Cet article se propose d’établir que la réalité que reçoivent les idées de la raison pure, les idées de liberté, de Dieu et de l’immortalité de l’âme, dans l’usage pratique de la raison, est moins objective que la réalité dont sont susceptibles les concepts purs de l’entendement dans leur fonction de détermination d’objet. À cette fin, il explicite, en premier lieu, en quoi la réalité objective des idées de Dieu et del’immortalité de l’âme peut être qualifiée de «subjective», en second (...) lieu, en quel sens on peut considérer la réalité objective de l’idée de liberté en tant que res facti comme incomplète relativement à l’objectivité théorique, enfin, en troisième lieu, il met en avant que l’acquisition de réalité objective pratique n’implique pas l’extension de la connaissance théorique des objets de ces trois idées.My aim in this article is to demonstrate that the reality of ideas of pure reason (liberty, God, and the immortality of the soul) in the practical use of reason is less objective than the reality of pure concepts of understanding in their function of determining the object. To this end I explain how the objective reality of ideas of God and the immortality of the soul can be qualified as “subjective,” and in what sense the objective reality of the idea of liberty as a res facti can be considered as incomplete in terms of theoretical objectivity. Finally, I propose that the acquisition of practical objective reality does not entail expanding our theoretical knowledge of the objects of these three ideas. (shrink)
Dans cette communication, je me propose de mettre en avant que si la guerre est, il est vrai, le moyen licite qu'utilise les Etats pour acquerir et conserver leur droit ä l'etat de nature, eile est egalement et fondamentalement le ressort du passage de l'etat de nature ä l'etat civique, condition d'une pacification possible. De meme que la propension ä philosopher, ä batailler en faveur de sa philosophie et finalement en se rassemblant dans des camps qui s'opposent ä mener une (...) guerre ouverte, doit etre consideree comme "une des dispositions bienfaisantes et sages de la Nature, par laquelle eile cherche ä ecarter des hommes le grand malheur d'un corps vivant voue ä se corrompre" (AK VIII 414), la guerre est, nous allons le voir, l'un des arrangements preparatoires que prend la Nature pour rendre la paix necessaire et l'un des moyens auquel eile recourt pour contraindre les Etats ä se donner une constitution et ä nouer des relations exterieures legales propres ä conduire ä la paix permanente, bref, une ruse de Tingenieuse et grande ouvriere" pour realiser son but: "faire naitre parmi les hommes, contre leur intention, l'harmonie du sein meme de leurs discordes." (AK VIII 360-361). (shrink)
Dans cette communication, je me propose de mettre en avant que si la guerre est, il est vrai, le moyen licite qu'utilise les Etats pour acquerir et conserver leur droit ä l'etat de nature, eile est egalement et fondamentalement le ressort du passage de l'etat de nature ä l'etat civique, condition d'une pacification possible. De meme que la propension ä philosopher, ä batailler en faveur de sa philosophie et finalement en se rassemblant dans des camps qui s'opposent ä mener une (...) guerre ouverte, doit etre consideree comme "une des dispositions bienfaisantes et sages de la Nature, par laquelle eile cherche ä ecarter des hommes le grand malheur d'un corps vivant voue ä se corrompre", la guerre est, nous allons le voir, l'un des arrangements preparatoires que prend la Nature pour rendre la paix necessaire et l'un des moyens auquel eile recourt pour contraindre les Etats ä se donner une constitution et ä nouer des relations exterieures legales propres ä conduire ä la paix permanente, bref, une ruse de Tingenieuse et grande ouvriere" pour realiser son but: "faire naitre parmi les hommes, contre leur intention, l'harmonie du sein meme de leurs discordes.". (shrink)
RÉSUMÉ: Cet article se propose d’établir que la réalité que reçoivent les idées de la raison pure, les idées de liberté, de Dieu et de l’immortalité de l’âme, dans l’usage pratique de la raison, est moins objective que la réalité dont sont susceptibles les concepts purs de l’entendement dans leur fonction de détermination d’objet. À cette fin, il explicite, en premier lieu, en quoi la réalité objective des idées de Dieu et del’immortalité de l’âme peut être qualifiée de «subjective», en (...) second lieu, en quel sens on peut considérer la réalité objective de l’idée de liberté en tant que res facti comme incomplète relativement à l’objectivité théorique, enfin, en troisième lieu, il met en avant que l’acquisition de réalité objective pratique n’implique pas l’extension de la connaissance théorique des objets de ces trois idées.ABSTRACT: My aim in this article is to demonstrate that the reality of ideas of pure reason in the practical use of reason is less objective than the reality of pure concepts of understanding in their function of determining the object. To this end I explain how the objective reality of ideas of God and the immortality of the soul can be qualified as “subjective,” and in what sense the objective reality of the idea of liberty as a res facti can be considered as incomplete in terms of theoretical objectivity. Finally, I propose that the acquisition of practical objective reality does not entail expanding our theoretical knowledge of the objects of these three ideas. (shrink)
This paper offers the first French translation of the “Introduction” of the only available manuscript of the natural law course known as Naturrecht Feyerabend. The translation is preceded by a “Présentation” which, in particular, aims to establish the important but often ignored place of the “Introduction” of the Naturrecht Feyerabend in the development of Kant’s moral thought. The most obvious interest of the Naturrecht Feyerabend is related to the year in which this course was taught: 1784, a crucial year in (...) the evolution of Kant’s moral thought, where Kant worked to complete the Grundlegung der Metaphysik der Sitten. In this regard, the “Présentation” that we propose for the French translation of the “Introduction” emphasizes that the Introduction of the NF contains arguments which are not found in the Grundlegung der Metaphysik der Sitten. To this extent, this “Présentation” aims to contribute to showing that the Introduction of the NF is a valuable text for the historian of Kantian thought who wants to reconstruct the development of Kant’s moral thought. (shrink)