Abstract
Contrairement à l’apparence, Plotin est un philosophe du mouvement et de la genèse. Tout être, même éternel, est pensé à partir des actes qui l’engendrent. Même ce qui n’a pas de genèse est décrit génétiquement. L’article étudie quelques unes des figures de ce mouvement (la course, la danse, la trace), et leurs prolongements au-delà de Plotin. Il établit que cette mobilité donne à Plotin son style unique, qui anticipe à certains égards celui de l’idéalisme allemand. Loin d’être une caractéristique générale du néoplatonisme ancien, cette écriture du mouvement forme une singularité significative de Plotin.