Diogène n° 271-272 (3):52-70 (
2021)
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Abstract
L’attitude des historiens face à la mondialisation a été influencée depuis 1990 par les débats sur la globalisation. Celle-ci a permis, après l’histoire universelle européocentrique des années 1870-1970 et la World History des années 1960-1990, de développer des perspectives nouvelles marquées par les méthodes de l’histoire globale. Mais les résultats sont différents selon les sphères culturelles : en France et en Italie, on a privilégié l’histoire connectée ; en Allemagne et dans le monde anglo-saxon, on a insisté sur les processus de globalisation ; en Russie et en Chine, on estime que la globalisation concerne le domaine économique mais non les dimensions politiques et culturelles locales qui restent en dehors du monde occidental. Enfin, les limites méthodologiques de l’histoire globale ont des conséquences sur les conceptions de la globalisation qu’on ne peut faire remonter trop loin dans le temps et amènent à concevoir une histoire de l’humanité qui dépasse celle de la seule mondialisation.