Abstract
L’oxymore d’« art apophatique » nous sert ici pour envisager la spécificité de l’icône au-delà des mystifications dont elle fait souvent l’objet. L’art byzantin pourrait être entendu « en négations » par rapport à ce qui fut instauré comme principe esthétique à l’Occident depuis le temps de la Renaissance. En essayant de l’illustrer à travers cette juxtaposition, on constate toutefois que l’attitude « apophatique » loge au cœur de l’esthétique byzantine, conditionnant la vie des formes, ainsi que son socle théorique. On pourrait donc y reconnaître un aspect fondamental de l’icône, qui permet de mieux appréhender la civilisation qui l’engendre.