Brentano’s views on psychology influenced the way philosophy was made at the beginning of the 20th century. But did this influence spread as far as to give place to Freud’s revolutionary discovery of the psychoanalytical unconscious? There are reasons to believe that Brentano had a profound influence on Freud. An attentive analysis of Freud’s vocabulary as well as his arguments against “philosophical” objections supports this point rather convincingly. However, Freud was not a philosopher and Brentano’s historical influence does not suffice (...) to transform the Freudian unconscious in a philosophical concept. It is the purpose of this paper to sketch a way to make a philosophical use of Freud’s unconscious by reconstructing the dialogue between Brentano and Freud on a conceptual level. Despite the explicit critique of the unconscious that we find in Brentano’s Psychology from an Empirical Standpoint, I show that Freud never truly opposed Brentano. He rather took Brentano’s descriptive psychology a step further: he introduced a dynamic component to the analysis of the psyche that is complementary to Brentano’s descriptive psychology and could be considered a type of genetic psychology. (shrink)
This paper aims to show how Husserl’s concept of intentionality detaches itself from the background of a thorough and recurrent argument that Husserl makes against psychologism. Noting that the concept of intentionality was first recovered by Brentano’s psychology, it seemed to us important to show how Husserl’s intentionality, as it is conceived in the Logical Investigations, distinguishes itself from the “intentional inexistence” that Brentano describes in his Psychology from an Empirical Standpoint. Showing which parts of Brentano’s psychology were rejected and (...) which were maintained in Husserl’s theory is indeed the first concern of those who intend to study the phenomenological concept of intentionality. (shrink)
Luca M. Possati, Jean Grondin, Paul Ricoeur ; Aurore Dumont, François Dosse et Catherine Goldenstein, Paul Ricoeur: penser la mémoire ; Paul-Gabriel Sandu, Gert-Jan van der Heiden, The Truth of Language. Heidegger, Ricoeur and Derrida on Disclosure and Displacement ; Paul Marinescu, Marc-Antoine Vallée, Gadamer et Ricoeur. La conception herméneutiquedu langage ; Witold Płotka, Saulius Geniusas, Th e Origins of the Horizon in Husserl’s Phenomenology ; Delia Popa, Annabelle Dufourcq, La dimension imaginaire du réel dans la philosophie de Husserl ; (...) Maria GyemantDenis Seron, Ce que voir veut dire. Essai sur la perception ; Christian Ferencz-Flatz, Hans Friesen, Christian Lotz, Jakob Meier, Markus Wolf, Ding und Verdinglichung. Technik- und Sozialphilosophie nach Heidegger und der Kritischen Th eorie ; Bogdan MincăLarisa Cercel, John Stanley, Unterwegs zu einer hermeneutischen Übersetzungswissenschaft. Radegundis Stolze zu ihrem 60. Geburtstag ; Denisa Butnaru Johann Michel, Sociologie du soi. Essai d’herméneutique appliquée ; Ovidiu Stanciu, Jan Patočka, Aristote, ses devanciers, ses successeurs. Trad. fr. Erika Abrams ; Mădălina Diaconu, Emmanuel Alloa, Das durchscheinende Bild. Konturen einer medialen, Phänomenologie. (shrink)
Ce travail porte sur la question du remplissement des visées d’objets idéaux. Dans la VI e Recherche logique Husserl soulève cette question en introduisant un nouveau concept : le concept d’intuition catégoriale. La connaissance des objets idéaux passe selon Husserl par un remplissement qui se réalise au moyen d’une intuition particulière, dans laquelle l’objet idéal se donne en personne, et qui s’oppose à l’intuition sensible. Dans quelle mesure une telle intuition est-elle possible ? Qu’est-ce qui est à proprement parler intuitionné (...) en elle et comment cette intuition se rapporte-t-elle aux intuitions sensibles ? Telles sont les principales questions que je soulèverai dans cette étude. Ce travail me permettra ensuite de formuler un diagnostic sur les tensions qui persistent dans les Recherches logiques , et qui ne seront résolues que par la réduction transcendantale. (shrink)
Two theories of subjectivity are born with the twentieth century: Husserlian phenomenology and Freudian psychoanalysis. Though sharing the same object, their paths never cross. In order to understand their relation, we have to uncover their common source: nineteenth century philosophical psychology.
