Zum Rationalismusstreit in der gegenwärtigen Philosophie

Zeitschrift für Sozialforschung 3 (1):1-53 (1934)
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Abstract

L’article traite de l’attaque menée aujourd’hui par la philosophie irrationaliste contre le rationalisme, plus précisément des deux grands reproches qui sont faits à la pensée rationaliste : de détruire son objet et d’être essentiellement égoïste. Le premier vise particulièrement la méthode analytique de l’intelligence. Cette méthode, si utile qu’elle soit pour un tel but pratique et restreint, n’aurait aucun rôle à jouer dans les grands problèmes de la vie ; elle devrait abdiquer totalement devant l’intuition et même devant l’enthousiasme pour ce qu’on cherche à pénétrer. L’auteur démontre jusqu’à quel point cette critique est fondée. En effet, le rationalisme, dont les bases philosophiques sont sommairement esquissées par l’auteur, a souvent pris des produits de l’intelligence, des idées abstraites pour les véritables éléments ou pour les causes éternelles de la réalité ; il n’a pas tenu compte de ce que chaque idée est une réaction d’êtres humains de telle époque, de tel groupe social, de telle structure psychique sur telle situation historique. Au lieu d’éviter cette erreur dans ses propres descriptions en se servant d’idées abstraites d’une manière plus souple et plus appropriée à l’objet, l’irrationalisme prétend qu’il faut tout simplement renoncer à l’analyse dans la philosophie. De cette manière, il fait le jeu de toutes les puissances, qui, ayant à craindre la critique de ceux qui dépendent d’elles, leur demandent une obéissance aveugle et mystique. L’article préconise la méthode dialectique comme un effort, en vue d’utiliser les résultats des sciences analytiques pour la reproduction intellectuelle de processus vivants de tous les domaines ; il comprend cette méthode dans le sens matérialiste.Le second reproche adressé au rationalisme est celui de l’individualisme. Ici encore, l’auteur reconnaît que l’irrationalisme a critiqué une qualité de la mentalité rationaliste qui, après avoir été une force productive dans la période passée est devenue vaine dans la nôtre. Comme il l’a fait avec l’analyse, l’irrationalisme rejette entièrement l’intérêt de l’individu pour sa propre existence au lieu de tirer des conséquences positives du fait qu’il ne peut être défendu dans le sens rationaliste. L’irrationalisme exalte le sacrifice du bonheur de l’individu à la „communauté“ sans que celle-ci ne soit aucunement définie ou contrôlée. L’article critique les bases philosophiques de cette subordination à tout prix et explique les mécanismes psychiques qui la rendent possible. Il confronte à la fois cette position et celle du rationalisme à la philosophie dialectique.The article deals with the present day attack on Rationalism led by Anti-Rationalist philosophy, in particular with the two principal criticisms made against Rationalist thought : that it destroys its object, and that it is essentially egoist. The first of these criticisms deals particularly with the analytical method of the intellect. This method, useful though it may be for purely practical and limited ends, has no role to play in the major problems of life : it must abdicate unreservedly before intuition and before enthusiasm for that which one seeks to understand. The author shows the foundation on which this polemic is raised. In fact Rationalism, whose philosophic basis is sketched in outline, has often taken the constructions of the intellect, abstract ideas, for real elements or for universal causes of reality : it has not taken into account the fact that every idea is the product of human beings of a certain epoch, of a certain social group, of a certain mental structure in a given historical situation. But instead of avoiding this error in its own formulations by representing abstract ideas in a more flexible way and in a way more adequate to objective reality, Anti-Rationalism declares that analysis in philosophy must necessarily be renounced unreservedly. In this way it plays the game of all those powers which, fearing the criticism of those who depend on them, demand a blind and mystic obedience. The article considers the dialectic method as the striving to utilise the results of the analytical sciences in such a way as to reproduce in thought concrete living processes in all branches of existence, and understands this method in a materialist sense.The second criticism which is usually levelled at Rationalism is its individualism. Here again the author admits that Anti-Rationalism has indicated an element in Rationalism which, from being a progressive force in the past, has become purposeless in our own day. As it does in the case of analysis, Anti-Rationalism rejects entirely the interest of the individual in his own existence instead of drawing positive conclusions from the fact that it cannot to-day be handled in the rationalist way. Anti-Rationalism exalts sacrifice of individual welfare for the sake of the „community“, without this concept being limited or defined. The article criticises the philosophic basis of this unreserved subordination, and discusses the psychological mechanism which makes it possible. It contrasts both this standpoint and that of Rationalism with dialectic philosophy.

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