The aim of this article is to determine and analyze the meaning of the transitio and the posset that not only enable the radical modal experience of the Amor Dei intellectualis but which are also central features in the attainment of human perfection and of the highest knowledge. I wish to answer the following questions. What power is attributable to the Amor Dei intellectualis? In other words, what is the power that corresponds to human perfection and to the possession of (...) blessedness? And why does Spinoza explain this relation in terms of love? In this article, I intend to give a possible definition of human nature, a definition whose determination implies a maximal affirmation of modal power. At this point more questions arise: by attributing this maximal power to human nature, are we underlining a specific necessity, i.e., a constitutive relation capable of giving a specific form to this power and to human nature? Does the third kind of knowledge imply modifications in human nature itself, e.g., in the body or soul? Finally, does the correlation between the third kind of knowledge and the Amor Dei intellectualis allow for the determination of a model of human nature that surpasses the one given by Spinoza in the preface to part four of the Ethics? (shrink)

The links between the philosophies of Montaigne and Bruno are explored here for the first time, in this speculative comparison that focuses as much on rhetoric and ethics as on ontology and anthropology.

À partir du thème élaboré par Hobbes de la nécessité d'un passage de la multitude au peuple pour fonder l' État absolu, Giorgio Agamben se demande si l'on peut penser la puissance humaine à partir de la seule « gloire » de Dieu, c'est-à-dire de l'affirmation absolue de son impuissance. L'originalité d' Agamben est de faire de cette notion théologique un paradigme politique dérivé des notions juridiques d'Homo sacer et de sacratio. Starting from the theme elaborated by Hobbes of the (...) necessity of a passage from the multitudes to a people to permit the foundation of an Absolute state, Giorgio Agamben wonders whether one may establish human power from the starting point of God's "glory" alone, i.e. the absolute affirmation of His powerlessness. Agamben 's originality rests in turning such a theological notion into a political paradigm derived from the legal notions of both Homo sacer and sacratio. (shrink)

Giordano Bruno's philosophical feat consists in the definition of a transformational force proper to human nature, which underlines its radical integration in the infinite cosmos.

S'il est vrai que le XVIe siècle italien, ou Cinquecento, correspond à une affirmation extraordinaire des pouvoirs de l'image, il est également incontestable que cette profusion s'accompagne d'une stratification théorique réunissant, par exemple, la théologie et la philosophie, la magie naturelle et la morale, la médecine et la politique. Peut-on définir un fil directeur dans cette diversité thématique? Peut-on définir une "unité systématique" ou une homogénéité, permettant de mettre en évidence la spécificité de la notion et de la pratique de (...) l'image à la Renaissance, ou bien faut-il accepter l'hétérogénéité des perspectives? C'est de telles questions que part l'auteur pour interroger la pensée de Renaissance, en construisant une cartographie des images à partir d'un corpus d'auteurs précis : Nicolas de Cues, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole, Le Tasse, Giordano Bruno. Au terme du parcours, qui implique un réexamen d'ouvrages majeurs comme les Essais d'iconologie de Panofsky, Devant l'image de Georges Didi-Huberman et Pouvoirs de l'image de Louis Marin, il apparaît que la différence des approches et des questions traitées n'empêche pas de déterminer une vision d'ensemble dans la pensée de la Renaissance. (shrink)

Cet ouvrage interroge le sens de la relation entre lien magique et métamorphose en essayant de dégager des perspectives philosophiques et politiques spécifiques à la Renaissance et à l'âge classique. La pensée de Giordano Bruno demeure dans cette optique une référence essentielle. Le philosophe nolain n'a de cesse de réfléchir sur le sens de cette relation, puisque c'est à travers elle qu'il construit aussi bien l'art de la mémoire que la pratique magique comme art du lien. Des thèmes comme celui (...) de la fureur héroïque, de la différence entre l'homme et l'animal, de l'action magique ne sont compréhensibles qu'à partir de la relation constitutive entre le lien et la métamorphose. C'est par conséquent en étudiant les "liens de la métamorphose" que l'on peut faire apparaître la constitution d'un spectre de savoirs (magie, philosophie, politique) traversant l'histoire européenne de la Renaissance et de l'âge classique. Cela permet également d'insister sur le rapport que ces savoirs entretiennent avec les pratiques sociales. La philosophie et la magie, loin d'apparaître comme des savoirs abstraits et purement nominaux, s'affirment en réalité comme des discours performatifs légitimant la constitution des liens civils et sociaux. Il s'agit en définitive ici de reconstituer à nouveaux frais des séquences historiques et philosophiques qui tracent les relations entre une sphère des savoirs et une pratique de l'institution du social, dans une perspective comprenant aussi bien des auteurs de la Renaissance (Machiavel, Giordano Bruno) que de l'âge classique et baroque (Hobbes, Graciân)."--Page 4 of cover. (shrink)

The theory of the conatus is a major presupposition of Spinozist philosophy. The principles and concepts involved therein are well known to specialists and interpreters of Spinoza’s philosophy, but unndoubtedly are much less well known or used by economists and sociologists. In his book La politique du capital, Frédéric Lordon, an economist, uses the principles of Spinoza’s theory of the conatus to interpret a financial event and attempt to derive from it the analytic criteria which are necessary to understand it. (...) Which financial event is this? The conflict that opposed the BNP to the Société Générale and Paribas, from January to August 1999. What does this series of events imply for French capitalism ? What are the laws and principle governing the financial struggle for the control of banks I Why does he speak, regarding such events, of a « politics of capital » ? As he tries to answer these questions, Lordon shows that the relations between the « subjects,) of capital are not founded on a « pure economic nature » but rather, more profoundly, on a dynamics of power making use of relations that are « mediated by mercantile exchange ». The politics of capital then turns out to be, in essence, a matter of « sovereignty », that is, a necessity of persevering in its being in the midst of the confrontation with the power of another. What is at stake in this conflict is nothing other than the « life » or better, the « survival » of capital. (shrink)