Abstract
Résumé Le microcrédit, en Inde comme ailleurs, a été présenté ces dernières années comme un outil d’éradication de la pauvreté, permettant d’abolir des formes d’endettement informelles asservissantes, de soutenir la diffusion du capitalisme populaire et de promouvoir l’émancipation féminine. Plusieurs années de recherche en Inde rurale du Sud (Tamil Nadu) montrent que le microcrédit a surtout pour effet de renforcer une « démocratie de patronage ». La dette, sous toutes ses formes, reste un puissant moteur de paupérisation des travailleurs pauvres mais aussi de construction des identités individuelles et collectives et de différentiation sociale.