Quelle est la relation de l’esprit au temps? Comment s’articulent les concepts de temps et d’histoire? De quelle façon l’idée d’historicité se laisse-t-elle caractériser? Telles sont les questions que cet ouvrage se propose d’adresser à la philosophie de Hegel.Alors que les essais de jeunesse définissent le temps de manière négative en l’identifiant au destin, puis à une marque de finitude que la raison doit abolir, les projets de systèmes d’Iéna constituent un tournant dans la recherche de (...) Hegel, qui fait à cette époque une découverte décisive : celle de la nature éminemment dialectique du temps.L’analyse de la dialecticité du temps met en évidence les multiples facettes de ce concept, et explique comment l’esprit peut se réconcilier avec le temps dans sa figure proprement historique. Les leçons d’Iéna saisissent la future philosophie de l’histoire dans sa possibilité, à la lumière de ce qu’il convient d’appeler, depuis Hegel, l’« historicité ». (shrink)
B. Fernandez, Le temps du monde : critique de la chronostratégie planétaire à l'âge de la mondialisation, thèse sous la direction de Denis Duclos, Université Panthéon-Sorbonne, Paris, 2011, 491 p. Ce travail propose une réflexion sur le temps du monde. C'est-à-dire sur le temps phénoménologique qui constitue l'entrelacs de la conscience et du monde, et sur la temporalité mondiale qui se met en place dans le processus de mondialisation – la structuration politique du monde contemporain au service (...) de (...) - Actualités. (shrink)
Comment les objets matériels persistent-ils à travers le temps ? Qu'est-ce que cela veut dire qu'un objet change tout en étant un et le même ? Peut-il y avoir un monde sans temps ? Le temps s'écoule-t-il même si rien ne change ? Et, le temps lui-même, qu'est-ce que c'est ? Consiste-t-il seulement en l'instant présent, ou le passé et le futur existent-ils également ? Est-il possible de voyager dans le temps ? Quelles propriétés le (...)temps doit-il avoir pour permettre le voyage dans le temps ? Est-il possible de changer le passé ? Ce volume recueille des traductions inédites de textes issus de la philosophie du temps des XXe et XXIe siècles. Ces contributions de R. M. Adams, Jiri Benovsky, David Braddon-Mitchell, Michael Dummett, Graeme Forbes, Mark Heller, Paul Horwich, Robin Le Poidevin, David Lewis, D. H. Mellor, Sydney Shoemaker, Theodore Sider, J. J. C. Smart, W. V. O. Quine, et Peter Van Inwagen offrent des manières différentes de réagir à ces interrogations (et bien d'autres encore). Elles permettent ainsi au lecteur de découvrir la richesse des débats contemporains en philosophie du temps. On découvre ici une variété de notions, d'arguments et de théories, telles que l'endurantisme, le perdurantisme, le relationnisme et le substantialisme, mais également d'importantes considérations en ce qui concerne la causalité, l'identité, le changement, ou encore l'analyse de similarités entre le temps et l'espace. Le problème du voyage dans le temps se voit consacrer une section spéciale dans ce volume, car il a ceci de particulièrement intéressant : il sert de cas limite offrant la possibilité de tester les théories et de soulever de nombreuses questions philosophiques sur la nature du temps et du monde. (shrink)
Selon certains interprètes, chez Aristote l'action n'est dans le temps que par accident, mais par essence elle est intemporelle. Cette opinion est ici critiquée à partir d'une analyse de la notion d' « être dans le temps » en Phys., IV, 12. L'action n'est pas dans le temps de la même manière qu'y est le mouvement, essentiellement destiné à atteindre un terme. Il y a une différence entre réaliser une fin qui requiert un certain temps pour (...) être produite et accomplir une action qui a elle-même pour fin, et qui se déploie dans un certain laps de temps. Mais cela ne revient pas à dire que l'action n'est dans le temps que par accident : l'action se donne comme étant mesurée par le temps, bien que ce ne soit pas là sa nature propre. L'action est dans le temps à la manière dont le sont les substances composées de matière et de forme. According to a few interpreters, with Aristotle, action is not in time by accident but by essence is it timeless too. Such an opinion is here criticized starting from an analysis of the concept of « being in time », in Phys., IV, 12. Action does not rest in time in the same way as movement may, intended as it is in reaching some kind of end. There's a difference between achieving an end that calls forth some time to be produced and carrying out an action having its own self as end and unfolding itself within some lapse of time. But that does not necessarily entails that action should be in time just by accident : action is given as a data being measured by time though it may not be thus its nature as such. Action is in time in the same way as are substances composed both of matter and form. (shrink)
Inspired mostly by Nietzsche, Flam traces common themes and common failures through major European philosophers and novelists. The final chapter breaks away from the oversimplifying style of the preceding ones, and argues provocatively for a philosophy whose militancy should burst the old dreams of systematization. Though frequently lacking bibliographical details, the footnotes provide an extraordinary catalogue of existentialist and related literature.--C. D.
