Abstract
L’article a pour fin de montrer que la fonction du langage chez Hegel déborde le champ strict de l’esprit subjectif et concerne également l’esprit objectif. Pour illustrer cette thèse, il propose une reconstruction systématique du rôle du langage dans la théorie hégélienne du droit. Il montre que le monde produit ne peut être pensé et voulu qu’à travers différentes configurations linguistiques, qui vont de la parole subjective à l’action de langage en passant par l’écrit objectif. Dans un but prospectif, il est ensuite montré que la co- constitution entre la subjectivité et l’objectivité que ces configurations linguistiques permettent est à même de fournir les éléments d’une critique de la communication, ainsi qu’un cadre alternatif à la théorie searlienne des actes de langage.