Abstract
Depuis le discours de Paul VI à Kampala en 1969, l’Église africaine ne cesse de répéter l’expression « christianisme africain ». Avec le discours du pape Benoît XVI à Ratisbonne en 2006, au contraire, on peut se demander dans quelle mesure il est légitime et pertinent d’avoir un christianisme spécifique à l’Afrique, s’il est vrai qu’une « deshellénisation » n’est plus possible. Pourtant, l’exemple même du christianisme primitif en Afrique suggère que la foi vécue n’échappe pas au contexte et à la culture où elle s’articule et aujourd’hui encore, l’Afrique noire développe résolument sa théologie pour interpréter à sa façon l’unique foi en Dieu un et trine