Abstract
On pourrait s’attendre à ce que la pauvreté sémantique des noms généraux et leur polyvalence référentielle en fassent d’excellents candidats aux reprises anaphoriques infidèles. Bien des contextes, néanmoins, ne se prêtent pas à une reprise par un nom général comme _chose_, _personne_ ou _individu_ d’un référent préalablement classifié. Les difficultés posées par de telles reprises ou les effets discursifs (souvent péjoratifs) qu’elles produisent sont liées à la déclassification du référent qu’elles impliquent. Les noms généraux se distinguent en effet, nous le verrons, des autres noms superordonnés par leur non-classifiance. Cette propriété les rapproche en revanche des noms de qualité (au sens de Milner), qui apparaissent au plus haut du continuum de généralité dans certains exemples proposés par Halliday & Hasan.