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L'instinct, réalité scientifique

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Résumé

Pour prouver que l'Instinct est une réalité scientifiquement établie, l'auteur procéde comme suit.

  1. 1)

    Répondant à ceux qui prétendent qu'il n'a jamais été possible d'en donner une définition satisfaisante, il cite trois formules qui décrivent avec toute la clarté désirable les conditions observables de certains comportements nettement innés et spécifiques, instinctifs donc;

  2. 2)

    Il réfute les raisonnements d'auteurs qui, dissimulant l'action de l'Instinct derriére le rôle rempli par des facultés auxiliaires, mémoire, intelligence, ont cru par cet artifice pouvoir prétendre que „l'Instinct n'est rien“.

  3. 3)

    Il analyse des raisonnements qui ont été élaborés pour démontrer que certains Instincts, considérés comme degrés inférieurs et transitoires, sont pratiquement aussi savants, aussi parfaits que ceux acceptés comme tels!

  4. 4)

    Il cite des faits qui montrent que des Insectes vivant à l'état larvaire dans des troncs d'arbres, prévoient, au moment de se chrysalider, quelles seront leur forme et leurs aptitudes, et agissent en conséquence, bien que rien n'ait pu les éclairer à cet égard;

  5. 5)

    Il montre que l'Instinct n'est pas un simple réflexe, qu'il ne dépend pas des sécrétions hormonales et, par l'exemple des Canaris et des Castors du Rhône; il fait voir qu'il est indélébilement inscrit dans la mentalité de l'espéce, et peut se réactiver aprés avoir été inutilisé par des centaines de générations.

  6. 6)

    Il établit enfin que, pour agir comme ils le font, les Animaux doivent être dotés d'une science innée, que rien dans leur passé individuel ne leur enseigne et que l'Instinct est donc, dans sa nature intime, la connaissance héréditaire, virtuelle peut-être, d'un plan de vie spécifique.

Summary

To prove that instinct is a scientifically established fact, the author proceeds as follows.

  1. 1)

    Replying to the argument that it has never been possible to give a satisfactory definition of instinct, he quotes three formulae stating clearly the observable conditions of modes of behaviour which are incontestably innate and specific and therefore instinctive.

  2. 2)

    He refutes the captious arguments of authors who, concealing the action of instinct behind the part played by auxiliary faculties (memory, intelligence), try to demonstrate by this artifice that “instinct is nothing” (“L'Instinct n'est rien”, as has been said byCondillac, a french philosopher of the XVIIIth century).

  3. 3)

    He criticizes the arguments adduced to demonstrate that certain instincts, considered to be inferior and transitory stages of development are practically as adequate and as skilful as those considered perfect.

  4. 4)

    He quotes facts showing that larvae living in trunks of trees at pupation, act in accordance with their future shape and aptitudes — as if they could foresee these — though nothing could have instructed them in this matter.

  5. 5)

    He demonstrates that instinct is not a simple physiological reflex, that it does not depend on hormonal secretions and, by the example of the Canary-birds and the Beaver (Castor du Rhône), he shows that instinct is ineffaceably stamped in the species mentality, and can reappear after a period of inactivity of several hundreds of generations.

  6. 6)

    Finally he demonstrates that, to be able to act as they do, the animals must be endowed with an innate knowledge which nothing in their individual past can have taught them, and that instinct essentially is: the hereditary knowledge (virtual perhaps) of a specific mode of life.

Zusammenfassung

Zum Beweis, dass der Instinkt ein wissenschaftlich begründeter Begriff ist, geht der Autor in folgender Weise vor.

  1. 1.

    Antwortlich des Argumentes, dass es niemals gelungen ist eine befriedigende Definition des Instinktbegriffes anzugeben, gibt der Autor drei Zitate, woraus ganz deutlich die wahrnehmbaren Verhaltensumstände hervorgehen, welche unstreitig angeboren und spezifisch und deshalb instinktiv sind.

  2. 2.

    Er lehnt die Auseinandersetzungen ab von Autoren, welche unter Zurücksetzung der Instinktsaktivität hinter der Funktion der nebensächlichen Aktivitäten wie Gedächtnis und Intelligenz, mittels dieser Manipulation zu beweisen versuchen dass der Instinkt nichts ist. („L'Instinct n'est rien”).

  3. 3.

    Er kritisiert die Argumente aufgeführt zum Beweis, dass gewisse Instinkte, betrachtet als subordinierte und vorübergehende Entwicklungstufen, genau so geeignet und fähig sind wie die als perfekt betrachteten Instinkte.

  4. 4.

    Er führt Tatsachen auf, welche zeigen, dass Larven welche sich in Baumstrünken aufhalten sich bei der Verpuppung benehmen in Übereinstimmung mit ihrer künftigen Erscheinungsform und Lebensweise, alsob sie es vorhersehen könnten — obwohl gar keine Instruierung stattgefunden haben könnte.

  5. 5.

    Er zeigt, dass der Instinkt nicht ein einfacher physiologischer Reflex ist, dass er unabhängig ist von Hormonalregulierungen, und mit den Kanarienvögeln und Bibern (Castor du Rhône), als Beispiele zeigt er, dass der Instinkt unauslöschlich eingeprägt ist in der Mentalität der Art, und wieder erscheinen kann nach einer Periode von Inaktivierung von verschiedenen Hunderten von Generationen.

  6. 6.

    Schliesslich konstatiert er, dass die Tiere, dank der Zielstrebigkeit der Handlungen, ausgestattet sind mit einer angeborenen Kenntnis, welche Kenntnis nicht in ihrem vorübergegangenen individuellen Leben angelehrt sein kann, und dass der Instinkt wesentlich ist: die erblich determinierte Kenntnis (vielleicht irreell) eines speziellen Lebensplants.

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Thomas, M. L'instinct, réalité scientifique. Acta Biotheor 12, 1–34 (1957). https://doi.org/10.1007/BF01637037

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