Abstract
Notre recherche est partie de l’hypothèse qu’il existe une relation privilégiée entre insécurité linguistique et plurilinguisme. De nombreuses études ont démontré que le sentiment d’insécurité linguistique est plus fréquent dans le milieu plurilingue que dans le milieu unilingue. C’est dans cet ordre d’idées que nous avons choisi de mener une enquête auprès de quelques lycéens de la ville de Bejaïa qui se sont prononcés sur un certain nombre de phénomènes linguistiques en produisant un discours épilinguistique. C’est l’analyse de ces productions épilinguistiques qui nous a permis de dégager les diverses valeurs positives ou négatives associées à leur langue. Nous avons, dès lors, essayé d’inventorier les multiples manifestations d’insécurité linguistique, en l’occurrence, l’autodépréciation de sa propre langue, qui en est sans doute l’une de ses symptômes majeurs les plus représentatifs.