Cette étude se propose de confronter deux conceptions du passé qui se font jour en alternance dans la pensée de Paul Ricœur. La première, que l’on rencontre dans Temps et récit et ailleurs, appréhende le passé comme un espace d’expérience riche de possibilités dont la saisie au présent permet d’orienter les attentes dirigées vers l’avenir; la seconde, reprise de la psychanalyse freudienne, le pose comme une charge qui hante le présent sur le mode de la compulsion de répétition. Les (...) enjeux de cette confrontation entre un passé qui ouvre sur l’avenir et un qui en barre l’accès sont doubles: d’un côté il s’agit de montrer quelles incidences les lectures de Freud faites par Ricœur ont eu sur sa propre philosophie du temps; de l’autre, d’exposer, à la lumière du problème posé par la hantise du passé, toute la portée pratique de l’idée ricœurienne d’un passé indéterminé. (shrink)
La philosophie contemporaine du temps voit s’affronter deux conceptions du temps : celle du devenir qui identifie la réalité naturelle à un présent en constant renouvellement et celle de l’univers-bloc qui assimile la réalité naturelle à un espace-temps étendu dans quatre dimensions. Cette dernière approche implique notamment que les événements qui nous semblent passés et futurs sont tout aussi réels que les événements présents et que les êtres humains, bien que mortels, sont des êtres éternels. L’auteur (...) défend cette théorie de l’univers-bloc en montrant que le raisonnement philosophique et les avancées les plus récentes de la physique contemporaine s’accordent à montrer que ce monde quadri-dimensionnel est bel et bien le nôtre. (shrink)
C. Bouriau et al., « Préface » dans L'espace et le temps. Approches en philosophie, mathématiques et physique, Paris, Kimé, 2011, 254 p. Paru dans la revue Philosophia Scientiæ n° 3/ 2011 (15-3), p. 9-16. Également accessible ici. Nous remercions Christophe Bouriau de nous avoir donné l'autorisation de reproduire ce texte sur RHUTHMOS. Ce volume fait suite à un colloque qui s'est tenu les 25 et 26 mars 2010 à la faculté des Sciences et Techniques de l'université Henri (...) Poincaré de Nancy. L'objectif (...) - Physique – Nouvel article. (shrink)
La physique contemporaine pourrait bien nous livrer un enseignement incroyable, à savoir que l'espace et le temps n'existent pas fondamentalement. Je présenterai succinctement les ontologies suggérées par les deux principaux programmes de recherche en gravité quantique : la théorie des cordes et la gravité quantique à boucles. Je soutiendrai ensuite qu'il est fructueux de prendre les différentes conceptions ontologiques de la conscience en philosophie de l'esprit en modèles pour la construction de solutions au problème de l'émergence de l'espace- (...) class='Hi'>temps. (shrink)
Convengamos en que el sistema no es algo adjetivo o sobrevenido. No es algo ‘metodológico’, como suele decirse. En realidad, el sistema “es lo más alto y esencial” (HEIDEGGER, M. Schellings Abhandlung über das Wesen der menschlichen Freiheit (1809). Tübingen, Max Niemeyer, 1971, p. 29). Esto, sin embargo, no significa que toda filosofía tenga sistema. Como recuerda Heidegger (1971, p. 32-3), la filosofía griega carecía de sistema, que gana su apogeo con la filosofía moderna y con el particular devenir metódico (...) de la misma. En Foucault, en cambio, habría que buscar una honda preocupación por el sistema (tal es, nos parece, la tesis fundamental de la obra que reseñamos) pero que, quizás marcada por Heidegger, ha tenido lugar casi siempre contra este su cuño moderno que es el método. No es casual por tanto que Foucault haya querido volver la mirada sobre esta época sin centrarse en el método pero sí en la máthesis, demostrando con ello la potencia del orden. (shrink)