Abstract
L’artification au sens fort est un phénomène qui remonte à Duchamp et à ses ready-mades. Je propose de comprendre ces processus comme des processus de « cognification », consistant à transformer en dispositifs de réflexion tout objet ou action non cognitif. Un exemple classique est la découverte d’une boîte à chaussures de Gabriel Orozco à la Biennale de Venise en 1993. L’artification récente de la recherche montre que les projets de recherche artistique, en plus d’être des outils de réflexion, peuvent transmettre une véritable connaissance des faits. Deux exemples sont proposés, l’un de l’artiste allemand Hito Steyerl et l’autre du groupe international Forensic Architecture.