Le concept d?intentionnalité, on le sait bien, n?a pas été inventé par Edmund Husserl. Non seulement il s?agit d?un concept médiéval, mais son utilisation moderne est l?initiative de Franz Brentano et non pas de Husserl. Toute étude sérieuse qui a la prétention d?expliquer l?intentionnalité husserlienne doit donc, avant tout, se donner la tâche d?expliquer en quoi consiste l?originalité du concept husserlien d?intentionnalité. En d?autres termes, si nous voulons comprendre ce qu?est, pour Husserl, l?intentionnalité, nous devons tout d?abord nous demander en (...) quoi elle diffère de l?intentionnalité brentanienne. Or, le concept d?intentionnalité intervient chez Brentano d?une manière stratégique : il est le trait caractéristique des phénomènes psychiques, qui, en s?opposant aux phénomènes physiques, constituent le domaine propre de la psychologie 1 . L?intentionnalité n?est donc pas considérée par Brentano pour elle-même. Elle est un instrument utilisé pour délimiter le domaine de la psychologie, dont Brentano veut faire une science de plein droit. Dans ce contexte, l?intentionnalité est un des deux traits définitoires des phénomènes psychiques : chaque phénomène psychique a un objet propre, sans quoi il ne serait pas véritablement ce phénomène psychique déterminé. Donc, l?intentionnalité est le rapport à l?objet propre à tout acte psychique et qui manque aux phénomènes. (shrink)
Dans sa Psychologie du point de vue empirique Brentano fonde le caractère scientifique de la psychologie sur le geste qui délimite le domaine particulier de cette science aux seuls phénomènes psychiques, en excluant les phénomènes physiques. La distinction entre ces deux types de phénomènes devient ainsi essentielle pour le projet brentanien d’une psychologie scientifique. L’objectif de ce travail est de montrer d’une part que la critique que Husserl fait à la fin de ses Recherches logiques de la distinction brentanienne entre (...) phénomènes psychiques et phénomènes physiques ne tient pas compte entièrement de la finesse de la théorie brentanienne des phénomènes physiques. Il s’agira cependant, par la suite de montrer les difficultés qui découlent précisément de cette conception brentanienne complexe des phénomènes physiques, en particulier ceux qui se présentent sous la forme des sensations. Nous montrerons que la théorie brentanienne des sensations à l’époque de sa Psychologie donne à ces phénomènes un caractère double, à la fois physique et psychique, et met ainsi en danger le projet même de délimiter définitivement le domaine de la psychologie aux seuls phénomènes psychiques. (shrink)
Les objectifs des Recherches logiques 1 s?inscrivent dans le contexte plus large d?une controverse concernant la possibilité d?une connaissance indépendante du sujet connaissant. Il s?agit de ce qui a été connu par la suite sous le nom de « critique du psychologisme ». Husserl veut montrer dans les Recherches logiques que la façon dont on ordonne les objets dans la connaissance, selon des relations porteuses de valeur de vérité, ne surgit pas de l?expérience particulière que l?on en fait. La connaissance (...) n?est pas la création d?un sujet, ni d?une culture : elle a, au contraire, un caractère absolu. C?est précisément pour soutenir cette position que Husserl introduit un nouveau concept d?intentionnalité qui se distingue des autres concepts présents à l?époque, notamment dans l?école de Franz Brentano, par trois points essentiels. Premièrement, une des conditions essentielles de l?intentionnalité husserlienne est que l?objet intentionnel soit transcendant, c?est-à-dire qu?il ne dépende pas de la production effective de l?acte. Deuxièmement, le contenu (la teneur) de l?acte doit être conçu(e), à la suite de Bolzano, sous la forme d?une signification idéale, toujours identique dans tous les actes du même type, et non pas sous celle d?une image surgissant dans le psychique du sujet individuel, vouée à être chaque fois différente, en fonction de l?expérience personnelle de ce sujet. Et. (shrink)
Le problème central des Recherches logiques est de déterminer le rapport entre deux types d’actes : les actes de signification et les actes d’intuition (perception et imagination), donc entre d’un part des actes dont les objets sont de l’ordre du langage et, d’autre part, les actes qui « accèdent » à la réalité, dans lesquels l’objet réel est présent lui-même. Ce rapport est introduit dans la I re R echerche logique sous le nom de « remplissement » mais sa vraie (...) nature deviendra claire seulement dans la VI e R echerche logique . Le remplissement sera alors la synthèse d’un acte de signification et d’un acte d’intuition visant un même objet. Ce modèle d’une intention vide qui se remplit par la suite pose cependant certains problèmes. Premièrement, les significations peuvent-elles jouer le rôle d’objets et, si oui, quelle est la nature de ceux-ci ? Deuxièmement, peut-on vraiment isoler des intentions de signification, dont l’objet ne serait ni réel (comme dans la perception) ni même possible (comme dans l’imagination), mais d’une tout autre nature ? Puisqu’une imagination peut aussi jouer le rôle d’intuition remplissante, toute intention de signification doit se remplir (aboutir à un objet réel ou, au moins, possible), sans quoi elle ne serait pas une signification du tout, elle n’aurait aucun sens. Enfin, si nous acceptons cette thèse de l’universalité du remplissement, ou au moins de sa possibilité, comment penser le cas des objets idéaux, dont le remplissement ne va pas de soi ? (shrink)
En 1894 Twardowski et Husserl exposent leurs positions divergentes concernant les objets intentionnels tels qu’ils sont introduits par la psychologie brentanienne. Alors que, selon Twardowski, ces objets sont en un certain sens immanents à l’acte de la conscience, Husserl insiste sur le fait que ce n’est rien d’autre que l’objet réel lui-même qui devient intentionnel en tant que visé par un tel acte. Derrière cette controverse se cache, d’ailleurs, la question cruciale de savoir comment penser le passage de la conscience (...) au monde, dont la réponse se trouve dans le concept d’intentionnalité. (shrink)
The purpose of this paper is to argue that there is a strict connection between the negativity of language such as it was exposed by Ferdinand de Saussure and the possibility of the metaphor. We will try to reverse the common point of view that situates the metaphor inside an established language as one of its figures by showing that it is not language that generates the metaphor but the metaphor that generates language. Following in the definition of the metaphor (...) the guiding lines of two crucial linguistic phenomena, deviation and substitution, we will prove that all language that respects the condition of its negativity is originally metaphorical. (shrink)