Abstract
Les débats actuels au sujet de la « voie chinoise » sont intimement liés à deux questions primordiales. Premièrement, quelle espèce de modernisation cette « voie chinoise » représente-t-elle? Et deuxièmement, quel rapport entretient-elle avec la sinisation du marxisme? Cet article vise à répondre à ces enjeux à partir d’une double perspective, celle du récit historique et celle de la philosophie de l’histoire. Cet article soutient que la modernisation à la chinoise est née des conditions historiques particulières du xx e siècle et que la sinisation du marxisme, en tant que méthodologie, s’est montrée capable de cerner la nature et la signification de ces conditions. Au xxi e siècle, la « voie chinoise » représente un projet socialiste en renouvellement continu. Apportant un début de réponse à la crise mondiale du post-néolibéralisme, elle en quête des possibilités d’une nouvelle forme de civilisation.