Diogène 206 (2):70-78 (
2004)
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Abstract
Résumé Le cheminement de la pensée occidentale, depuis plus d’un siècle, a vu : la mort de Dieu, la chute des idéologies politiques qui semblaient avoir pris le relais des valeurs « divines », la solitude de l’individu désorienté. Le malaise de l’individu serait le symptôme d’une remise en question de la notion même d’être humain. En reprenant la critiques de l’humanisme introduite par Nietzsche, Sloterdijk fait ressortir que l’homme aurait échappé à la bestialité par les moyens mêmes qu’il emploie pour apprivoiser les animaux et les mettre à son service. Que dire de ce que la recherche permet actuellement de faire sur l’être humain? La manipulation du vivant a fait émerger la possibilité d’une fabrique de l’être humain. Les choix que nous avons à faire quant au devenir de l’humain restent éminemment politiques. Le terme d’humanisme est complexe : il est deux types d’humanisme. Celui qui conçoit l’humain comme une essence. La seconde forme considère qu’il n’y a pas de nature humaine, que l’on devient humain. Le monde humain est ouvert à la création, mais fragilisé parce que placé sous notre responsabilité.