Abstract
Résumé La Lettre secrète de la SCDF à tous les évêques catholiques (juin 2000) dénie que l’Église orthodoxe puisse être une Église sœur de l’Église catholique, affirmation qui avait permis à la Commission internationale de dialogue théologique entre les deux Églises de récuser l’uniatisme à Balamand en 1993. La Lettre s’appuie sur les mises en garde de Communionis notio, Apostolos suos et Dominus Iesus. Ces documents veulent éviter que des expressions comme « subsistit in » (LG 8) et « in quibus et ex quibus existit una et unica ecclesia catholica » (LG 23) puissent favoriser une compréhension de l’Église comme communion d’Églises. Aussi au vocabulaire de la catholicité préfèrent-ils celui de l’universel et du particulier, affirmant significativement « l’antériorité chronologique et ontologique de l’Église universelle sur les Églises particulières », et sa maternité à leur égard ; soulignant enfin que l’Église du Christ « subsiste » dans la seule Église catholique. Les différentes analyses présentées dans l’article illustrent la solidité doctrinale de Balamand, précisent l’autorité de la Lettre et montrent que l’engagement œcuménique et la réception de Vatican II vont de pair désormais. Ecclésiologie de communion et théologie des Églises sœurs apparaissent comme doctrinalement solidaires.