicien » a été développée par Gianluca Mori, qui donne une description détaillée de Bayle comme philosophe critique désireux de rendre compte de toutes positions possibles dans leur complexité et de (...) tirer toutes les conséquences des arguments invoqués au service des principes dits « stratoniciens ». Cette conception de Bayle comme rationaliste critique stratonicien rend possible une interprétation de Bayle moins comme un « supersceptique » à la Richard Popkin, que celui qui permet à la raison d’opérer avec une portée et une autorité plus grandes que ne le permettrait le scepticisme. Mori affirme que la conception de la raison chez Bayle est assez forte ; selon lui, la raison peut aller jusqu’au bout, avec une autorité absolue, et tirer des conclusions. Je soutiens que la conception de la nature et de la fonction de la raison chez Bayle se situe en fait entre le rationalisme stratonicien de Mori et l’interprétation « supersceptique » de Popkin. Comme Mori, je pense qu’il s’agit d’un rationalisme « critique » ; mais contre lui, je pense que la raison elle-même définit et recommande ses propres limites. J’appelle cette conception de la raison « sceptico-rationaliste » et, en suivant Bayle, je suggère comment le « bon sens » (qui fait partie de la raison) aide à définir ces limites. (shrink)
Cieľom state je navrhnúť systematickú a vyčerpávajúcu klasifikáciu definícií. Táto klasifikácia vychádza z typológie, ktorú vypracoval Richard Robinson vo svojej knihe o definíciách, no v rôznych aspektoch ju ďalej dopracováva. Nová klasifikácia je založená na dvoch kritériách, a to kritériu predmetnosti a kritériu ilokučnej sily. Podľa kritéria predmetnosti možno definovať výrazy, pojmy, resp. objekty ; podľa kritéria ilokučnej sily možno zase rozlíšiť definície, ktoré opisujú existujúci systém, a definície, ktoré transformujú daný systém na nový systém. Napokon sa podľa týchto (...) dvoch kritérií vyhodnocujú niektoré známe druhy definícií. (shrink)
U članku je riječ o bitnim obilježjima i modelu demokratskoga odgoja u Deweyevu djelu. Polazno je pitanje: što za suvremenu deliberativnu demokraciju znači Deweyev koncept odgoja i obrazovanja. Može li se njegov etički ideal čovječnosti primijeniti kao filozofski temelj za vrednovanje i opravdanje demokratske prakse? Je li Dewey potkopao i razorio temelje liberalizma, kako je tvrdio Richard Rorty? Ili njegova obnova filozofije zapravo tek vraća u život liberalizam i otvara nove putove demokraciji? Najnoviji val recepcije Deweyeve filozofije sve dubljim (...) intenzitetom pokazuje zacijelo da iz njezina misaonoga naslijeđa plodonosnim sudarima s idejama i tendencijama suvremenoga doba izlazi na vidjelo nešto što ujedno prekoračuje okvir suvremenosti i upućuje na budućnost. U aktualnoj renesansi pragmatizma posebice je znakovito primijetiti kako Deweyeva vrhunski profinjena kritika modernoga »individualizma« i zagovor jačanja ćudorednih i participativno demokratskih poveznica u lokalnim zajednicama pronalazi odjeka u komunitarističkim argumentacijskim diskursima. Zaključna je teza da Dewey isticanjem supstancijalne povezanosti »communicatio–community–common« ne ruši temelje liberalizma i demokracije nego ih štoviše obogaćuje, učvršćuje i podiže na višu razinu. (shrink)
This volume is an introduction to contemporary debates in the philosophy of mind. In particular, the author focuses on the controversial "eliminativist" and "instrumentalist" attacks - from philosophers such as of Quine, Dennett, and the Churchlands - on our ordinary concept of mind. In so doing, Rey offers an explication and defense of "mental realism", and shows how Fodor's representational theory of mind affords a compelling account of much of our ordinary mental talk of beliefs, hopes, and desires.
Over the past twenty years, economic theory has begun to play a central role in antitrust matters. In earlier days, the application of antitrust rules was viewed almost entirely in formal terms; now it is widely accepted that the proper interpretation of these rules requires an understanding of how markets work and how firms can alter their efficient functioning. The Handbook of Antitrust Economics offers scholars, students, administrators, courts, companies, and lawyers the economist's view of the subject, describing the application (...) of newly developed theoretical models and improved empirical methods to antitrust and competition law in both the United States and the European Union. After a general discussion of the use of empirical methods in antitrust cases, the Handbook covers mergers, agreements, abuses of dominance, and market features that affect the way firms compete. Chapters examine such topics as analyzing the competitive effects of both horizontal and vertical mergers, detecting and preventing cartels, theoretical and empirical analysis of vertical restraints, state aids, the relationship of competition law to the defense of intellectual property, and the application of antitrust law to "bidding markets," network industries, and two-sided markets.ContributorsMark Armstrong, Jonathan B. Baker, Timothy F. Bresnahan, Paulo Buccirossi, Nicholas Economides, Hans W. Friederiszick, Luke M. Froeb, Richard J. Gilbert, Joseph E. Harrington, Jr., Paul Klemperer, Kai-Uwe Kuhn, Francine Lafontaine, Damien J. Neven, Patrick Rey, Michael H. Riordan, Jean-Charles Rochet, Lars-Hendrick Röller, Margaret Slade, Giancarlo Spagnolo, Jean Tirole, Thibaud Vergé, Vincent Verouden, John Vickers, Gregory J. WerdenPaolo Buccirossi is Director and Founder of Lear, a research center and an economics consulting firm in Rome, and has worked as an economic advisor at the Italian Competition Authority. (shrink)
Elsewhere I have argued that standard theories of linguistic competence are committed to taking seriously talk of “representations of” standard linguistic entities (“SLEs”), such as NPs, VPs, morphemes, phonemes, syntactic and phonetic features. However, it is very doubtful there are tokens of these “things” in space and time. Moreover, even if were, their existence would be completely inessential to the needs of either communication or serious linguistic theory. Their existence is an illusion: an extremely stable perceptual state we regularly enter (...) as a result of being stimulated by the wave forms we regularly produce when we execute our intentions to utter such tokens (a view I call “Folieism”). In his Ignorance of Language, Michael Devitt objects to this view, arguing that, “On Rey’s view, communication seems to rest on miraculous guesses.” I argue here that my view is not prey to his objections, and actually affords a scientifically more plausible view than his “empiricist” alternative. Specifically, I reply to his objections that my view couldn’t explain the conventionality of language and success of communication (§2.1), that I am faced with intractable difficulties surrounding the identity of intentional inexistents (§2.2), and that, contrary to my view, SLEs can be relationally defined (§2.3). Not only can Folieism survive Devitt’s objections, but (§3) it also provides a more satisfactory account of the role of linguistic intuitions than the “empirical” account on which he insists. (shrink)