Diogène n° 275-276 (3):130-142 (
2022)
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Abstract
L’énorme besoin incarné par la pandémie et la double transition verte et numérique rend trois scénarios crédibles. Si le premier consiste à se résigner à l’accélération vers le bas de la communauté mondiale, et si le second voit la Chine en position prédominante, il existe un troisième scénario qui vaut la peine d’être considéré, à savoir la Nouvelle Renaissance. Nous voyons d’abord le premier problème que pose l’idée d’une Nouvelle Renaissance : elle reste centrée sur l’Europe. L’invention de nouvelles matières premières a donné naissance à de nouveaux modes de production. D’où le deuxième problème : quelles seront ses nouvelles formes, c’est-à-dire comment identifier et sélectionner ce qui est ou sera la Nouvelle Renaissance? Il s’agit d’un projet à long terme, ce qui soulève le troisième problème : comment impliquer les citoyens? Mais nous savons qu’une Nouvelle Renaissance ne peut avoir lieu sans la volonté des communautés d’exercer leur autonomie épistémique ( sapere aude! ) face aux défis et aux nouvelles technologies.