Abstract
À l’ère où tout un chacun a la capacité de produire des images, sons, textes ou vidéos en un seul clic et ce grâce aux « super-médias », cet article explore la manière dont les pratiques poétiques contemporaines s’approprient des sources d’information ouvertes pour mener des enquêtes sur des « réalités non couvertes » par les médias dominants. En se confrontant à la masse gigantesque de données publiquement disponibles, ces pratiques entreprennent de les trier, de les filtrer, de les sélectionner ou de les re-décrire par différents médias ou formats pour les rendre plus accessibles, significatives et expressives. Cet article étudie les caractéristiques formelles de ces pratiques et suggère la manière dont elles proposent une nouvelle praxéologie de l’action à l’âge du « capitalisme de surveillance ».