Abstract

Le propos de l'article est de mettre en regard les formes de la ritualisation scolaire et les constructions biographiques spécifiques dont est porteuse l'institution scolaire. Espace « abstrait » du monde, lieu d'un rapport autoréférentiel au savoir qui érige les signes et les discours en fins pour eux-mêmes, l'école est à elle-même sa propre scène: son mode d'action relève d'une performativité généralisée par laquelle elle ne cesse de faire coïncider ses accomplissements pratiques avec les signes qu'elle en produit. L'école trouve les ressorts de cette performativité dans la mise en oeuvre d'espaces et de dispositifs ritualisés par lesquels elle effectue les actes d'enseignement-apprentissage dans le geste même de leur représentation. Dans ce cadre, la figure de 1' « élève », analysée comme un ensemble de prescriptions définissant les modes de participation à l'agir rituel de l'école, établit une injonction biographique particulière, qui entre en confrontation avec les figures de soi et l'expérience biographique des individus-élèves.The purpose of the paper is to look at the forms of ritual and school specific biographical constructions which carries the school. Space "abstract" of the world, rather than a self-referential relation to who erected the signs and speech purposes for themselves, the school itself is its own scene: its mode of action is a generalized performativity that it continues to match its practical accomplishments with the signs she produces. The school is the spring of this performativity in the implementation of spaces and mechanisms by which it performs ritualistic acts of teaching and learning in the very act of representation. In this context, Figure 1 "pupil", analyzed as a set of prescriptions defining the modes of participation in the ritual act of the school establishes a biographical special order, which comes into confrontation with oneself and figures the biographical experience of individuals-students.