Abstract
Constatant que nos étudiants italiens de FLE ont contracté, au cours des années, de mauvaises habitudes de prononciation, souvent dues à un enseignement lacunaire de la connaissance correcte des sons, et que le temps d’enseignement universitaire est réduit d’année en année, notre propos est de chercher à récupérer le temps perdu en insistant, au début de l’année d’un cours de Langue et Traduction française, sur l’oralité. Partant du poème et du jeu sur les signifiants et jonglant avec les signifiés, nous essayerons de motiver les étudiants, peu enclins à la lecture de la poésie et qui, en outre, négligent de se mettre quotidiennement devant un miroir durant quatre ou sept minutes, temps prescrit par les méthodes phonétiques et phonologiques, et nécessaire pour acquérir de nouvelles habitudes phonatoires. Une partie de cet article sera dédiée aux poètes pour montrer comment la force orale du poème peut devenir un atout majeur pour une bonne prononciation ; une autre, à partir d’un vers, sera une sorte de « cahier de création » phonique, sémantique voire poétique.