Abstract

Aujourd'hui, nous découvrons certaines formes d'injustice à l'intérieur même des relations entre hommes et femmes, qui auparavant n'étaient pas mises en lumière. La culture a créé des interprétations hiérarchisées suscitant des dominations d'un sexe sur l'autre, des violences institutionnalisées, des violations permises et des préjugés. L'ouvrage cherche à aller jusqu'aux racines de ce mal, en recourant à une approche phénoménologique et en mettant en œuvre une herméneutique qui s'appuie sur le concept de genre. En effet, les rapports entre masculin et féminin sont une construction sociale au sein des divers jeux de pouvoir. La démarche essaye de détecter ces maux à partir de la vie des femmes, témoins privilégiés de ce qu'elles ressentent. Les narrations de vie, les cris de souffrances, les soupirs de douleurs et les questions soulevées dans la monotonie du quotidien des femmes forment le point de départ. Après cette écoute, le travail s'oriente vers les raisons de ces maux, souvent cachées. Le concept de genre aide à mieux comprendre non seulement que le masculin est normatif dans les langues et la science de l'Occident, mais que la compréhension même du mal et les formes proposées pour le combattre ont pour référence des modèles masculins. L'ouvrage, à partir d'expériences de vie, ouvre la pensée théologique chrétienne à de nouvelles approches du mal et du salut.