Abstract
Bergson a toujours voulu séparer science et philosophie soulignant que chacune suit une méthode radicalement différente de l’autre. Bachelard, critiquant les concepts fondamentaux de la philosophie de Bergson, voit dans cette séparation un danger très grave tant pour la science que pour la philosophie. Il faut montrer selon lui les faiblesses du bergsonisme afin d’empêcher que la philosophie ait le dernier mot sur ce qu’est la réalité et le temps. On verra donc, mot par mot, comment les deux philosophes traitent le temps, la durée, la multiplicité, la continuité et la discontinuité. On aboutira ainsi à une sorte de dialogue entre sourds, analogue à celui qui eut lieu entre Bergson et Einstein en 1922.