Semiotica 2019 (230):341-355 (
2019)
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Abstract
Résumé Cet article examine la formalisation sémiotique de la traduction, proposée par Alexandre Ljudskanov, à travers la confrontation de son modèle avec celui de l’École de Leipzig. Alors que les allemands Kade et Neubert ne quittent pas le champ de la Translationslinguistik, le traductologue bulgare s’applique à mettre en œuvre une sémiotique du processus traductif. En partant de la prémisse que toute information n’existe que sous forme de code, il définit la traduction comme un échange communicatif entre deux systèmes sémiotiques, qui demande forcément une médiation sémiotique de nature cognitive. Le modèle de Ljudskanov implique le décodage et l’encodage. Ces deux phases supposent la transformation des signes d’un code à l’autre de sorte à préserver l’information portée par le message. L’information invariante est transmise par des équivalents fonctionnels dont la pertinence et le principe de fonctionnement seront illustrés par des exemples de proverbes, d’aphorismes, d’expressions idiomatiques et leur traduction en plusieurs langues.