Abstract
En cherchant à comprendre ici la fortune de la formule « Etsi Deus non daretur », nous découvrons que le christianisme contient des moments d’athéisme qui lui sont comme nécessaires et coextensifs. D’où notre description d’un athéisme suspensif, voulant exprimer par là que le christianisme entend régulièrement mettre en quelque sorte la foi en suspens, à tout moment qu’il lui apparaît indispensable de sortir d’un enfermement sur ses propres et uniques paradigmes, dans une solitude identitaire et une crispation autoréférentielle qui lui seraient mortifères, par manque d’une altérité régénérante, d’un vis-à-vis interrogateur